Que faire avec les titres de Stella-Jones, TVA et Weston?
Que faire avec les titres de Stella-Jones, TVA et Weston? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Stella-Jones (SJ, 45,68$): d’autres achats en vue pendant que son rival réduit sa dette
Hamir Patel, de CIBC Marchés des capitaux, s’attend à ce que le distributeur de bois fasse l’acquisition d’autres fabricants de poteaux destinés aux sociétés de services publics pour nourrir sa croissance.
Stella-Jones pourrait ainsi prendre encore plus de place dans le marché pendant que son rival Koppers (KOP, 28,43$US) assainit son bilan, dit-il.
M. Patel estime que ces achats potentiels pourraient ajouter 100 millions de dollars américains aux revenus au deuxième semestre et la même somme l’année suivante.
L’analyste n’incorpore pas ces transactions potentielles dans ses prévisions.
Il hausse son cours cible de 51 à 53$ parce qu’il prévoit un rétablissement des marges en 2019 maintenant que la société peut refiler à ses clients une partie de la hausse antérieure des prix du bois non traité.
«Étant donné l’offre plus serrée de traverses de chemin de fer, Stella-Jones devrait pouvoir imposer ses prix dans le marché au comptant pour les poteaux et les traverses», prévoit l’analyste en citant le niveau sain des stocks de l’entreprise.
Les marges devraient s’améliorer davantage d’ici 2021, car un autre chemin de fer de catégorie 1 s’ajoutera probablement au service complet (Black-Tie) au lieu de se limiter à l’achat de bois traité, explique aussi M. Patel.
Avec 50% du marché des traverses de chemin de fer et 40% de celui des poteaux, Stella-Jones a presque le profil d’un service public puisque 90% de la demande provient de l’entretien, dit-il.
L’analyste table sur une augmentation de 13% du bénéfice d’exploitation en 2019 et d’encore 9%, en 2020.
TVA (TVA.B, 2,06$): les acquisitions et les coupes sauvent la mise
TVA (TVA.B, 2,06$): les acquisitions et les coupes sauvent la mise
Le télédiffuseur et éditeur a réussi à arracher une légère hausse de 0,2% de ses revenus (à 134 M$) et de 18,7% de son bénéfice d’exploitation (4M$) au premier trimestre.
Si l’achat des chaînes spécialisées Évasion et Zeste a alimenté les revenus, la rationalisation des effectifs et des dépenses des magazines a contribué au bénéfice d’exploitation.
Malgré un recul marqué des ventes de publicité et des revenus d’abonnement, la division des magazines a accru son bénéfice d’exploitation de 55% et a presque doublé sa marge d’exploitation à 11,5%, note Adam Shine, de la Financière Banque Nationale.
La division de production cinématographique Mels a accru ses revenus de 13% et a renoué avec un léger profit, grâce à l’achat de la société de post-production Audio Zone en novembre 2018.
Le trimestre s’est tout de même soldé par une perte de 0,10$ par action, similaire à celle de l’an dernier.
M. Shine ne recommande pas l’achat du titre étant donné qu’il prévoit une hausse modeste des revenus et du bénéfice d’exploitation d’ici 2020.
L’analyste ne touche pas non plus à son cours cible de 2,50$.
George Weston (WN, 99,63$): le holding fait une croix sur un quatrième pilier
George Weston (WN, 99,63$): le holding fait une croix sur un quatrième pilier
Après avoir analysé une sérieuse occasion d’investissement l’an dernier, qui lui aurait procuré un quatrième axe de croissance, la société de portefeuille de la famille Weston, s’est ravisée.
«L’occasion» n’aurait pas ajouté suffisamment de valeur au groupe, soit en termes de synergies ou de coûts, a indiqué le PDG Richard Dufresne pendant la téléconférence, rapporte Jim Durran, de Barclays.
Le grand patron considère donc que la meilleure façon de créer de la valeur pour ses actionnaires repose sur la performance et la stratégie à long terme de Loblaw (L, 67,43$) et de la Fiducie de placement immobilier Propriétés de Choix (CHP.N, 13,45$) ainsi que sur le redressement du boulanger Weston Foods.
M. Durran doute que l’éventuel retour à la croissance de Weston Foods soit suffisant pour réduire l’écart qui sépare le cours de Weston de la valeur de ses actifs.
Au quatrième trimestre, le boulanger a vu ses revenus reculer de 3% en dollars constants tandis que les marges ont baissé en raison de la hausse des coûts de distribution et des matières premières.
Pour la première fois en un an, le boulanger a gagné de nouveaux clients, notamment dans les pains artisans dans lesquels il a investi massivement ces dernières années, mais un véritable profil de croissance apparaît encore lointain.
Surtout que le boulanger a choisi de mettre l’accent sur le niveau du service à la clientèle, avant d’éliminer une autre portion de 20% de ses produits, explique M. Durran.
L’analyste réitère donc sa recommandation de vente et son cours cible de 99$ qui cumule la valeur de chacune des filiales de Weston avant d’apposer un rabais de 18%.