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À surveiller: SNC-Lavalin, Lion et Power Corp

Catherine Charron et Stéphane Rolland|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: SNC-Lavalin, Lion et Power Corp

(Photo: La Presse Canadienne)

Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, Lion et Power Corp? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: les auteurs peuvent avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

SNC-Lavalin (SNC, 32,17 $): de judicieuses décisions de la direction

Les résultats trimestriels que SNC-Lavalin a dévoilés le 14 mai 2021 démontrent que sa réorientation vers ses activités de services d’ingénierie rapporte, à mesure que son carnet de commandes pour projets clé en main à prix forfaitaire s’écourte. Ce constat réjouit Benoît Poirier, de Desjardins Marché des capitaux.

Son bénéfice avant intérêts, impôts, et amortissement ajusté (BAIIA) et son bénéfice par action tirés de ses services professionnels et gestion de projets atteignent respectivement 164 millions de dollars (M$) et 0,48 $. Ils ont tous les deux dépassé les attentes des analystes. Ceux-ci misaient plutôt sur un BAIIA ajusté de 149 M$ et un bénéfice par action de 0,33 $.

Pour le sixième trimestre de suite, les flux de trésorerie générés par l’exploitation de SNC-Lavalin de 6 M$ sont supérieurs aux attentes de Desjardins Marché des capitaux, qui tablaient sur des pertes de 184 M$.

Au premier trimestre de 2021, la dette garantie nette de SNC-Lavalin représente 1,8 fois son BAIIA, ce qui est mieux que la prévision de 2,7 fois de Benoit Poirier.

La vente annoncée le 8 février dernier de ses activités du secteur Pétrole et gaz d’ici la fin du 2e trimestre et l’aboutissement de ses derniers projets clé en main à prix forfaitaire du secteur des Ressources indique à l’analyste que les investisseurs devraient regagner de l’intérêt pour le titre, alors qu’une réévaluation se trame selon lui d’ici la fin de 2021.

La direction s’attend à ce que ses revenus tirés de son service d’ingénierie grimpent légèrement en 2021, tout comme les analystes qui misent sur une hausse de 3 %. La société de Montréal estime que ses marges d’exploitation devraient croître dans une fourchette de 8 à 10 %, alors que les analystes visent au centre avec une hausse de 9,1 % anticipée. Son carnet de commandes 1,15 fois supérieur à son carnet de livraisons au premier trimestre laisse présager une solide année, croit Benoit Poirier.

L’analyste croit que le plan de match de la direction pour le reste de 2021 devrait permettre à l’entreprise d’investir des capitaux pour réaliser des fusions et acquisitions, ou pour racheter des actions afin de bonifier la valeur pour ses actionnaires. Ce serait une étape importante pour l’entreprise dans sa transition vers un modèle d’affaires basé sur ses services d’ingénierie.

Desjardins Marché des capitaux maintient sa recommandation d’achat, et fait passer son cours cible de 37 $ à 44 $.

 

Lion Electrique (LEV, 15,09 $US): la Nationale entame le suivi

Lion Electrique (LEV, 15,09 $US): la Nationale entame le suivi

Un autre analyste entame le suivi de Lion Électrique avec une recommandation d’achat. Rupert Merer, de Financière Banque Nationale, émet une recommandation «surperformance» et un cours cible de 20 $US sur le titre coté à New York, ce qui équivaudrait à environ 24,25 $ pour le titre à Toronto.

L’analyste souligne que le constructeur de camions et d’autobus électriques prévoit être en mesure de fabriquer plus de 20 000 véhicules annuellement d’ici 2024. L’entreprise de Saint-Jérôme serait également en mesure de réduire ses coûts de 50% et d’atteindre des revenus de 3,5 milliards (G$), toujours d’ici 2024, comparativement à des revenus de 23 millions (M$) en 2020. Les économies d’échelle et la réduction des coûts entraîneront un cercle vertueux qui rendra les véhicules encore plus attrayants pour les consommateurs, selon lui.

Rupert Merer pense que le modèle d’entreprise de Lion est unique et lui permettra d’obtenir des marges plus élevées dans le futur. Il note que Lion effectue de la vente directe plutôt que de passer par les concessionnaires, ce qui lui donne l’occasion de fournir une meilleure information à ses clients à propos de ses produits.

Le marché adressable de l’entreprise pour les camions et les autobus scolaires en Amérique du Nord est de 110 milliards de dollars américains (G$US), croit l’analyste. Il note que les préoccupations envers le réchauffement climatique procurent un contexte favorable à l’électrification du parc de véhicules commerciaux nord-américain.

Le plus grand risque pour la thèse optimiste se trouve du côté d’une augmentation de la concurrence qui viserait son marché, prévient l’analyste. Pour le moment, il juge que la société a l’avantage d’être un pionnier dans son secteur.

Power Corporation (POW, 37,02 $): de bons résultats

Power Corporation (POW, 37,02 $): de bons résultats

L’histoire entourant Power Corporation devient de plus en plus attrayante, croit Geoffrey Kwan, de RBC Marchés des capitaux.

Au premier trimestre, le conglomérat de la famille Desmarais a dévoilé un bénéfice par action de 1,16$, soit plus que le consensus de 0,74$.

L’analyse estime que les fondamentaux s’améliorent pour la participation dans Great-West et la Financière IGM. De plus, d’autres investissements sont susceptibles de créer de la valeur, notamment ceux dans Wealthsimple et Lion Électrique. D’autres changements pourraient survenir, ajoute-t-il.

Geoffrey Kwan maintient sa recommandation «performance de secteur» parce qu’il croit qu’il existe des occasions plus attrayantes ailleurs. Ceci étant dit, il pense que le conglomérat de la famille Desmarais va dans la bonne direction et pourrait créer encore plus de valeur pour ses actionnaires. «Nous pensons que l’action pourrait être attrayante pour un investisseur avec un horizon à long terme.»