Que faire avec les titres de Stella-Jones, Aecon et Barrick Gold? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de Stella-Jones, Aecon et Barrick Gold? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Stella-Jones (SJ, 33,10$) : dans les bonnes grâces
Stella-Jones devrait rester dans les bonnes grâces des investisseurs, croit Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux.
L’analyste note que les activités du fabricant de traverses de chemin de fer et de poteaux sont résilientes. Les dépenses d’investissement des transporteurs ferroviaires ont peu diminué tandis qu’ils ont profité de l’achalandage réduit pour améliorer leur réseau en vue de la reprise.
La demande de poteaux devrait aussi rester relativement stable tandis que 90% de la demande est liée à la maintenance, ce qui procure de la stabilité dans le contexte de la COVID-19. Le bois résidentiel pourrait effectivement être négativement être impacté par l’économie, mais M. Poirier note que les investisseurs pourraient dépenser davantage en rénovation dans leur cours pour passer l’été tandis que les gens passeront plus de temps à la maison.
L’analyste note que le bilan est plus solide que lors de la dernière récession. Le ratio endettement/bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) à 1,9 fois est plus bas que le ratio de 3,2 fois en 2008. Le contexte pourrait offrir des occasions à Stella-Jones qui vise à réaliser une acquisition en 2020.
M. Poirier reconnaît que l’action a déjà rebondi de 40% de son creux de 52 semaines du 23 mars. Il s’échange tout de même à 7,9 fois son ratio valeur comptable/BAIIA. C’est un rabais de 3,4 points par rapport aux transporteurs ferroviaires de classe 1 tandis que le titre s’échange en moyenne avec une prime de 2 points.
Desjardins Marché des capitaux réitère sa recommandation d’achat et sa cible de 37$.
Aecon (ARE, 13,98$) : résilient en temps de crise
Neil Linsdell, de l’Industrielle Alliance, maintient sa recommandation d’achat après la publication des résultats du premier trimestre.
Le constructeur a dévoilé des revenus en hausse de 15% pour s’établir à 748 M$. Le consensus des analystes anticipait 656 M$. La perte de 0,19$ par action est inférieure à la perte de 0,23$ attendue par les analystes. Le carnet de commande, pour sa part, s’établit à 6,95 G$ près du record de 7,01 G$ au troisième trimestre 2018.
M. Linsdell reconnaît que plusieurs chantiers sont impactés par la COVID-19 en raison du confinement et des pratiques plus strictes liées à la santé. Il anticipe que la plupart des chantiers redémarreront à la mi-mai 2020. Il s’attend qu’Aecon produise au maximum de sa capacité au troisième trimestre, mais avec des pratiques plus strictes qui feront augmenter les coûts.
Des clients pourraient aussi retarder leurs projets, mais l’analyste estime que le carnet de commandes, qui frôle un record, procure une certaine stabilité. On peut s’attendre aussi à ce que les gouvernements portent une attention renforcée aux infrastructures tandis qu’ils tentent de relancer l’économie.
La cible est à 26$.
Barrick Gold (ABX, 38,28$) : perte d’une mine
La minière canadienne a perdu l’autorisation d’exploiter la mine de Porgera en Nouvelle-Guinée, dont elle avait une participation de 47,5%. Mike Parkin, de Financière Banque Nationale, ajuste donc ses prévisions en conséquence décote la société à «performance de secteur ».
M. Parkin estime que le retrait de cette mine enlève 6% au potentiel de production de la société en 2021. Sa prévision du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) est ainsi abaissée de 5%.
À partir de ses nouvelles prévisions, l’analyste abaisse sa cible de 43$ à 40$, ce qui représente 9,5 fois le ratio valeur comptable/BAIIA prévue en 2021.