La vigueur des ventes de Metro a permis à la société de dévoiler un bénéfice net supérieur aux prévisions. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Stella-Jones, Coveo Solutions et Metro? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Stella-Jones (SJ, 69,45$): l’analyste d’Acumen relève son cours cible sur un an
Le fabricant de traverses de chemin de fer, de poteaux et de bois d’œuvre Stella-Jones a dévoilé des résultats financiers trimestriels supérieurs aux prévisions de Jim Byrne, d’Acumen Capital, qui étaient les plus optimistes parmi les analystes qui suivent le titre de l’entreprise.
«Stella-Jones a fait état de revenus de 972 millions de dollars (M$) pour la période terminée le 30 juin, alors que nous misions sur 970,6M$ et que le consensus des analystes était à 948,4M$. En excluant les effets des taux de conversion des devises et des acquisitions, la demande pour les produits de la société a été en hausse de 4% sur un an, surtout grâce à la division des poteaux destinés aux sociétés de services publics», explique-t-il.
L’analyste ajoute que le BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement) s’est chiffré à 175M$, alors qu’Acumen et le consensus misaient sur des chiffres respectifs de 171M$ et de 158M$. La marge bénéficiaire de 18% a également dépassé les attentes.
Jim Byrne souligne que les ventes de poteaux ont atteint 388M$ durant le trimestre, ce qui se compare à 316M$ pour la même période l’an dernier, grâce à des ajustements de prix. En excluant les effets de conversion des devises et les acquisitions, elles ont progressé de 12,7% sur un an.
La division des traverses de chemin de fer a vu ses revenus progresser de 6% sur un an à 238M$.
La direction de l’entreprise a aussi indiqué que sa marge bénéficiaire pour l’ensemble de l’exercice allait être supérieure à sa prévision de 16% annoncée en mai dernier.
L’analyste d’Acumen réitère sa recommandation d’achat sur le titre de Stella-Jones, mais relève son cours cible sur un an, qui passe de 72$ à 80$ grâce aux bons résultats et aux prévisions de la direction. «La bonne croissance organique du secteur des poteaux et la stabilisation de celui des traverses de chemin de fer viennent améliorer les perspectives de l’entreprise», dit-il.
À son avis, la croissance à long terme de la demande pour les produits de Stella-Jones restera vigoureuse grâce à l’expansion des réseaux Internet à large bande et électriques, de même qu’aux besoins d’entretien des réseaux existants.
Coveo Solutions (CVO, 10,28%): un pipeline de produits plus robuste
Coveo Solutions (CVO, 10,28%): un pipeline de produits plus robuste
La plateforme d’intelligence artificielle Coveo Solutions a déposé ses résultats financiers du premier trimestre de son exercice 2024.
Pour la période terminée le 30 juin, l’entreprise a fait état de revenus de 30,5 millions de dollars (M$), en hausse de 16% sur un an, ce qui est tout juste au-dessus du consensus des analystes, établi à 30,2M$.
Les revenus provenant de sa plateforme de logiciels-services (Software as a Service, ou SaaS) ont atteint 28,5M$, ce qui est sous les prévisions de la direction de Coveo, qui s’attendait à ce qu’ils oscillent entre 29,9M$ et 30,4M$.
«La perte d’exploitation ajustée de l’entreprise a été moins élevée que prévu à 1,8M$, alors que le consensus misait sur une perte de 3M$», note Thanos Moschopoulos, de BMO Marchés des capitaux.
Ce dernier réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre et son cours cible sur un an de 12$, soulignant que la direction a maintenu sa prévision de revenus pour l’exercice 2024 et relevé sa prévision de perte d’exploitation ajustée. Coveo prévoit des revenus de 127M$ à 129M$ et une perte d’exploitation ajustée de 11,5M$ à 13,5M$.
Pour le second trimestre, l’entreprise s’attend à ce que sa perte se situe entre 1,5M$ et 2,5M$, alors que le consensus des analystes table sur une perte de 3,5M$. Les revenus devraient se situer dans une fourchette de 30,8M$ à 31,3M$, alors que les analystes anticipent en moyenne un chiffre de 31,3M$.
«Nous pensons que le titre de Coveo reste attrayant grâce à une bonne exécution de l’équipe de direction, alors que l’entreprise progresse vers la voie de la rentabilité», dit-il.
L’analyste ajoute que la direction de la société reste concentrée sur ses objectifs d’amélioration de son efficacité et d’atteinte de la rentabilité. «L’entreprise estime qu’elle investit suffisamment pour saison des occasions de marché, concédant toutefois que l’environnement macroéconomique actuel impactait les nouvelles ventes», dit-il.
Le cours cible sur un an de Thanos Moschopoulos repose sur une évaluation de 5,3 fois le ratio valeur d’entreprises/revenus pour l’ensemble de l’exercice 2024.
Metro (MRU, 70,74$): la vigueur des ventes résulte en un bénéfice net supérieur aux prévisions
Metro (MRU, 70,74$): la vigueur des ventes résulte en un bénéfice net supérieur aux prévisions
L’épicier et pharmacien Metro a dévoilé des revenus totaux de 6,43 milliards de dollars (G$) durant le troisième trimestre de son exercice 2023 terminé le 1er juillet. Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale, anticipait une performance de 6,26G$, comparativement à 6,18G$ pour le consensus des analystes.
Les revenus sont ainsi en hausse de 9,6% sur un an, eux qui étaient de 5,87G$ à la période correspondante il y a un an.
«Nous considérons les résultats comme bons étant donné que Metro a fait mieux que les prévisions sur tous les indicateurs clés», raconte Vishal Shreedhar.
Ce dernier souligne que les ventes d’épiceries comparables (ouvertes depuis plus d’un an) se sont appréciées de 9,4% sur un an, lui qui anticipait une hausse de 7%. La direction de Metro soutient que l’inflation alimentaire dans ses épiceries a été de 8% sur un an, ce qui signifie que les ventes comparables ont, dans les faits, grimpé de 1,4% durant la période. «C’est un premier trimestre de croissance après huit baisses consécutives», note l’analyste.
Du côté des pharmacies, les établissements Jean Coutu ouverts depuis plus d’un an ont vu leurs revenus grimper en moyenne de 5,9% sur un an, alors que l’analyste prévoyait une hausse de 3,1%.
Les ventes en ligne ont pratiquement doublé par rapport à la période correspondante l’an dernier, en hausse de 99%, grâce à des ententes avec des partenaires.
Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) a atteint 612 millions de dollars (M$), ce qui est conforme aux prévisions de la FBN, tandis que le consensus était un peu plus pessimiste, à 594M$.
La marge bénéficiaire brute s’est chiffrée à 19,6%, elle qui était de 19,8% l’an dernier. «Metro a vu ses frais généraux, de vente et administratifs grimper de 7,6% sur un an, en excluant un montant de 5,1M$ lié au lancement du programme de fidélisation Moi et 7,7M$ liés à des conflits de travail.
«Le virage de la clientèle vers les bannières à bas prix se poursuit. Du côté des pharmacies, les ventes de toutes les catégories de produits sont en croissance, à l’exception des médicaments en vente libre», note l’analyste.
Vishal Shreedhar est d’avis que Metro reste une entreprise solide qui a livré des rendements supérieurs grâce à une bonne exécution et à une bonne allocation de ses capitaux, ce qui se reflète dans l’évaluation actuelle du titre. Il réitère sa recommandation de «performance égale au secteur», mais relève légèrement son cours cible sur un an, qui passe de 81$ à 83$.