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À surveiller : Stella-Jones, Disney, BlackBerry

Catherine Charron et Stéphane Rolland|Mis à jour le 16 avril 2024

Que faire avec les titres de Stella-Jones, de Disney et BlackBerry? Voici quelques recommandations d’analystes.

Que faire avec les titres de Stella-Jones, de Disney et BlackBerry? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Stella-Jones (SJ, 44,26$): le manufacturier de bois maintient le cap

Bien que le portrait général qu’a dressé la direction de Stella Jones lors d’un entretien virtuel n’ait révélé aucune surprise, Michael Tupholme, de Valeurs mobilières TD, revoit légèrement à la hausse ses attentes pour 2021.

Son bénéfice par action anticipé pour 2020 passe de 3,02$ à 3,03$, et celui de 2021, qui était à 3,01$ précédemment, est augmenté à 3,15$.

D’une part, l’analyste s’attend, tout comme la direction de l’entreprise, à ce que le bénéfice avant impôt, intérêt et amortissement (BAIIA) soit légèrement plus haut par rapport à celui de 2020. Cette année, le manufacturier prévoit que son BAIIA tendra vers la plus haute branche de la fourchette de prix de 365-375 millions de dollars (M$) anticipée par l’entreprise québécoise.

De l’autre, Michael Tupholm accueille positivement la stratégie de rachat d’actions de l’entreprise. Stella-Jones a racheté jusqu’à présent environ 668 00 actions au cours du quatrième trimestre, ce qui représente environ 30 M$. Elle devrait en racheter un million de plus dans la première moitié de 2021, selon l’analyste.

Les nouvelles politiques d’allocation de capitaux et de dividende du manufacturier, qui sera présentée lors du dévoilement de ses résultats du quatrième trimestre de 2020 en mars 2021, se rapprochera de celles d’entreprises similaires, prévoit l’analyste. Même si peu de détails ont été révélés, Valeurs Mobilière TD se réjouit de la nouvelle et augmente ses prévisions de dividende, qui passe de 0,16$ par trimestre à 0,20$ par trimestre.

Ses attentes d’une performance record en 2020, en 2021 et en 2022 des bénéfices reposent sur une activité forte et inhabituelle du secteur du bois de construction résidentielle notamment. La disponibilité des matériaux, la vigueur du secteur d’activité, et un ralentissement de la croissance économique ne sont que quelques exemples d’éléments qui pourraient mettre un frein à cet élan, prévient Michael Tupholme.

Valeurs mobilières TD maintient sa recommandation d’«achat», et son cours cible à 56$. Le titre, qui s’échange à un multiple de 14,1 fois les bénéfices par action attendus en 2021, demeure peu cher comparativement à sa valeur historique, indique son analyste.

Disney (DIS, 175,72 $US): victime de son succès

 

Disney (DIS, 175,72 $US): victime de son succès

Il y a encore beaucoup de raisons d’aimer le modèle d’entreprise de l’empire médiatique, mais la forte progression de l’évaluation de l’action, incite Daniel Salmon, de BMO Marchés des capitaux, à mettre fin à sa recommandation d’achat.

L’analyste reconnaît que les activités des parcs d’attractions profiteront du vaccin et que le service de diffusion en continu Disney+ dépasse les attentes des investisseurs.

D’ailleurs, la société prévoit atteindre entre 230 et 260 millions d’abonnés de Disney+ d’ici 2024. Cette prévision est encore plus élevée que le scénario optimiste de Daniel Salmon à 200 millions. Daniel Salmon pense que les revenus de Disney+ vont croître à un rythme annuel moyen de 32% d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, la société prévoit investir d’importantes sommes dans le contenu afin de justifier une hausse de prix. La rentabilité est toujours prévue pour 2024.

L’analyste trouve cependant qu’il manque d’information sur le plan de transition de la chaîne sportive ESPN vers la diffusion en continu.

Même en bonifiant sa cible de 20 $US à 185 $US, les ajustements à son modèle ne justifient plus une recommandation d’achat après la forte progression du titre. Il abaisse donc sa recommandation à «performance de secteur ».

BlackBerry (BB, 8,25 $US): le troisième trimestre aura peu d’importance

BlackBerry (BB, 8,25 $US): le troisième trimestre aura peu d’importance

L’action de BlackBerry a bondi de 61% au cours du dernier mois, mais cela n’a rien à voir avec les résultats du troisième trimestre qui seront publiés le 17 décembre, estime Paul Treiber, de RBC Marchés des capitaux.

L’analyste souligne que l’évaluation est passée de 2,7 fois le ratio valeur comptable/ventes à 4,3 fois en un seul mois. Il attribue cette hausse à un intérêt généralisé pour les titres malmenés, un plus grand optimisme pour ses perspectives à long terme et le fait que certains investisseurs soient prêts à ignorer les difficultés du segment automobile.

La pandémie a forcé les constructeurs automobiles à retarder certains projets, ce qui a entraîné une baisse des redevances des logiciels de QNX. La direction anticipe un retour à la normale au milieu de l’année 2021. Paul Treiber croit donc que les investisseurs ont commencé à se concentrer sur la suite des choses en 2022 et en 2023.

Au troisième trimestre, RBC Marchés des capitaux, anticipe une baisse des revenus de 21% à 222 millions de dollars américains (M $US). Il pense que la société enregistrera un bénéfice de 0,01$ par action. Ces prévisions sont relativement proches du consensus des analystes à 224 M $US de revenus et une perte de 0,01 $US.

Paul Treiber maintient sa recommandation «performance de secteur ». Il trouve que la visibilité sur les perspectives de la société de Waterloo en Ontario n’est pas claire et que la société doit encore faire ses preuves. Il bonifie tout de même sa cible de 5 $US à 7,50 $US sur le titre coté à New York.