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À surveiller: SNC-Lavalin, Redevances Aurifères Osisko et Loblaw

Jean Gagnon|Publié le 21 février 2020

Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, Osisko et Loblaw? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, Redevances Aurifères Osisko et Loblaw? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

SNC-Lavalin (SNC, 33,17$): la hausse n’est pas finie, selon l’analyste de Desjardins

Bien que le titre de la société de génie-conseil de Montréal a presque doublé depuis octobre, Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, continue de croire que l’entreprise possède un fort potentiel de création de valeur à long terme. Lui qui avait déjà une recommandation d’achat sur le titre, il hausse maintenant son cours cible de 34$ à 43$.

L’analyste se réjouit des récents développements favorables, dont le règlement de certains litiges et l’entente avec la Caisse dépôt pour le REM, le réseau de trains électriques de Montréal. L’entente permet d’optimiser l’horaire de travail et augmente le budget du consortium de 230 millions de dollars, note l’analyste. Et c’est sans compter l’excellente performance financière au troisième trimestre 2019.

Le segment Services d’ingénierie a réalisé de solides résultats au troisième trimestre grâce à une forte croissance organique, à une expansion des marges et l’obtention de contrats à un rythme intéressant. Ce segment est maintenant le pilier de la stratégie de l’entreprise qui vise à générer des revenus stables et récurrents, ainsi que des flux de trésorerie libres.

L’analyste est également enthousiaste en ce qui concerne le segment Ingénierie, design et gestion de projet. Ce segment s’adresse à des marchés attrayants et contre-cycliques offrant de nombreuses occasions de croissance, selon lui.

Pour ce segment d’affaires, SNC est en bonne position au Royaume-Uni et en Europe où elle emploie environ 9 300 personnes. Elle est aussi présente en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Afrique, ainsi que dans la région Asie-Pacifique. En 2018, les revenus du segment provenaient pour 38% de la consultation, pour 35% du design et pour 21% de la gestion de programme. Ses activités se retrouvent dans les secteurs du transport sur rail (soit 25% des revenus en 2018), de la construction (24%), des routes (22%) et de l’environnement et de l’eau (10%).

 

Redevances Aurifères Osisko (OR, 13,91$): l’analyste de la Banque Nationale maintient sa recommandation

Redevances Aurifères Osisko (OR, 13,91$): l’analyste de la Banque Nationale maintient sa recommandation

La société aurifère de Montréal a inscrit plusieurs charges de dépréciation totalisant environ 150 millions à ses états financiers au quatrième trimestre, dont une de 27,2 millions liée à la mine Eléonore où elle diminue ses estimations de réserve d’environ 61%.

Mais une fois ces actions prises, les perspectives énoncées par la firme et l’évaluation du titre justifient une recommandation de Sur-performance et un cours cible de 15,50$, indique Shane Nagle, analyste à la Banque Nationale.

Les opérations au quatrième trimestre ont permis à Osisko de réaliser des bénéfices par action de 0,07$, surpassant les prévisions de 0,06$ de l’analyste de la Nationale et du consensus des analystes. Les flux de trésorerie provenant des opérations ont été de 0,17$, conformes aux prévisions. Et les ventes de 20 479 onces équivalent or ont surpassé la prévision 19 844 onces équivalent or de l’analyste de la Nationale.

La firme prévoit des ventes en 2020 qui se situeront dans une fourchette de 82 000 à 88 000 onces équivalent or. Le consensus des analystes prévoit 87 300. L’analyste de la Nationale prévoit que la production atteindra 125 000 onces équivalent or en 2023, soit un taux de croissance annuel composé de 7,3% à partir de 2020.

L’analyste croit que le programme de rachats d’actions aidera à soutenir le cours du titre en 2020. En effet, la firme annonçait qu’elle reconduisait le programme lui permettant de racheter 13,7 millions d’actions durant l’année. En 2019, elle avait racheté 983 900 actions pour un montant de 11,8 millions $, note l’analyste. La firme a également déclaré un dividende de 0,05$ par action payable le 15 avril 2020.

La compagnie s’appuie également sur un bilan financier en bon état. Elle a terminé l’année 2019 avec une encaisse de 108,2 millions $, et une dette à long terme de 349 millions $, note l’analyste. Elle dispose d’une facilité de crédit toujours disponible de 480 millions $.

 

Loblaw (L, 69,89$): elle entend bien conserver sa part de marché

Loblaw (L, 69,89$): elle entend bien conserver sa part de marché

Après avoir publié des résultats pour son quatrième trimestre 2019 relativement conformes aux attentes, la société de distribution principalement alimentaire de Brampton, Ontario, réitérait ses perspectives pour 2020.

Celles-ci consistent à maintenir sa part de marché, et à croître ses ventes comparables et ses bénéfices nets ajustés, rapporte Jim Huang, analyste chez Desjardins, dont la recommandation est de conserver le titre et dont le cours cible se situe à 76$.

Loblaw a réalisé des bénéfices par action ajustés de 1,09$, résultat conforme à la prévision de l’analyste de Desjardins et légèrement inférieur à celle du consensus des analystes qui la situait à 1,12$. Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) se sont établis à 1 205 millions $, tel que prévu.

La croissance des ventes comparables du secteur alimentaire a été de 1,9%, alors que l’analyste prévoyait 1,5%. La croissance des ventes comparables des produits pharmaceutiques a été de 6,1%, nettement au-dessus de la prévision de 4,2% de l’analyste.

Quant à ses perspectives pour 2020, malgré qu’elle opère dans un secteur très concurrentiel, Loblaw répète qu’elle maintiendra sa part de marché, qu’elle augmentera la croissance de ses ventes comparables et ses revenus nets, que sa marge brute sera stable, qu’elle améliorera l’efficacité de ses opérations, qu’elle investira dans des projets d’avenir, et tout ça en retournant du capital à ses actionnaires.

De plus, l’épicier entend mettre l’accent sur l’amélioration de ses procédés de livraison et de son efficacité afin de compenser pour une augmentation des coûts et pour financer une augmentation de ses investissements en infrastructures.