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À surveiller: SNC-Lavalin, Transat A.T. et NuVista Energy

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: SNC-Lavalin, Transat A.T. et NuVista Energy

Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, se réjouit de l’amélioration des réservations au cours des 4 dernières semaines chez Transat. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, Transat A.T. et NuVista Energy? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

SNC-Lavalin (SNC, 23,60 $): une rencontre positive avec la direction

Maxim Sytchev, analyste à la Financière Banque Nationale, a eu l’occasion récemment de s’entretenir avec Jeff Bell, directeur financier, et Denis Jasmin, directeur des relations avec les investisseurs, de la firme de génie-conseil de Montréal.

À la suite de cette rencontre, l’analyste souligne que pour les secteurs de l’entreprise qui présentent des problèmes, la situation ne s’empire pas, et que les secteurs qui vont bien, continuent de bien faire.

Bien qu’au cours actuel, le titre montre un recul de plus de 35% depuis 8 mois, l’analyste lui accorde sa recommandation «surperformance» et il établit son cours cible à 42 $.

Les pertes reliées aux contrats clé en main forfaitaires qui ont été une source de préoccupations depuis des années sont estimées bien en bas du montant de 300 millions de dollars que la firme avait indiqué comme pire scénario en début d’année, note l’analyste. Et ce, même en tenant compte d’un arrêt de travail durant le deuxième trimestre et l’inflation qui continue d’avoir un impact important.

Aussi, on constate que la hausse des coûts de soumissions que la firme avait eu à supporter au 1er trimestre n’était que temporaire, et que les perspectives quant au carnet de commandes sont bonnes alors que la direction ne prévoit pas de ratée ou d’annulation dans son pipeline de projets, souligne l’analyste.

La direction prévoit également que ses marges bénéficiaires avant intérêts et impôts de sa division ingénierie se situeront dans la fourchette prévue entre 8% et 10%.

L’analyste note également que la firme continue d’améliorer son efficacité en matière de technologie de l’information, de gestion immobilière et d’optimisation de processus, entre autres.

Quant au nucléaire, la direction indique que la croissance organique demeure robuste, et qu’elle pourrait l’être encore plus si la volonté des gouvernements en Europe de s’éloigner de l’approvisionnement en pétrole et gaz provenant de la Russie se concrétise.

 

Transat A.T. (TRZ, 4,11 $): les réservations retrouvent leur niveau prépandémie

Transat A.T. (TRZ, 4,11 $): les réservations retrouvent leur niveau prépandémie

Alors que les résultats du 2e trimestre du transporteur aérien ont été affectés négativement par les restrictions de voyage liées au variant Omicron ainsi que par la hausse du prix du pétrole, Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, se réjouit tout de même de l’amélioration des réservations au cours des 4 dernières semaines.

Toutefois, bien que la stratégie à long terme de la firme a beaucoup de sens, selon lui, il préfère attendre d’avoir des preuves additionnelles qu’elle réussira à l’exécuter, compte tenu surtout de son niveau élevé d’endettement.

En conséquence, l’analyste maintient sa recommandation de conserver le titre, mais il hausse toutefois quelque peu son cours cible, soit de 4,25 $ à 4,50 $.

Parmi les éléments intéressants, l’analyste note que le taux de consommation de trésorerie durant le 2e trimestre s’est rapproché sensiblement du point mort. En effet, grâce à la reprise de la demande, le transporteur a utilisé en moyenne 3 millions $ d’encaisse par mois, alors qu’il lui en avait fallu 27 millions $ lors du 1er trimestre.

La direction prévoit que le taux de consommation de trésorerie s’accélérera durant les mois de mai et juin, mais qu’il pourrait devenir positif durant les mois forts de juillet et août, avant de revenir à une période de consommation de trésorerie à l’automne.

Autre facteur à noter, selon l’analyste, les réservations nettes hebdomadaires ont surpassé les niveaux de 2019, soit ceux d’avant la pandémie, durant les 3 dernières semaines de mai et la première semaine de juin. Cela est encourageant, et incite la direction à utiliser une capacité d’environ 90% des niveaux prépandémie durant l’été.

L’analyste note également que la firme s’attaque au problème de la hausse du prix du pétrole. Sans celle-ci, les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) pour le mois d’avril auraient été positifs, ce qui aurait constitué une première depuis plus de 2 ans.

En conséquence, la firme s’est dotée d’un programme de couverture des coûts de l’essence, commençant graduellement en utilisant comme mécanisme les contrats à terme sur le WTI (West Texas Intermediate), soit le pétrole léger américain.

 

NuVista Energy (NVA, 13,47 $): le programme de rachat d’actions est approuvé

NuVista Energy (NVA, 13,47 $): le programme de rachat d’actions est approuvé

Vendredi, le producteur de pétrole et de gaz naturel annonçait qu’il avait reçu l’approbation de la bourse de Toronto (TSX) pour amorcer son programme de rachat d’actions qui avait été annoncé plus tôt.

Cela signifie que la priorité de la direction est maintenant de retourner du capital vers ses actionnaires, estime Chris MacCulloch, analyste chez Desjardins.

Depuis avril 2020, alors que les marchés ont amorcé leur reprise post-pandémie, le cours de l’action de NuVista a réalisé une performance enviable, passant de moins de 1 $ à 13 $.

Mais même à ce niveau, l’analyste maintient que ce titre demeure un des plus attrayants dans le secteur énergétique canadien alors qu’il se négocie à un faible multiple de 1,6 fois les flux de trésorerie ajustés pour la dette, et qu’il offre un rendement sur les flux de trésorerie de 43%.

Le programme de rachat d’actions approuvé par le TSX permettra de racheter sur le marché 18,2 millions d’actions pour annulation, soit 10% des actions actuellement entre les mains du public.

L’analyste note que la firme a également renouvelé sa facilité de crédit de 440 millions $. Celle-ci sera assujettie à des objectifs de performance durable afin d’assurer le développement de ses pratiques ESG.

L’analyste de Desjardins recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 17,50 $.