(Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Tesla, Corus et Groupe MTY? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Tesla (TSLA, 677,02$US): un analyste devient plus optimiste
Jed Dorsheimer, de Canaccord Genuity, est resté sur les lignes de côté pendant que Tesla a pris de l’expansion dans le secteur de la voiture électrique. L’analyste porte maintenant son attention sur la prochaine étape, l’expansion du potentiel de production et de stockage d’énergie, et bonifie son cours cible de 150%.
L’analyste pense que la société prendra encore plus d’avance dans le secteur de la batterie pour voiture électrique et qu’elle prendra aussi de l’expansion dans l’énergie solaire et dans l’offre d’électricité aux ménages.
Les difficultés d’approvisionnement devraient s’estomper en 2022, ce qui devrait permettre aux revenus tirés de la production et du stockage d’énergie d’atteindre 8 milliards de dollars (G$ US) d’ici 2025 avec des marges brutes de 25%, selon lui. Au bout du compte, la société pourrait être en posture dominante dans un marché valant des billions de dollars.
Jed Dorsheimer compare la stratégie d’Elon Musk à celle du défunt Steve Jobs chez Apple. Il pense que Tesla est en train de devenir «la marque de l’énergie renouvelable» et qu’elle pourrait offrir un écosystème bien plus large que la simple production de voitures électriques.
Tandis que ses concurrents sont concentrés sur l’adoption d’un modèle d’affaires allégé, Tesla songe à croître de manière exponentielle et à trouver des solutions à différents problèmes. Par exemple, elle fait de la recherche afin de trouver d’autres manières d’extraire les matières premières. Elle a aussi lancé des produits de stockage d’énergie pour les entreprises.
Du côté de la voiture électrique, la société devrait être en mesure de réduire de 30% le coût par kilowattheure de ses modèles, ce qui creuserait encore l’avance prise par la société.
Canaccord bonifie sa recommandation à «acheter». Son cours cible passe de 419$US à 1 071$US.
Corus (CJR.B, 6,26$): un bon point d’entrée
Corus (CJR.B, 6,26$): un bon point d’entrée
L’action de la société de communication est toujours attrayante et le moment est propice pour en acquérir, croit Drew McReynolds, de RBC Marché des capitaux.
L’analyste note que le titre s’échange à 5,4 le ratio valeur d’entreprise/bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA). Il note que cette évaluation prend en compte le déclin structurel de ses activités. Par contre, l’analyste anticipe une reprise cyclique des revenus publicitaires télévisuels.
De plus, certains projets stratégiques devraient également compenser le déclin, selon lui. Il cite en exemple l’ajout de technologie permettant la segmentation d’audience et la création de nouvelles plateformes comme STACK TV et Nick+. Au deuxième trimestre de l’exercice 2021 (terminé à la fin février), les abonnés à STACK TV et Nick+ ont dépassé les 500 000 comptes par rapport à 400 000 au trimestre précédent.
Il souligne que le ratio de paiement du dividende n’est que d’environ 20% et que cette distribution procure un rendement de 3,8%. Il pense qu’une accumulation de flux de trésorerie au cours de l’exercice 2023 favorisera l’appréciation du titre.
RBC Marché des capitaux maintient sa recommandation «surperformance» et son cours cible de 7$.
Groupe MTY (MTY, 56,17$): flux de trésorerie
Groupe MTY (MTY, 56,17$): flux de trésorerie
Les résultats du premier trimestre sont décevants, mais la résilience des flux de trésorerie pendant la pandémie est une bonne nouvelle, croit George Doumet, de Banque Scotia.
L’analyste trouve que la direction «a fait du bon travail» pour préserver ses flux de trésorerie pendant la pandémie. Il s’attend que la société puisse utiliser cette flexibilité financière pour reprendre le versement du dividende, racheter des actions et faire des acquisitions. À 12 fois le ratio valeur d’entreprise/BAIIA à partir des prévisions de 2022, il pense toutefois que cette bonne nouvelle est prise en compte pour le titre.
Au premier trimestre, les activités canadiennes ont plombé la société. Les ventes comparables au Canada ont reculé de 48% tandis qu’elle diminuait de seulement 4% aux États-Unis.
Le BAIIA pour l’ensemble du Groupe s’est établi à 32,6 millions de dollars (M$), soit moins que la prévision du consensus des analystes à 34,1M$.
George Doumet maintient sa recommandation «performance de secteur» et son cours cible de 57,50$.
