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À surveiller: SNC-Lavalin, SNC-Lavalin et SNC-Lavalin

François Pouliot|Publié le 29 janvier 2019

Au lendemain de mauvaises nouvelles et d'une chute de près de 28%, que faire avec le titre de SNC-Lavalin?

Au lendemain de mauvaises nouvelles et d’une chute de près de 28%, que faire avec le titre de SNC-Lavalin? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

SNC-Lavalin (SNC, 35,01$). La thèse optimiste s’effrite dit BMO

BMO Marchés des capitaux abaisse à « performance de marché » sa recommandation et diminue significativement sa cible.

La société annonce que les résultats seront sous les attentes à son quatrième trimestre, de même qu’une dévaluation de 1,2 G$ de la valeur de ses activités pétrolières et gazières. Pour le quatrième trimestre, elle attend une perte se situant entre 0,57$ et 0,72$ par action en raison de coûts plus élevés que prévu chez deux projets et d’une plus faible demande pour ses activités pétrolières et gazières au Moyen-Orient. Le conflit du Canada avec l’Arabie saoudite fait dire à la société que cette faible demande se poursuivra en 2019.

Devin Dodge estime que l’annonce est la dernière d’une série de développements décevants pour la société en 2018 (performance des marges et des bénéfices, report d’un retour à des flux de trésorerie positifs, refus de la Couronne de régler les poursuites criminelles).

L’analyste souligne qu’avec la baisse des bénéfices et une plus faible performance à court terme du fonds de roulement, les ratios d’endettement de SNC sont désormais significativement plus élevés. La dette nette sur le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) se situe à 2,7 fois, alors que la convention de crédit prévoit un maximum de 3,25. Il estime que la capacité de l’entreprise à manœuvrer avec de l’imprévu dans les 6 à 12 prochains mois a diminué.

M. Dodge reconnait que l’évaluation actuelle du titre demande peu, mais estime que la faible visibilité sur les bénéfices à venir et un endettement élevé devraient maintenir un plafond pour les trimestres à venir.

La cible est abaissée de 60$ à 42$.

SNC-Lavalin (SNC, 35,01$). Correction trop importante, hausse de recommandation

Marchés mondiaux CIBC fait passer de « neutre » à « surperformance » sa recommandation, tout en abaissant sa cible.

Jacob Bout calcule que la valeur des concessions de SNC demeure inchangée à la suite des annonces négatives de lundi. Il estime celle-ci à environ 30$ par action.

L’analyste s’interroge ensuite à savoir si la valeur des activités d’ingénierie-construction n’est pas supérieure à 5$ et conclut par l’affirmative. Il souligne que ces activités se négocient actuellement à 4 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) qu’il attend en 2020, alors que les comparables intégrés sont à 7,5 fois et les sociétés spécialisées dans le design à 8,5 fois.

M. Bout juge également qu’avec des élections fédérales à l’automne et l’Ouest du pays qui grogne, le gouvernement fédéral aura besoin du soutien du Québec. Étant donné l’importance de SNC comme employeur, et parce que le récent choc est un effet direct de la détérioration des relations Canada-Arabie saoudite, il dit suspecter que d’importantes pressions seront appliquées pour qu’un règlement survienne dans le dossier des poursuites criminelles. Cela pourrait, à son avis, aider au multiple appliqué sur les activités d’ingénierie-construction.

La cible est ramenée de 56$ à 49$.

SNC-Lavalin (SNC, 35,01$). Le recul semble excessif, dit RBC

RBC Marchés des capitaux renouvelle une recommandation « surperformance » et abaisse significativement sa cible.

Dereck Spronck indique que l’annonce de bénéfices à venir plus faibles que prévu, de même que la dévaluation de 1,2 G$ l’ont pris par surprise, tant du côté moment que magnitude. Il souligne que l’aperçu de bénéfice par action pour 2018 dans les activités d’ingénierie-construction est réduit de 54%.

L’analyste réduit ses anticipations de bénéfices par action 2019 et 2020 de 25% pour cette division, ce qui assume que 50% de l’impact 2018 est récurrent. Il souligne que la direction doit fournir plus de détails sur son aperçu 2019 le 22 février.

M. Spronck croit que ses nouvelles anticipations pourraient être « conservatrices » et juge, compte tenu de la valeur des concessions, qu’elles peuvent difficilement amener le titre sous les 40$. Il faudrait à son avis un scénario plus extrême que l’actuel pour se rendre à l’évaluation actuelle accordée par le marché.

La cible est abaissée de 58$ à 48$.

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