Que faire avec les titre de Starbucks, Roots et Bombardier? Voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titre de Starbucks, Roots et Bombardier? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Starbucks (SBUX, 105,39$US) relève ses prévisions à long terme
Le géant mondial de la torréfaction Starbucks a profité de la tenue de sa conférence biannuelle des investisseurs pour relever ses prévisions de bénéfices jusqu’à l’exercice 2024.
«Les changements les plus significatifs sont apparus dans la section financière avec de nouvelles prévisions à long terme, alors que celles pour l’exercice 2021 sont restées pratiquement inchangées», écrit l’analyste Gregory R. Francfort, de Bank of America.
Ce dernier souligne que Starbucks a relevé ses prévisions de ventes et de marges bénéficiaires avec de nouvelles prévisions de bénéfice par action en croissance de 10% à 12% après l’exercice 2022, elles qui étaient de 10% auparavant.
La direction de la multinationale fonde ses prévisions sur un marché mondial du café en croissance au cours des prochaines années, lui qui pourrait atteindre 450 milliards de dollars américains d’ici 2023.
L’analyste relève ses prévisions de bénéfice par action pour l’exercice 2022 à 3,30$, comparativement à 3,10$ auparavant. Il justifie sa décision par la diminution des taux d’intérêt à long terme et par la poussée haussière des indices boursiers.
Il prévient toutefois que du côté de la concurrence, de grandes chaînes qui disposent de plus de capitaux veulent se positionner dans le marché desservi par Starbucks. «Mais des questions demeurent à propos de la santé financière des consommateurs et des hausses de salaire minimum en 2021. Cela nous incite à être plus constructifs envers les restaurants qui sont moins sensibles aux variations des cycles économiques», dit-il.
M. Francfort conserve une opinion «neutre» sur le titre de Starbucks, mais relève son cours cible sur un an à 105$US, lui qui était de 90$US.
Roots (ROOT, 2,46$): une meilleure exécution dans un environnement difficile
Roots (ROOT, 2,46$): une meilleure exécution dans un environnement difficile
Le détaillant Roots a fait état d’un bénéfice par action supérieur aux prévisions des analystes pour son troisième trimestre.
L’analyste Vishal Shreedhar, de la Banque Nationale, maintient sa recommandation de «performance égale au secteur» pour le titre, mais relève son cours cible sur un an à 3,00$, lui qui était de 1,75$.
M. Shreedhar souligne que le détaillant a enregistré un bénéfice par action ajusté de 0,26$ pour le trimestre, ce qui est de loin supérieur à celui de 0,07$ attendu en moyenne par les analystes et à sa propre prévision de 0,11$.
À la période correspondante l’an dernier, Roots avait dégagé un bénéfice par action ajusté de 0,08$.
«Nous considérons les résultats comme étant favorables, grâce à la hausse des marges bénéficiaires et à la baisse des frais de vente, dépenses administratives et autres frais généraux et malgré une diminution des revenus», écrit l’analyste.
Les ventes ont totalisé 72,9 millions de dollars durant le trimestre, comparativement à 86,4 millions de dollars à la même période l’an dernier.
La direction de Roots souligne que ses ventes en ligne ont été robustes durant la période, grimpant de 40% par rapport à celles du 3e trimestre de l’exercice précédent.
«Les bénéfices supérieurs aux prévisions sont le résultat d’une meilleure exécution», affirme l’analyste, qui prévient toutefois que Roots devra affronter quelques défis pour le trimestre en cours.
En raison d’une hausse de cas de COVID-19, Roots a été forcée de fermer temporairement 25 boutiques au Manitoba (le 12 novembre) et dans la région de Toronto/Peel (le 23 novembre) pour un minimum de 4 semaines. «Durant les trimestres à venir, l’entreprise devra affronter un environnement où les promotions seront plus agressives, une baisse des subventions gouvernementales et la seconde vague de cas de COVID-19», dit M. Shreedhar.
Si la direction parvient à naviguer à travers la tempête en limitant les dommages, le potentiel à la hausse du titre pourrait être important selon lui, grâce à l’amélioration de l’exécution au sein de l’entreprise et à la valeur de sa marque.
La TD relève son cours cible sur un an sur le titre de Bombardier (BBD.B, 0,48$)
La TD relève son cours cible sur un an sur le titre de Bombardier (BBD.B, 0,48$)
La Banque TD procède à une mise à jour de ses prévisions sur le titre de Bombardier pour refléter la vente de Bombardier Transport à Alstom, qui doit être conclue à la fin du mois de janvier.
L’analyste Tim James, de TD Securities, réitère sa recommandation de «conserver» le titre, mais relève son cours cible sur un an à 0,55$, lui qui était de 0,35$.
M. James justifie sa décision en relevant le ratio valeur d’entreprise/bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (VE/BAIIA) de Bombardier à 6,5, lui qui était de 6.
«Nous croyons que le titre de Bombardier continuera de se négocier à escompte par rapport à ceux d’autres entreprises du secteur de l’aérospatiale étant donné le bilan financier de la société, ses leviers financiers et la moins grande diversification de ses produits après la vente de sa division ferroviaire», écrit l’analyste.
L’analyste reconnaît toutefois que selon un scénario optimiste, le rendement potentiel pour les actionnaires de Bombardier pourrait être beaucoup plus élevé que ne le laissent présager ses prévisions financières actuelles.
«Notre ratio VE/BAIIA de 6,5 est inférieur à celui de la moyenne des cinq dernières années de la division aérospatiale de Bombardier, qui est d’approximativement 9,5», écrit Tim James.
Chaque point de pourcentage de hausse des marges bénéficiaires (supérieure à celle de 6,4% prévue pour 2022) ajoute une valeur de 0,19$ au titre de Bombardier, selon l’analyste. De plus, chaque +1 au ratio VE/BAIIA a un impact d’environ 0,35$ sur son cours cible.
«En présumant que la transaction avec Alstom sera couronnée de succès, nous croyons que la division aérospatiale de Bombardier peut générer un BAIIA capable de soutenir une hausse de son titre boursier. Toutefois, en raison des difficultés actuelles de l’industrie de l’aviation et de l’incertitude entourant les liquidités de l’entreprise, nous croyons qu’une approche prudente est de mise en ce moment», dit M. James.