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À surveiller: Tesla, Microsoft et CGI

Denis Lalonde|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Tesla, Microsoft et CGI

Avec Elon Musk qui souhaite acquérir Twitter pour un montant de 44 milliards de dollars américains, les inquiétudes des actionnaires de Tesla ont mis le titre sous pression mardi, lui faisant perdre plus de 12% au Nasdaq. (Photo: Getty Images)

Que faire avec les titres de Tesla, Microsoft et CGI? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Tesla (TSLA, 881,51 $ US): avec Twitter viennent les inquiétudes sur de possibles distractions

Avec Elon Musk qui souhaite acquérir Twitter pour un montant de 44 milliards de dollars américains, les inquiétudes des actionnaires de Tesla ont mis le titre sous pression mardi, lui faisant perdre plus de 12% au Nasdaq.

L’analyste Daniel Ives, de Wedbush Securities, voit deux raisons majeures qui peuvent inquiéter les actionnaires de Tesla. Premièrement, Elon Musk devra vendre une partie de sa participation dans le constructeur de véhicules électriques pour financer la portion de 21 milliards de dollars américains en actions prévue pour l’achat de Twitter.

«Il y a en ce moment beaucoup de confusion à savoir si Elon Musk fera équipe avec des sociétés de financement par capitaux propres pour financer l’achat de Twitter ou s’il décidera de faire cavalier seul», écrit l’analyste.

«Naturellement, cela a fait apparaître un nuage noir au-dessus du titre de Tesla en devenant le centre de l’attention des investisseurs pessimistes (bears) envers le constructeur», ajoute-t-il.

Daniel Ives rappelle que l’achat de Twitter ne sera jamais idéal pour les actionnaires de Tesla, dont le titre devra supporter le poids de l’achat du réseau social à travers ses mécanismes de financement.

Deuxièmement, il y a des inquiétudes entourant Elon Musk, avec le risque que son attention soit attirée dans toutes les directions avec Twitter, Tesla et SpaceX. L’analyste n’est toutefois pas trop inquiet quant à ces possibles distractions, car il ne s’attend pas à ce qu’Elon Musk devienne le prochain PDG de Twitter, mais devienne président du conseil d’administration, ce qui lui demandera moins de temps.

Daniel Ives affirme qu’Elon Musk est à la fois le cœur et les poumons de Tesla, et que l’achat de Twitter a donné des airs de lendemain de veille au titre du constructeur de voitures électriques.

Il réitère malgré tout sa recommandation de «surperformance» sur le titre et son cours cible sur un an de 1400 $ US.

 

Microsoft (MSFT, 283,22 $ US): mieux qu’on ne le craignait

Microsoft (MSFT, 283,22 $ US): mieux qu’on ne le craignait

Le géant mondial du logiciel Microsoft a dévoilé des résultats financiers globaux pour le troisième trimestre de son exercice 2022 qui ont plu aux investisseurs après la fermeture des marchés mardi.

Le titre a bien réagi en s’appréciant de près de 5% durant la séance d’hier au Nasdaq.

L’analyste Keith Bachman, de BMO Marchés des capitaux, explique que tant les résultats que les prévisions ont été des catalyseurs pour le titre de Microsoft. «Peut-être que ça aidera à alléger les craintes envers les concepteurs de logiciels dans une plus large mesure», dit-il.

Keith Bachman souligne que les revenus provenant de la plateforme infonuagique Azure ont progressé de 49% sur un an, alors qu’il anticipait une hausse de 48%, et que la direction de Microsoft reste positive quant aux revenus qu’elle pourra tirer de sa suite logicielle Office et de ses systèmes d’exploitation Windows. L’analyste relève ses prévisions de revenus pour l’exercice 2023 du côté de l’infonuagique.

Ce dernier hausse aussi ses prévisions de bénéfice par action ajusté pour le 4e trimestre de l’exercice 2022, pour l’ensemble de l’exercice 2022 et pour l’exercice 2023. Les prévisions de 2,34 $ US, de 9,72 $ US et de 10,58 $ US passent respectivement à 2,35 $ US, 9,76 $ US et 10,65 $ US.

L’analyste souligne que la marge bénéficiaire sur les flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation a atteint 51,4%, alors que celle sur les flux de trésorerie libres a atteint 40,6%, des résultats supérieurs à ses prévisions.

Keith Bachman fait passer son cours cible sur un an de 340 $ US à 345 $ US et conserve sa recommandation de «surperformance» sur le titre. «Ce relèvement reflète un ratio valeur d’entreprise/flux de trésorerie libres durant l’exercice 2023 de 34 à 35 fois», explique-t-il.

L’analyste concède que le titre n’est pas bon marché en ce moment dans un contexte où la société génère une croissance légèrement supérieure à 10%. Il aime tout de même l’entreprise en raison de ses marques de commerce principales qui peuvent continuer de générer une croissance durable de plus de 10% des flux de trésorerie libres. Il estime aussi que Microsoft peut constituer un titre défensif de choix dans un environnement difficile pour les titres technologiques.

 

CGI (GIB.A, 103,13 $): de bons résultats au second trimestre

CGI (GIB.A, 103,13 $): de bons résultats au second trimestre

Le fournisseur de services technologiques CGI a dévoilé de bons résultats financiers pour le deuxième trimestre de son exercice 2022 terminé le 31 mars, selon l’analyste Richard Tse, de la Financière Banque Nationale.

«Les revenus de l’entreprise ont progressé de 10% sur un an en devises constantes, ce qui n’était pas arrivé depuis l’acquisition de Logica durant l’exercice 2013», note-t-il.

L’analyste ajoute que cette croissance a été en partie attribuable à des acquisitions, mais aussi à une croissance organique de 5% sur un an de ses activités. «De plus, malgré des problèmes de pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie qui entraînent des hausses salariales, CGI a été capable de protéger ses marges bénéficiaires avec une légère amélioration de 0,2 point de pourcentage, à 16%, de la marge sur son bénéfice avant intérêts et impôts ajusté», écrit-il.

CGI a fait état de revenus de 3,27 milliards de dollars (G$) et d’un bénéfice par action ajusté de 1,53 $, alors que le consensus des analystes misait sur des chiffres de 3,19 G$ et de 1,51 $ respectivement.

La société a aussi dévoilé un carnet de commandes de 3,32 milliards de dollars, pour un ratio commandes/facturation de 1,01.

«Les résultats suggèrent également que la société souhaite accélérer sa croissance, tant par des mesures organiques que par des acquisitions. Après avoir discuté avec la direction de CGI et en regard de la baisse des évaluations des titres technologiques, nous sommes confiants que la société déploiera un milliard de dollars en acquisitions d’ici la fin de l’exercice financier», affirme Richard Tse.

Ce dernier ajoute que le rendement sur le capital investi a été de 15,7% durant le second trimestre, lui qui était de 12,8% à la période correspondante il y a un an.

L’analyste mentionne que la mesure la plus significative illustrant la croissance organique de l’entreprise est celle du nombre de ses employés. De ce côté, CGI a terminé le second trimestre avec environ 84 000 employés, en hausse de 7 000 sur un an et de 2 000 sur trois mois. Il pense que les embauches vont s’accélérer d’ici la fin de l’année.

Richard Tse est d’avis que CGI bénéficiera de la reprise des projets de transformation numérique mis sur pause depuis l’arrivée de la pandémie de COVID-19. Il réitère sa recommandation de «surperformance» et son cours cible sur un an de 135 $.