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À surveiller: SNC-Lavalin, Telus et Air Canada

Denis Lalonde|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: SNC-Lavalin, Telus et Air Canada

Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, Telus et Air Canada? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

SNC-Lavalin (SNC, 21,25$) : continuer d’y croire

Même si les résultats du second trimestre de SNC-Lavalin ont été décevants, cela ne décourage pas Benoît Poirier. L’analyste de Desjardins y voit des signes qui supportent sa thèse d’investissement à long terme.

«Premièrement, la division de services d’ingénierie a connu une bonne performance malgré la pandémie. Deuxièmement, l’entreprise a émis des prévisions ‘décentes’ pour la deuxième moitié de l’exercice», écrit-il.

La division de services d’ingénierie a aussi fait état de revenus de 1,5 milliard de dollars, ce qui constitue un recul de seulement 2% sur un an, et d’un bénéfice avant intérêts et impôts (BAII) de 133 millions de dollars. Des résultats supérieurs aux prévisions de l’analyste.

M. Poirier ajoute que SNC-Lavalin possède un bon ratio commandes/facturation de 1,1x, que l’entreprise fait des progrès du côté de ses services d’ingénierie dans le secteur des ressources naturelles.

Elle a généré des flux de trésorerie supérieurs aux prévisions pour un troisième trimestre consécutif. Durant le trimestre, SNC-Lavalin a vu ses flux de trésorerie augmenter de près de 130 millions de dollars, alors que l’analyste anticipait un recul de 306,2 millions de dollars.

Il reste donc optimiste envers le titre, étant d’avis qu’il recèle un important potentiel de «création de valeur».

L’analyste conserve sa recommandation d’achat sur le titre et son cours cible sur un an de 36$. 

 

 

Telus (T, 23,23$): le leader canadien en croissance de valeur de l’actif net doit encore remonter à la surface

Telus (T, 23,23$): le leader canadien en croissance de valeur de l’actif net doit encore remonter à la surface

Les résultats de Telus au deuxième trimestre ont excédé les prévisions de Drew McReynolds, analyste à la Banque Royale.

L’entreprise a aussi émis une prévision de bénéfice avant intérêt, impôts et amortissement (BAIIA) pour l’exercice 2020 légèrement meilleure que prévu, ce qui l’incite à relever son cours cible sur un an de 1$, le faisant passer de 24$ à 25$. 

«Avec une bonne visibilité des impacts directs et indirects de la COVID-19, nous croyons que Telus a émergé comme le leader canadien du côté de la croissance de la valeur de l’actif net», écrit M. McReynolds. 

Ce dernier prévient que la performance de l’entreprise en Alberta demeure préoccupante, mais rappelle que Telus possède des secteurs en croissance qui lui permettent de se différencier de la concurrence, comme Telus Santé et Telus International. Il soutient également que le virage numérique de la société va bon train et que son plan de déploiement de fibre optique jusqu’au domicile est pratiquement terminé.

L’analyste laisse même entendre que l’entreprise de télécommunications pourrait procéder à l’essaimage de sa division internationale en 2021 par le biais d’un premier appel public à l’épargne.

«Nous croyons également que Telus est positionnée pour offrir la meilleure croissance du dividende parmi ses concurrentes de grande capitalisation», écrit-il.

Il réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre.

 

 

Air Canada (AC, 15,11$): le titre puni trop sévèrement?

Air Canada (AC, 15,11$): le titre puni trop sévèrement?

Air Canada a fait état de résultats financiers supérieurs aux prévisions au 2e trimestre, alors que les prévisions pour le troisième trimestre étaient conformes aux prévisions de Konark Gupta, analyste à la Banque Scotia. 

L’analyste s’explique mal la chute de 6% du titre vendredi dernier, alors que le S&P/TSX a reculé de 0,8%. «Nous avons été surpris par cette sous-performance, non seulement parce que les résultats n’étaient pas aussi mauvais que prévu, mais aussi parce que le titre a perdu 31% depuis son plus récent sommet en juin», écrit-il. 

Outre les inquiétudes macroéconomiques, l’analyste croit que les marchés manquent de confiance envers les prévisions de taux de combustion des liquidités au troisième trimestre et ont décidé de porter leur attention sur les frustrations de la direction envers les restrictions imposées par le gouvernement du Canada à l’industrie du transport aérien. 

De son côté, l’analyste relève son cours cible sur un an de 1$, lui qui passe de 23$ à 24$, afin de refléter une perte nette moins élevée que prévu au deuxième trimestre.

Il maintient sa recommandation de «surperformance» sur le titre d’Air Canada, soulignant qu’il se négocie actuellement à escompte par rapport à ses concurrents américains.

Au deuxième trimestre, Air Canada a dévoilé un taux de combustion des liquidités (cash burn rate) de 19 millions de dollars par jour, ou 1,7 milliard de dollars pour le trimestre, des revenus de 527 millions de dollars et une perte d’exploitation de 832 millions de dollars. «Tous ces chiffres sont meilleurs que ce que nous anticipions», affirme l’analyste. 

Ce dernier rappelle que la direction d’Air Canada anticipe un retour à la normale dans trois ans, alors que le temps de quarantaine est le principal frein à la reprise des activités dans le transport aérien en ce moment.