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À surveiller : SNC-Lavalin, Cogeco et Intel

Stéphane Rolland|15 janvier 2021

À surveiller : SNC-Lavalin, Cogeco et Intel

Les actionnaires de SNC-Lavalin voient la lumière au bout du tunnel. (Photo: Getty Images)

Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, de Cogeco et d’Intel? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

SNC-Lavalin (SNC, 22,26$) : sous-évaluée

On voit la lumière au bout du tunnel pour les actionnaires de la société d’ingénierie, croit Mark Neville, de Banque Scotia.

La société doit encore terminer un carnet de commandes de 200 millions de dollars de projets à coûts fixes dans le secteur des ressources. L’analyste croit que la société continuera d’enregistrer des pertes dans cette division.

Par contre, Mark Neville pense que la majorité des projets ont été complétés au cours du quatrième trimestre et que les autres projets devraient être terminés à la fin du premier trimestre 2021. «La manière dont nous voyons les choses est qu’une fois ses projets terminés, SNC-Lavalin deviendra une compagnie de services-conseils à honoraires avec trois projets à prix fixes au Canada », commente-t-il.

Or, cette activité est très rentable, mais les difficultés des projets à coûts fixes masquent cette réalité, avance-t-il. Il estime que la division SNCL Services d’ingénierie s’échange à un multiple de 5 fois le ratio valeur comptable/bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) comparativement à un multiple de 10 fois pour les comparables.

Il admet qu’on pourrait argumenter que les projets à coûts fixes restants (hors ressources) ont une valeur négative (plutôt que de 0$ comme le croit l’analyste) et que l’investissement dans l’autoroute 407 dans la région de Toronto a été structurellement déprécié par la pandémie. «Nous sommes en désaccord. »

Il ajoute que la division SNCL Services d’ingénierie s’est montrée résiliente et a généré d’importants flux de trésorerie.

Banque Scotia réitère sa recommandation «surperformance » et sa cible de 38$.

Cogeco Communications (CCA, 96,00$) : pause publicitaire

 

Cogeco Communications (CCA, 96,00$) : pause publicitaire

Une pause des activités promotionnelles a fait du bien aux résultats du premier trimestre de l’exercice 2021 (terminé le 30 novembre), estime Drew McReynolds, de RBC Marchés des capitaux, qui maintient sa recommandation «performance de secteur».

Le câblodistributeur montréalais a dévoilé un bénéfice par action de 2,24$ tandis que le consensus des analystes était de 1,94$. Les revenus ont progressé de 5,5% à 619 millions de dollars (M$) et le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) a bondi de 10,3% à 311 M$.

L’analyste explique que le contexte a été inhabituellement favorable aux activités canadiennes et américaines tandis que la pandémie a amené une pause dans les activités promotionnelles. Aussi, les élections américaines ont occupé une grande part de l’espace publicitaire aux États-Unis, ce qui a limité la possibilité de faire des offres promotionnelles.

Cette trêve a permis à l’entreprise d’améliorer sa marge BAIIA de 219 points de base (ou 2,19 points de pourcentage) à 50,3%.

La direction doit tenir une rencontre téléphonique avec les analystes aujourd’hui.

Intel (INTC, 56,95$) : est-ce l’arrivée d’un sauveur?

 

Intel (INTC, 56,95$) : est-ce l’arrivée d’un sauveur?

L’arrivée de Pat Gelsinger à la barre d’Intel change la donne, croit Ambrish Srivastava, de BMO Marchés des capitaux. L’analyste bonifie sa recommandation à «surperformance ».

Pat Gelsinger était le PDG de VMware depuis 2012. Sous sa gouverne, les ventes de la société ont pratiquement doublé. L’entreprise est devenue une division de Dell en 2016. L’homme d’affaires connaît tout de même les rouages d’Intel où il a travaillé de 1979 à 2001 et a été son chef de la technologie. Le fait qu’il soit d’ingénieur électrique de formation attire également l’attention, souligne le Wall Street Journal. Dans le secteur de la technologie, certains se demandent s’il devrait y avoir davantage de hauts dirigeants ingénieurs et moins de gestionnaires issus des écoles de commerces.

Ambrish Srivastava, pour sa part, accueille favorablement la nomination. «Nous avons vu à de nombreuses reprises comment avoir la bonne personne au bon moment peut entraîner des changements positifs, commente-t-il. Nous pensons qu’il est l’homme de la situation pour régler des problèmes complexes, mais pas insurmontables.»

Sans donner de chiffres, l’analyste pense que «l’important écart » entre l’évaluation d’Intel et des comparables commencera à se rétrécir. Il émet un cours cible de 70 $US.