Que faire avec les titres de Stingray, George Weston et TFI?
Que faire avec les titres de Stingray, George Weston et TFI? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Stingray (RAY.A, 6,20$): le prochain trimestre pourrait rassurer les investisseurs
Matthew Lee de Canaccord Genuity espère que les bons résultats du premier trimestre, attendus le 6 août, redonneront confiance envers le distributeur de services de musique.
L’analyste prévoit des revenus et un bénéfice d’exploitation supérieurs au consensus au moment où les investisseurs doutent encore du potentiel de l’acquisition inattendue du radiodiffuseur Newfoundland Capital il y a un an.
Les revenus devraient croître de 5% à 81,1 millions de dollars et le bénéfice d’exploitation de 4,3% à 29,4 M$.
Le bénéfice par action devrait presque doubler, de 0,10 à 0,21$ par action, une prévision qui cette fois correspond au consensus.
Le trimestre devrait dégager des flux de trésorerie libres de 17,9M$ ou de 0,24$ par action, soit 189% de plus qu’un an plus tôt.
«Étant donné la capacité exceptionnelle de Stingray à convertir son bénéfice d’exploitation en flux de trésorerie libres, nous nous attendons à ce que son titre soit ré-évalué à la hausse dès que ses deux segments d’affaires amélioreront leurs résultats en même temps», écrit-il.
M. Lee prévoit aussi une hausse de 10% des revenus mensuels moyens par abonné et de 6% du nombre d’abonnés.
L’analyste note que le titre s’échange à un multiple modeste de 5,7 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2021, alors que ses flux de trésorerie lui procureront alors un rendement de 21%.
«Si la société peut soutenir une croissance de 2 à 5% de ses revenus et de son bénéfice d’exploitation, les investisseurs y verront le gage que ses perspectives de croissance sont durables», ajoute-t-il.
L’autre talon d’Achille concerne la dette. L’analyste prévoit que les flux de trésorerie libres réduiront la dette à moins de trois fois le bénéfice d’exploitation. Ce ratio pourrait baisser à 2,7 fois à la fin de l’année.
Dans l’intervalle, M. Lee réitère sa recommandation d’achat et son cours cible de 10$.
L’action de Stingray a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis avril 2018.
George Weston (WN, 104,47$): le pain lève encore trop peu
George Weston (WN, 104,47$): le pain lève encore trop peu
Le propriétaire de Loblaw (L, 68,84$), de la Fiducie de placement immobilier Propriétés de Choix (CHP.UN, 13,90$) et de la boulangerie Weston Foods a fait bonne figure au deuxième trimestre, mais ce n’est pas assez pour soulever sa valeur.
Le bénéfice par action a crû de 5% à 1,70$, par rapport au consensus de 1,58$.
Jim Durran de Barclays croit que la société de portefeuille de la famille éponyme devra faire beaucoup mieux pour que les investisseurs voient l’intérêt financier d’investir dans son titre au lieu de ceux de ses deux filiales en Bourse.
Le cours de Weston ne donne aucune valeur à Weston Foods, mais cette situation persistera tant que la société n’aura pas tracé comment elle peut renouer avec sa rentabilité d’antan, croit l’analyste.
Le bénéfice d’exploitation de 196M$ réalisé en 2018 par Weston Foods se compare au sommet de 334M$ atteint en 2012, rappelle-t-il.
Si le bénéfice de Weston Foods a augmenté de 2,4%, pour un deuxième trimestre consécutif, la société n’a pas relevé ses prévisions annuelles, ce qui signale que les dirigeants restent prudents.
M. Durran signale tout de même que ses revenus n’ont pas décliné en dollars constants pour la première fois depuis la fin de 2017. La boulangerie semble plus apte qu’avant à refiler aux clients la hausse de ses coûts en même temps qu’elle vend plus de produits à valeur ajoutée et délaisse les produits impopulaires.
«Les récents résultats raviveront la confiance dans le plan de transformation du PDG Luc Mongeau, après plusieurs revers», écrit l’analyste.
M. Durran recommande toujours d’éviter le titre pour lequel il a un cours cible de 100$.
TFI International (TFII, 42,02$): le transporteur défie la conjoncture
TFI International (TFII, 42,02$): le transporteur défie la conjoncture
La conjoncture pour le transport se détériore, mais le camionneur prend déjà les mesures pour y faire face, et relève même son aperçu, indique Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux.
«Chaque trimestre, nous nous inquiétons de l’environnement économique, mais nous sommes ensuite rassurés par la stratégie des dirigeants», écrit-il.
Au deuxième trimestre, le bénéfice de 1,18$, en hausse de 19%, a surpassé ses prévisions de 1,03$.
L’ex-Transforce contrôle bien ses coûts et améliore le rendement de ses revenus, produisant de meilleures marges, explique l’analyste.
«TFI mise sur ses flux de trésorerie annuels élevés (400M$) pour aller chercher des revenus plus rentables en réalisant des acquisitions complémentaires», explique M. Spracklin.
Dans sa division de transport de lots brisés, le transporteur prévoit consacrer 200 à 225M$ de ses flux libres aux acquisitions.
En même temps, la division de transport de lots complets améliore son efficacité opérationnelle.
Cet effort et de récentes acquisitions incitent l’entreprise à relever son aperçu annuel d’une fourchette de 3,80-3,90$ par action à une autre de 3,90-4$.
TFI continue aussi de racheter activement ses actions. Le nouveau plan prévoit le rachat de 7 millions d’actions en 2020.
M. Spracklin hausse donc ses prévisions de bénéfices de 3,80 à 4$ par action pour 2019. Celles pour 2020 passent de 4,15 à 4,31$.
Encouragé par la stratégie et l’aperçu, l’analyste maintient sa recommandation d’achat et son cours cible de 50$.
L’action du transporteur a avancé de 4%, le 29 juillet.