Que faire avec les titres de Telus, Lundin et Canadian Tire ? Voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titres de Telus, Lundin et Canadian Tire ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Telus (T, 48,88$) : une occasion
Après avoir dit que BCE était trop chère et que le recul du titre de Rogers était exagéré, Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux, pense maintenant que le recul du titre de Telus offre une occasion.
«Si on se concentre sur les flux de trésorerie en 2020, Telus serait vraisemblablement en avant de la parade, commente-t-il. Nous voyons le recul du titre comme une occasion pour les investisseurs à long terme. La possibilité de tirer de la valeur de Telus International et de Telus Health en plus d’une génération de flux de trésorerie supérieure à la moyenne de l’industrie devrait conduire à une superformance de l’action. »
L’analyste note que ses collègues semblent n’avoir pas aimé le fait que Telus décide de ne plus séparer les résultats des forfaits prépayés et des services postpayés. La décision de Telus a été faite en sorte de réduire la pression d’ajouter des clients postpayés, qui ont une moins grande rentabilité. «Bien que nous soyons d’accord que tous nouveaux abonnés ne génèrent pas une valeur égale, l’impossibilité de comparer cette donnée avec les comparables risque de mettre la direction sur la défensive.»
Par contre, l’analyste juge que les résultats, dans leur ensemble, sont conformes à ses prévisions. Il a aimé l’introduction d’un objectif de croissance du dividende annuel de 7 à 10% pour un autre trois ans. S’il se réalise, cet objectif laisse entendre une croissance des flux de trésorerie supérieure aux prévisions des analystes, soit de 1,6 G$ à 1,7 G$ en 2020, comparativement à une prévision de 1,1 G$ en 2019.
L’analyste maintient sa recommandation d’achat et réitère sa cible de 56,50$.
Lundin Mining (LUN., 6,46$) : une question de flux de trésorerie
Jackie Przybylowski, de BMO Marché des capitaux, pense que 2019 sera une année «transformationnelle» pour la minière. Elle bonifie donc sa recommandation à «surperformance» et inscrit le titre sur sa liste d’achat. La cible de 8,75$ est maintenue.
Le grand attrait de la minière est la visibilité de ses flux de trésorerie, note l’analyste. Elle note qu’il s’agit d’une mesure qui prend de plus en plus d’importance pour les investisseurs. «Dans ce contexte macro-économique incertain, nous croyons que les investisseurs vont aimer son bilan solide, son approche prudente pour croître et l’amélioration de ses flux de trésorerie.
Plusieurs chantiers s’annoncent également pour 2019. Mme Przybylowski mentionne l’acquisition de Chapada (qui devrait se conclure au début du troisième trimestre), les nombreuses initiatives d’optimisation de ses activités ainsi que la réduction des dépenses. Une réduction des dépenses en même temps que l’aboutissement de certains projets devrait être de bons augures pour les flux de trésorerie, anticipe-t-elle.
Canadian Tire (CTC.A, 148,33$) : un bon «deal», pour l’instant
Même s’il se dit préoccupé par le contexte économique canadien, Vishal Shreedhar, de Financière Banque Nationale, pense que sa thèse optimiste sur le détaillant demeure sur les rails.
«Si Canadian Tire parvient à générer une croissance consistante en maintenant l’implantation de mesures de réduction des coûts, nous pensons que le marché finira par accorder une plus grande valeur au titre.»
Au sujet du premier trimestre, l’analyste juge qu’il était embrouillé. Le bénéfice par action était de 1,12$ tandis que le consensus des analystes était de 1,38$. Financière Banque Nationale était à 1,34$.
D’un côté, l’analyste note que les ventes comparables, une donnée clé pour mesurer la croissance interne d’un détaillant, étaient meilleures que prévu. Par contre, il attribue cette bonne nouvelle à la météo et n’y voit pas une amélioration structurelle. La déception du côté des bénéfices, pour sa part, était liée à des livraisons moins importantes en magasin, encore une fois un élément qui devrait retourner à la normale au cours de l’année.
M. Shreedhar note qu’il est difficile de faire des prévisions sur les résultats, qui sont volatiles d’un trimestre à l’autre. Il pense que la direction devrait communiquer les défis et occasions à court terme pour faciliter les tâches des analystes.
Sur plus d’un trimestre, l’analyste pense que les investissements déployés en 2018 continueront à porter leurs fruits.
L’analyste maintient sa recommandation «surperformance», mais abaisse sa cible, qui passe de 169$ à 166$.