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À surveiller: Telus, Héroux-Devtek et Transat

Stéphane Rolland|06 avril 2021

À surveiller: Telus, Héroux-Devtek et Transat

(Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Telus, Héroux-Devtek et Transat? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Telus (T, 25,15$): devancement des investissements

Telus a l’intention de devancer certains investissements. Robert Bek, de Marchés mondiaux CIBC, voit ce plan d’un bon œil et bonifie sa recommandation de «neutre» à «surperformance».

Telus a annoncé le 25 mars dernier son intention d’émettre l’équivalent de 1,3 milliard de dollars (G$) en actions. Le but est d’accélérer son plan d’investissement en infrastructure. «C’est une décision astucieuse pour accroître la portée du réseau, être plus efficace et de bénéficier d’un changement du contexte concurrentiel dans l’Ouest», commente l’analyste.

Robert Bek n’est pas encore en mesure de mesurer l’impact total des dépenses d’investissement dans ses modèles, mais il croit que le rythme de croissance du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) et des flux de trésorerie s’accélérera au cours des exercices 2022 et 2023.

Dans l’ensemble, l’analyste croit que Telus est en bonne posture par rapport à ses pairs, notamment grâce à ses actifs non traditionnels comme Telus Santé, qui contiendrait de la «valeur cachée».

Marchés mondiaux CIBC maintient son cours cible à 28$.

 

Héroux-Devtek (HRX, 16,97$): trop cher

 

Héroux-Devtek (HRX, 16,97$): trop cher

Tim James, de Valeurs mobilières TD, a de bons mots pour le fabricant de train d’atterrissage, mais il trouve que le titre a pris suffisamment d’altitude. Il abaisse sa recommandation à «conserver».

L’analyste ajuste toutefois son cours cible qui passe de 18$ à 19$. Il utilise désormais un multiple de 9 fois ses prévisions de bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), plutôt que 8,5 fois.

Cet ajustement prend en compte, selon lui, la force du bilan et l’exposition au secteur de la défense. Il note que la société génère d’importants flux de trésorerie et qu’aucune des échéances de ses dettes ne précède 2024.

Avec l’appréciation du titre, le rendement espéré n’est pas suffisant pour maintenir une recommandation, juge Tim James.

 

Transat (TRZ, 4,73$): le plan de vol sans Air Canada

 

Transat (TRZ, 4,73$): le plan de vol sans Air Canada

Même en tenant compte d’un «retour à la normale » du trafic aérien, le titre de Transat est trop cher maintenant qu’elle fait cavalier seul, juge Cameron Doerksen, de Financière Banque Nationale.

En raison de l’abandon des démarches d’acquisition d’Air Canada, l’analyste fait passer son cours cible de 13$ à 3,90 $. Il abaisse sa recommandation à «sousperformance».

À la fin de son premier trimestre, Transat avait encore 303 millions de dollars (M$) d’encaisse disponible, mais elle devrait brûler 50 M$ par mois au cours du deuxième trimestre. Si la société devait repayer ses clients pour les vols annulés afin d’obtenir l’aide du fédéral, cela pourrait représenter un coût de 285 M$. L’analyste pense que l’entreprise aura besoin d’au moins 700 M$ en financement additionnel.

L’analyste mentionne que Pierre Karl Péladeau a réitéré son intérêt pour Transat. Il se demande toutefois si, dans les conditions actuelles, l’homme d’affaires ne pourrait pas réviser à la baisse son offre de 5$ l’action. Il souligne que Transat aura besoin de financement supplémentaire et qu’il ne semble pas y avoir d’offre concurrente.