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À surveiller: SNC-Lavalin, BRP et General Motors

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, BRP et Generals Motors? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, BRP et Generals Motors? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

 

SNC-Lavalin (SNC, 20,02 $): Les résultats divulgués demain seront-ils un élément catalyseur pour le titre?

C’est demain que SNC-Lavalin divulguera ses résultats pour le troisième trimestre. Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, croit que le niveau fortement déprécié du titre pourrait maintenant servir de tremplin si les résultats démontraient des signes d’amélioration des activités d’ingénierie et une exécution décente des projets clé en main forfaitaires.

L’analyste prévoit que la firme de génie-conseil québécoise annoncera des bénéfices provenant de ses activités d’ingénierie et de construction de 0,23$ par action, soit quelque peu inférieurs à la prévision du consensus des analystes qui se situe à 0,26$ par action.

Bien qu’il reconnait que les investisseurs vont s’arrêter surtout sur ces chiffres de bénéfices, l’analyste croit que certains autres éléments doivent être examinés de près afin d’évaluer la qualité des résultats.

L’analyste de Desjardins croit que des améliorations aux chapitres de la croissance organique, de la marge bénéficiaire avant intérêts et impôts, et de la croissance du carnet de commandes dans l’ingénierie, la conception et la gestion de projet, ainsi que dans le nucléaire, sont autant d’éléments déterminants du plan complexe de développement de la firme.

Les difficultés que rencontrent certains projets clé en main forfaitaires doivent aussi être évaluées correctement. L’analyste croit que les investisseurs sont beaucoup trop pessimistes quant à ces projets. Son analyse du carnet de commandes indique que le risque associé aux projets restants peut être géré adéquatement. Dans le pire scénario, il estime que SNC peut bruler 1,7 milliards de dollars pour exécuter ce qu’il reste du carnet de commandes. Cela serait nettement inférieur à ce que semble refléter le cours actuel de l’action, soit 2,6 milliards de dollars.

À la veille des résultats, Benoit Poirier réitère sa recommandation d’achat, et il maintient son cours cible à 32$.

 

BRP (DOO, 57,92 $): Un plan quinquennal ambitieux qui plait à l’analyste de Canaccord Genuity

BRP (DOO, 57,92 $): Un plan quinquennal ambitieux qui plait à l’analyste de Canaccord Genuity

À la suite de la présentation de son plan quinquennal lors de sa rencontre avec les investisseurs tenue à Palm Springs les 28 et 29 octobre, Derek Dley, analyste chez Canaccord Genuity, réitère sa recommandation d’achat pour BRP et il hausse son cours cible de 65$ à 73$.

Après avoir offert aux participants l’occasion de tester ses nouveaux produits, les dirigeants de la société ont présenté leurs objectifs pour les 5 prochaines années. Et ceux-ci excèdent les prévisions de l’analyste de Canaccord.

Derek Dley dit revenir de la rencontre impressionné par les initiatives de croissance révélées par l’entreprise, et confiant que les dirigeants ont les aptitudes nécessaires pour réaliser ces nouveaux objectifs à long terme.

L’analyste prévoyait une croissance annuelle des bénéfices par action de 11%, qui leur permettre d’atteindre 6,50$ en 2025. Les dirigeants de l’entreprise de Valcourt croient qu’ils feront encore mieux. Ils visent une croissance des revenus annuels de 10% qui s’accompagnera d’une croissance annuelle des bénéfices par action de 15% qui atteindront 7,50$ dans 5 ans.

L’analyste retient de la rencontre que le principal moteur de croissance sera la division SSV (side by side vehicule) où la direction affirme qu’elle peut doubler ses parts de marché qui seront de 30% en 2025. Elle croit également qu’elle peut maintenir la cadence pour les véhicules tout terrain et les véhicules à trois roues, ce qui ajoutera 2,2 milliards de revenus pour la période de 5 ans.

La compagnie profite également de sa marque de commerce solidement établie dans les véhicules aquatiques, note l’analyste. Elle est aussi très positionné compte tenu de son exposition aux bateaux en aluminium qui compte pour 70% de l’industrie des bateaux à moteur de récréation.

 

General Motors (GM, 38,21 $US): Un bon trimestre compte tenu de l’arrêt de travail

General Motors (GM, 38,21 $US): Un bon trimestre compte tenu de l’arrêt de travail

L’impact de la grève des travailleurs de GM affiliés à la UAW (United Auto Workers) a pu être géré efficacement et les résultats du troisième trimestre s’avèrent très bons dans les conditions, explique Joseph Spak, analyste chez RBC Marchés des capitaux.

L’analyste maintient sa recommandation de «surperformance», mais il abaisse son cours cible de 50$US à 48$US considérant que le contexte économique pourrait devenir plus difficile.

Les bénéfices par action pour le troisième trimestre ont atteint 1,72$US alors que l’impact de la grève déclenchée le 16 septembre aura été de les réduire de 0,52$US, estime l’analyste. Les bénéfices ajustés avant intérêts et impôts pour l’Amérique du nord ont été de 3 milliards $US, mais ils auraient excédé 4 milliards $US n’eut été de l’arrêt de travail.

Les prévisions de la direction pour l’ensemble de 2019 tiennent maintenant compte de l’impact de la grève, ainsi que de l’incertitude macro-économique, note l’analyste. La direction prévoit maintenant que les bénéfices par action ajustés se situeront dans la fourchette 4,50$ – 4,80$US plutôt que 6,50$US – 7,00$US prévu précédemment. L’impact de l’arrêt de travail qui s’est finalement terminé le 25 octobre sur les bénéfices par action de 2019 sera donc d’environ 2,00$US par action.

Les investisseurs porteront maintenant leur attention sur les résultats de 2020. Toutefois, la firme ne fournira pas d’indication avant sa journée des marchés financiers prévue le 5 février. La direction mentionne toutefois quelques vents de face qu’elle aura à affronter, soit une baisse des ventes au niveau de l’industrie, une accélération des coûts reliée au lancement de SUV, ainsi que la crainte d’une certaine volatilité de la situation en Chine et en Afrique du Sud.