(Photo: Getty Images)
Que faire avec les titres de Tesla, Banque Scotia et Lightspeed? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Tesla (TSLA, 351,42$US): nouvel épisode du roman-savon de la rémunération d’Elon Musk
La juge Kathaleen McCormick de la Cour de chancellerie du Delaware a bloqué le plan de rémunération de 56 milliards de dollars américains du PDG de Tesla, qui a pourtant été approuvé deux fois par les actionnaires, y compris lors de la récente assemblée générale de juin, au cours de laquelle 72% de ceux-ci ont approuvé le plan de rémunération.
La juge avait initialement annulé ce plan de rémunération pour Musk devant les tribunaux du Delaware, ce qui avait été un choc et avait finalement incité Tesla à transférer son siège social et son statut opérationnel du Delaware au Texas. Mais cette décision est loin d’être la dernière ronde de cette bataille entre Tesla et les tribunaux du Delaware, puisque la procédure d’appel est loin d’être terminée.
L’analyste Daniel Ives de Wedbush pense que Tesla et Musk se battront bec et ongles jusqu’à la Cour suprême du Delaware, puis potentiellement jusqu’au système fédéral, puisque cette affaire reste un casse-tête frustrant pour Tesla, Musk et ses actionnaires.
«Nous pensons que cette affaire pourrait être le catalyseur pour que d’autres entreprises publiques quittent l’État du Delaware pour leur statut de société, car les précédents juridiques établis dans cette affaire sont très révélateurs pour les conseils publics du pays et vont à l’encontre du vote des actionnaires, ce qui constitue à notre avis un dangereux précédent», note l’analyste.
Le conseil d’administration obtiendra pour Elon Musk son plan de rémunération et un autre à long terme pour la prochaine décennie afin de s’assurer qu’il sera le PDG de Tesla au moins jusqu’en 2030.
Daniel Ives pense que Tesla finira par gagner ce combat devant la Cour suprême, étant donné que les actionnaires ont approuvé ce plan de rémunération à deux reprises à une écrasante majorité.
L’analyste maintient sa note de «surperformance» et son cours cible de 400$US.
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Banque Scotia (BNS, 54,78$): un trimestre décevant selon cet analyste
La Banque Scotia a publié ses résultats pour le quatrième trimestre, son bénéfice par action ajusté de 1,57$ est en dessous du consensus des analystes qui était de 1,60$. L’écart est principalement dû à des revenus plus faibles et des impôts plus élevés.
Le résultat avant dotations aux pertes de crédit et charge d’impôts (PTPP) a été de 3,7 milliards de dollars (G$) par rapport à l’estimation consensuelle de 3,8G$. Le levier d’exploitation est resté stable et la marge nette d’intérêts de base pour l’ensemble des banques est restée stable par rapport au trimestre précédent.
La croissance du PTPP ajusté des Services d’assurances d’assurance de dommages canadiens est de 6% en glissement annuel. La marge nette d’exploitation a baissé de 5 points de base par rapport au trimestre précédent en raison de la baisse des marges sur les dépôts.
Le PTPP ajusté des services Banque internationale est de +15% en glissement annuel (à taux de change constant).
Le PTPP des marchés des capitaux a baissé de 7% en glissement annuel. Les revenus de négociation de 528 millions de dollars (M$) sont supérieurs aux 475M$ auxquels s’attendait Gabriel Dechaine, analyste de la Financière Banque Nationale. Les revenus de conseil de 168M$ ont quant à eux été inférieurs à son estimation de 206M$. Les prêts moyens ont baissé de 18% en glissement annuel et de 7% en glissement trimestriel.
Les prêts douteux sont en hausse de 4% par rapport au trimestre précédent à 6,7G$, et de 18% en glissement annuel.
Le total des provisions pour pertes de crédit est de 1030M$ contre une prévision de 1058M$ pour l’analyste de la Nationale et un consensus de 1057M$.
«Bien que les résultats de la Banque Scotia pour le trimestre n’ont été inférieurs que de quelques cents aux attentes, nous pensons que le trimestre dans son ensemble a été décevant», note Gabriel Dechaine, qui maintient son cours cible de 78$ et sa note de «performance sectorielle»
SUIVANT – Lightspeed (LSPD, 22,43$): une restructuration et un oeil sur la croissance des profits
Lightspeed (LSPD, 22,43$): une restructuration et un oeil sur la croissance des profits
Lightspeed a annoncé une réduction des effectifs qui, selon les estimations de l’analyste Kevin Krishnaratne de la Banque Scotia, représente environ 8% de la main-d’œuvre.
Lightspeed entend continuer à se concentrer sur une croissance rentable, les économies réalisées devant être redéployées dans d’autres domaines d’activité de l’entreprise.
L’analyste rappelle que l’entreprise a récemment recentré son marché total adressable sur la distribution en Amérique du Nord et l’hôtellerie en Europe, des domaines dans lesquels la société dispose d’une forte marge de manœuvre concurrentielle.
En outre, la stratégie de LSPD en matière de paiements unifiés étant sur la bonne voie, la société s’intéresse désormais davantage à la vente de logiciels, avec l’espoir d’une accélération des tendances au second semestre de 2025.
La société a également réaffirmé ses perspectives pour l’exercice 2025, prévoyant une croissance du chiffre d’affaires d’au moins 20% et un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements ajusté (BAIIA) d’un «minimum de 50 millions de dollars».
Kevin Krishnaratne prévoit un chiffre d’affaires de 1,09 milliard de dollars pour l’exercice 2025, +20,3% en glissement annuel et un BAIIA ajusté de 50,5 millions de dollars (M$). Il précise toutefois que ses prévisions dépendent du niveau d’investissement que l’entreprise pourrait faire dans d’autres domaines stratégiques importants à la suite de la restructuration.
En janvier dernier, Lightspeed avait également entrepris une réduction de personnel de 10%, soit environ 300 postes, dont la moitié venait des départements de gestion, ce qui a permis de réaliser environ 25M$ d’économies de coûts annualisées.
L’analyste maintient sa note de «surperformance sectorielle» et son cours cible de 21$, mais rappelle la possibilité d’un rachat, qui pourrait raisonnablement se situer entre 21 et 25$.