(Photo: Getty Images)
Que faire avec les titres de CAE, Starbucks et Sun Life? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
CAE (CAE, 24,64$): baisse des prévisions pour le secteur civil
CAE a publié des résultats pour le premier trimestre de son exercice 2024 qui ont été légèrement supérieurs aux prévisions de Cameron Doerksen de la financière Banque Nationale et du consensus des analystes. Cependant, l’entreprise abaisse ses prévisions pour le secteur civil pour une période allant jusqu’à la fin de 2025.
Pour son année fiscale 2025, CAE prévoit maintenant une croissance du résultat d’exploitation du secteur civil d’environ 10% avec une marge du bénéfice avant intérêts et impôts (BAII) de 22-23%, par rapport aux prévisions précédentes qui faisaient état d’une croissance du BAII à deux chiffres et d’une marge d’exploitation d’environ 23%.
Les nouvelles prévisions impliquent un rebond vigoureux du chiffre d’affaires et des marges au second semestre, mais il pourrait y avoir un risque si l’embauche de pilotes ne s’accélère pas comme prévu plus tard dans l’année.
Les revenus du secteur de la défense sont conformes aux prévisions de Cameron Doerksen, mais la marge du BAII de 5,7% est supérieure à ses prévisions de 5,0%, les contrats hérités à marge nulle ayant pesé sur les marges à hauteur de 0,2% au cours du trimestre.
Il n’y a pas de changement dans les prévisions de CAE pour une marge de 6-7% pour l’ensemble de l’exercice et la direction continue de considérer le secteur défense comme un secteur ayant une marge de BAII de plus de 10% à long terme.
Avec l’inclusion de la part de CAE dans le contrat canadien de formation des futurs équipages, le carnet de commandes ajusté du secteur défense est passé de 5,7G$ à la fin du dernier trimestre à 10,4G$.
L’analyste maintient sa note de «surperformance» et son objectif de 29,00$.
Bien que CAE connaisse un ralentissement à court terme dans le domaine de la formation des pilotes de ligne, Cameron Doerksen continu de croire que la société connaîtra une période de croissance pluriannuelle dans son secteur civil grâce à la croissance de la demande en formation des pilotes et à l’augmentation des livraisons qui entraîneront une hausse des ventes de simulateurs.
Malgré la mauvaise performance récente du secteur défense, avec un carnet de commandes solide et en croissance, une marge prévue de 6 à 7% pour l’exercice 2025 avec un potentiel de hausse au-delà, et une toile de fond positive pour les dépenses de défense, l’analyste croit que les investisseurs finiront par attribuer une plus grande valeur à l’entreprise.
Starbucks (SBUX, 93,32$US): Brian Niccol nommé PDG
Starbucks (SBUX, 93,32$US): Brian Niccol nommé PDG
Starbucks a annoncé que Brian Niccol, actuel PDG de Chipotle, a été nommé PDG à compter du 9 septembre.
Laxman Narasimhan quittera immédiatement son poste de PDG et Rachel Ruggeri, directrice financière, assurera l’intérim. L’analyste Sara Senatore de Bank of America pense que les investisseurs étaient impatients de voir un changement de direction depuis un certain temps en raison des résultats décevants. Elle croit également que les récents investissements des activistes Elliot et Starboard ont pu servir de catalyseurs.
L’analyste voit des parallèles entre Starbucks aujourd’hui et Chipotle au moment où Niccol a rejoint l’entreprise en 2018. Les deux entreprises étaient confrontées à des défis importants pour des marques auparavant impeccables et des équipes de direction qui avaient eu du mal à corriger le cap.
La nature prolongée des problèmes a jeté le doute sur la capacité des deux entreprises à maintenir la croissance de leur chiffre d’affaires et à retrouver une rentabilité maximale. Sara Senatore pense que Starbucks est prêt à bénéficier de l’expertise de Niccol et de ses excellents antécédents en matière d’exécution.
Brian Niccol est sans doute considéré comme le meilleur PDG du secteur de la restauration pour ce qu’il a accompli chez Chipotle au cours des six dernières années. L’amélioration du débit, l’augmentation de la fréquentation et la mise en place d’une série de mesures de marketing LTO très réussies ont entraîné une croissance du chiffre d’affaires et une augmentation des marges.
Il a également été excellent dans la gestion des talents, en améliorant les compétences non seulement de l’équipe de direction, mais aussi de l’ensemble du personnel de l’entreprise.
La transition de Brian Niccol vers Starbucks sera probablement perçue de manière positive, l’analyste réitère sa recommandation d’«achat» et son cours cible de 112$US pour le titre de Starbucks
Sunlife (SLF-PC, 20,30$): hausse du bénéfice par action
Sun life (SLF-PC, 20,30$): hausse du bénéfice par action
La Sun life a réalisé un deuxième trimestre en nette amélioration par rapport à son premier trimestre un peu faible.
L’analyste de CIBC, Paul Holden relève son estimation de bénéfice par action (BPA) pour 2024 de 2% et son estimation pour 2025 de 3%, principalement en raison de la restructuration des dépenses et de la hausse des revenus de commissions.
Il prévoit désormais une croissance du BPA sous-jacent de 6% en glissement annuel en 2024 et de 13% en 2025.
La croissance supérieure à l’objectif pour 2025 est principalement attribuable à l’amélioration prévue des bénéfices des soins dentaires aux États-Unis, aux réductions de coûts et aux rachats d’actions.
Paul Holden estime des réductions de coûts annuelles de 200M$ d’ici à 2026. Il prévoit 50M$ d’économies en 2024 et de 140M$ en 2025, pour atteindre 200M$ d’ici le quatrième trimestre.
La direction a déclaré que les réductions de dépenses prévues ont pour but de rapprocher la croissance du BPA de l’extrémité supérieure de son objectif de croissance du BPA de 8% à 10%.
L’activité dentaire a généré une perte nette de 12milliards de dollars américains (M$ US) au deuxième trimestre, mais la direction prévoit toujours des bénéfices de 100M$ US ou plus en 2025.
L’amélioration des bénéfices est basée sur la nouvelle tarification de Medicaid, dont près de la moitié a été réalisée en juillet et environ 90% sont attendus d’ici la fin de l’année, les initiatives de gestion des coûts dentaires et les revenus tirés des nouveaux contrats.
«La réalisation des bénéfices ciblés ajoutera environ 3% aux bénéfices, ce qui n’est pas énorme, mais le plus important sera de restaurer la confiance dans le déploiement du capital. Nous prévoyons une croissance des bénéfices sectoriels aux États-Unis de 24% en glissement annuel en 2025.» note l’analyste.
Il faut de meilleurs résultats dans la gestion d’actifs pour que l’action surperforme vraiment. Paul Holden avait prévu une plus forte croissance des bénéfices de l’activité de gestion d’actifs en 2024, et la Sun life est restée à la traîne de ses pairs en ce qui concerne cet important contributeur aux bénéfices, environ 31% du total des bénéfices au T2.
L’Analyste reste convaincu que la croissance des bénéfices peut se poursuivre sur la base de la croissance des ventes, 29% en glissement annuel. Le rendement des capitaux propres sectoriels est supérieur à 13%, soit 200 points de base de plus qu’en 2023. La rentabilité s’améliore avec l’échelle.
Paul Holden réitère sa recommandation de «surperformance» et son cours cible de 80$.