À surveiller: Sun Life, Restaurant Brands et Power Corporation
Stéphane Rolland|Publié le 19 mars 2021Restaurant Brands a annoncé qu’elle investirait 80 millions de dollars (M$) pour promouvoir Tim Hortons au Canada au cours de l’année 2021. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Sun Life, Restaurant Brands et Power Corp? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Sun Life (SLF, 63,98 $) : les projecteurs sur Gestion SLC
La journée des investisseurs de l’assureur a permis à Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux, de mieux comprendre le potentiel des activités de Gestion SLC.
L’évènement a principalement porté sur Gestion SLC, qui offre des services de gestion d’actifs pour les investisseurs institutionnels. La direction veut que le bénéfice net de la division monte à 225 millions de dollars (M$) d’ici 2025, ce qui implique un rythme de croissance annuelle de 19% par année.
Pour ce faire, la direction veut miser sur la croissance interne et une augmentation des marges d’exploitation, de 26% en ce moment à une fourchette de 30% à 35%, toujours d’ici 2025.
La direction a rappelé les atouts de Gestion SLC. Elle a souligné que la gestion d’actifs était une activité peu intensive en capital, qui génère d’importants flux de trésorerie et qui a un rendement sur l’investissement élevé. À mesure que l’actif sous gestion augmentera, les revenus suivront une trajectoire de croissance «naturelle », selon ses dirigeants.
À la lumière de la présentation, Darko Mihelic a augmenté sa prévision de bénéfice par action, qui passe de 5,94$ à 5,98 $ en 2021 et de 6,54$ à 6,62$ en 2022.
Dans l’ensemble, l’analyste note que les sorties de fonds perdurent depuis plusieurs années dans les activités de gestion de patrimoine, mais que la tendance s’est améliorée dernièrement.
Il voit d’un œil favorable les activités en Asie. Il pense que les bénéfices dans la région bondiront de 22% en 2021, contre une progression d’environ 5% en 2020.
Il estime aussi que le bilan de la société est «solide ». Le ratio de solvabilité est de 127% pour les activités opérationnelles.
RBC Marchés des capitaux maintient sa recommandation «performance de secteur » et son cours cible de 69$.
Restaurant Brands (QSR, 64,83 $US) : Tim Hortons dans l’oubli
Restaurant Brands (QSR, 64,83 $US) : Tim Hortons dans l’oubli
Restaurant Brands a annoncé qu’elle investirait 80 millions de dollars (M$) pour promouvoir Tim Hortons au Canada au cours de l’année 2021.
Ces investissements sont nécessaires, croit Perte Sklar, BMO Marchés des capitaux, mais ils ne seront pas sans conséquence sur les résultats à court terme. L’analyste réduit sa prévision de bénéfice par action pour 2011 de 0,11 $US pour l’établir à 2,36 $US.
Pendant la COVID-19, Tim Hortons a sous-performé par rapport aux autres enseignes de la société américaine, qui possède aussi Burger King et Popeyes. Pour les clients, la majorité des visites au Tim Hortons faisaient partie de leur routine au travail. Or, leur menu (café, déjeuner, collation) est moins pratique pour les livraisons, explique Peter Sklar.
La direction a mentionné que l’investissement de 80 millions serait une dépense non récurrente. Il aurait pour but de «rappeler aux Canadiens leur amour » pour la marque et les nouveautés introduites au menu pendant la pandémie.
L’action s’échange à 18,5 fois la prévision de bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 2021. Peter Sklar bonifie son cours cible de 66 $US à 77 $US, ce qui représente un multiple de 20 fois. Il maintient sa recommandation «surperformance ».
Power Corporation (POW, 32,87 $) : sous-évaluée
Power Corporation (POW, 32,87 $) : sous-évaluée
L’action du conglomérat de la famille Desmarais s’échange encore à grande aubaine sur sa valeur d’actif net, croit Phil Hardie, de Banque Scotia.
À 27,1%, l’écart demeure grand, estime l’analyste. En moyenne, cet écart a été de 18,8% pendant les dix années précédant sa réorganisation.
Plusieurs facteurs permettraient de réduire cet écart, anticipe Phil Hardie. Il note que le profil de croissance du conglomérat s’est amélioré. Le développement de ses investissements alternatifs devrait prouver sa capacité de les monétiser et donner une idée de leur valeur intrinsèque. La société pourra aussi déployer son capital excédentaire pour racheter des actions et améliorer sa communication avec les investisseurs.
L’analyste a aussi souligné que les résultats du quatrième trimestre étaient meilleurs que prévu. Le bénéfice par action ajusté à 0,93$, en hausse de 11%, était supérieur au consensus des analystes à 0,83$.
Il a aussi estimé la valeur intrinsèque de la participation dans Lion, le fabricant de véhicules électriques de Saint-Jérôme. Elle serait de 1,4 milliard de dollars (G$) ou 2,10$ par action, selon lui.
Banque Scotia maintient sa recommandation «performance de secteur » et son cours cible de 38,50$.