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À surveiller: SNC-Lavalin, Canfor et Boralex

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.

Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, Canfor et Boralex ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

SNC-Lavalin (SNC, 28,70 $) : nouvelle année, nouvelle SNC… la suite

Hier matin dans cette rubrique, on pouvait lire : « bien qu’il reconnait les risques persistants liés aux problèmes légaux de la firme de génie-conseil québécoise, Yuri Link, analyste chez Canaccord Genuity, réitère sa recommandation d’achat pour le titre de SNC, ainsi que son cours cible de 34 $. » 

À peine quelques instants plus tard, on apprenait que la compagnie plaidait coupable à des accusations de fraude par sa division SNC Construction, qu’elle était condamné à une amende 285 millions payable en versements égaux sur une période de cinq ans et que toutes autres poursuites contre elle pour fraude ou corruption reliées à ses activités en Libye entre 2001 et 2011 étaient abandonnées.

Il s’agit d’un événement inattendu qui change complètement la donne, conclut l’analyste. Il hausse maintenant son cours cible à 42 $. 

L’amende, bien que substantielle, peut être facilement absorbée par la firme, selon lui. Mais ce qui est beaucoup plus important, c’est que le nuage gris qui planait au-dessus du titre est maintenant complètement dissipé. Cela augmente certainement l’attrait du titre qui pourra maintenant atteindre une évaluation plus juste, croit-il.

Bien que le titre a bondi de 19 % après que les négociations sur le parquet de la Bourse de Toronto eurent repris à la suite d’une interruption des transactions le temps de communiquer la nouvelle à tous les investisseurs, l’analyste continue de croire que le titre possède un grand potentiel de gains additionnels. 

Les charges de corruption contre SNC ayant été abandonnées, celle-ci ne sera pas exclue des travaux du gouvernement fédéral canadien, note l’analyste. Bien que ce secteur ne rapportait qu’environ 5 % des revenus du service d’ingénierie de SNC, le fait d’être banni par le gouvernement fédéral risquait d’inciter d’autres juridictions à faire de même. Ce scénario devient maintenant peu probable, conclut l’analyste.

Canfor (CFP, 12,64 $) : la privatisation remise à plus tard

Canfor (CFP, 12,64 $) : la privatisation remise à plus tard

Les actionnaires minoritaires de la société canadienne de produits forestiers de Vancouver refusaient mardi l’offre de privatisation de la société Great Pacific Capital qui possède déjà 51 % de l’entreprise.  

Cela ne doit pas trop surprendre, car l’offre de 16 $ par action était quelque peu opportuniste, estime Benoit Laprade, analyste chez Scotia Capital. 

Durant l’année précédant l’offre de privatisation de Great Pacific, le titre de Canfor avait connu une performance nettement inférieure à ceux de ses concurrentes Interfor Corp et West Fraser Timber, note l’analyste. 

Cette pauvre performance relative était causée principalement par la concentration élevée de ses activités en Colombie-Britannique où l’industrie connait sa part de difficultés, ainsi que par l’acquisition du groupe suédois Vida réalisée à un coût relativement élevé comparativement à sa propre évaluation, explique l’analyste.

Le cours de l’action de Canfor qui s’était aligné sur le prix offert par Great Pacific dès son annonce le 9 août s’est affaissé après l’annonce, ce qui n’a pas surpris l’analyste.

Il croit néanmoins que Great Pacific va continuer d’acheter environ 5 % par année des actions de Canfor et que celle-ci continuera aussi de racheter de ses propres actions. Ainsi, l’analyste s’attend à ce que tôt ou tard Great Pacific réussisse à racheter tous les actionnaires minoritaires. 

Mais pour l’instant, de retour à la case départ, et compte tenu des perspectives de l’industrie des produits forestiers, l’analyste réduit ses prévisions de bénéfices et abaisse marginalement son cours cible de 16 $ à 15,50 $. Sa recommandation demeure « Conserver ».

Boralex (BLX, 24,56 $) : le vent souffle fort en France

 

Boralex (BLX, 24,56 $) : le vent souffle fort en France

Bien qu’il soit un peu tôt pour prédire les résultats du quatrième trimestre, Rupert Merer, analyste à la Financière Banque Nationale, constate que la production d’énergie éolienne en France pour le trimestre s’effectue à un rythme record, comme c’est d’ailleurs le cas depuis le début de l’année 2019.

On peut donc se permettre de croire que le producteur d’électricité de Kingsey Falls connaitra un solide trimestre, note l’analyste.

Au Québec, la firme vient tout juste de compléter une entente de refinancement de 200 millions pour les besoins de son parc d’éoliennes Le Plateau 1 situé en Gaspésie. L’entente est valide jusqu’en 2032, soit jusqu’à l’échéance de son contrat avec Hydro-Québec. 

Ce financement lui permettra de réduire son coût de financement de 350 points de base et d’épargner environ 2 millions par année, estime l’analyste.

Cette nouvelle suit de près celle du refinancement de ses opérations en France qui lui ont permis de réduire annuellement ses dépenses en intérêts d’environ 15 millions.

Considérant ces refinancements, et étant donné qu’il prévoit un solide quatrième trimestre, l’analyste de la Financière croit que la bonne performance boursière de Boralex est pleinement justifiée.

Sa recommandation est « sur-performance et son cours cible est de 27 $.