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À surveiller: TFI International, Baytex et Banque Laurentienne

Charles Poulin|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: TFI International, Baytex et Banque Laurentienne

La Scotia s’attend à ce que la performance à court terme soit limitée par l’augmentation continue des dépenses, des marges sous pression pour au moins un autre trimestre et la croissance ralentie du côté des prêts. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres TFI International, Baytex et Banque Laurentienne? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes. 

 

TFI International (TFII, 122,10$ US): occasion de collaboration avec ARCB

La participation dans l’actionnariat d’ARBC pourrait se révéler être une occasion de collaboration intéressante entre les deux entreprises, estime la CIBC.

TFI a dévoilé, lors de la présentation de ses résultats du quatrième trimestre, une participation d’environ 4% dans l’entreprise américaine de fret ARBC. L’analyste Kevin Chiang indique que la direction de TFI voit une occasion d’optimisation en travaillant ensemble.

Elles pourraient, par exemple, collaborer dans les milieux ruraux, où la densité des trajets est faible, au lieu de chacun utiliser un sous-traitant. En regroupant leurs volumes, ils amélioreraient l’utilisation de leurs ressources et diminueraient les coûts liés à la sous-traitance. Il en résulterait de plus, avance l’analyste, un meilleur service à la clientèle.

ARBC pourrait également utiliser le réseau de TFI, une des plus grandes entreprises de transport et de logistique en Amérique du Nord, au Canada pour les livraisons au nord de la frontière américaine plutôt que de la faire elle-même.

TFI a également noté que son parc immobilier est actuellement sous-utilisé comparativement à ARBC. TFI possède environ 190 terminaux et effectue environ 25 000 livraisons quotidiennes. Son vis-à-vis américain, lui, a moins de terminaux et aussi moins de livraisons. Kevin Chiang affirme qu’il existe une possibilité pour les deux entreprises d’améliorer leur utilisation respective, notamment en partageant des terminaux dans certains marchés.

La CIBC maintient son cours cible de TFI International à 135$ US en se basant sur un multiple de huit de sa prévision du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de l’exercice financier 2024, un multiple en ligne avec l’historique de transactions du titre. L’institution financière maintient également sa prévision de surperformance du titre relativement à son secteur d’activités.

 

Baytex Energy (BTE, 5,26$): acquisition mitigée, occasion d’acheter

Baytex Energy (BTE, 5,26$): acquisition mitigée, occasion d’acheter

La dernière acquisition de l’entreprise pétrolière canadienne Baytex Energy a fait chuter son titre de 10% dans les heures qui ont suivi l’annonce. Si la transaction semble mitigée aux yeux des investisseurs, ATB Marchés des capitaux voit dans cette faiblesse une occasion d’achat du titre.

Baytex a récemment révélé avoir procédé à l’acquisition de l’américaine Ranger Oil Corporation pour la somme de 2,5 G$ US. Il semble que les investisseurs n’aient pas nécessairement approuvé cet achat, notamment parce que certains actionnaires de l’entreprise ont été surpris parce que la direction avait précédemment emprunté le chemin de la réduction de la dette pour améliorer le flux de trésorerie.

L’analyste Amir Arif souligne de plus que les actionnaires de Ranger Oil n’ont peut-être pas envie d’être investis dans une entreprise canadienne plus diversifiée relativement à ce que Ranger Oil présentait comme activités.

Si plusieurs investisseurs se demandent probablement si c’est le début d’une stratégie plus large de croissance par acquisition pour Baytex, l’analyste note que l’entente est relutive et qu’il est rare de voir une si grosse transaction qui améliore la qualité des actifs et, en même temps, le ratio valeur d’entreprise/bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA).

Les actifs de Ranger Oil ajoutent approximativement 68,5 millions de barils équivalent pétrole de production Eagle Ford et environ 750 emplacements qui impliquent un inventaire de forage entre 12 et 15 ans. Cela devrait fournir à Baytex plus de flexibilité pour redistribuer les capitaux dans un environnement difficile pour le WTI, notamment parce l’exploitation du pétrole brut lourd canadien fait moins de sens en tenant compte des actifs Eagle Ford acquis par l’entreprise.

ATB maintient son cours cible du titre de Baytex à 8$, mais révise à la hausse sa prévision de performance à une surperformance face à son secteur d’activités.

 

 

Banque Laurentienne (LB, 34,49$): la croissance au ralenti des prêts pèsera sur les résultats

Banque Laurentienne (LB, 34,49$): la croissance au ralenti des prêts pèsera sur les résultats 

La Banque Laurentienne s’attend à une amélioration de ses marges et de son optimisation en deuxième moitié de 2023, mais la Banque Scotia estime que le ralentissement de la croissance des prêts pèse sur sa performance à court terme.

L’analyste Meny Grauman affirme conserver une vue mitigée des résultats du premier trimestre de la Laurentienne, malgré le fait que son bénéfice par action ait été en ligne avec le consensus du marché et ait même battu la prévision de la Scotia par 6%.

La marge nette d’intérêt est demeurée inchangée d’un trimestre à l’autre, remarque-t-il, malgré des hausses du taux directeur et son ratio de solvabilité CET1 qui est demeuré au-dessus de 9%.

La Scotia s’attend à ce que la performance à court terme soit limitée par l’augmentation continue des dépenses, des marges sous pression pour au moins un autre trimestre et la croissance ralentie du côté des prêts (les prévisions de la direction sont de moins de 5% pour l’exercice financier 2023).

La Banque Laurentienne avance que les marges devraient rebondir en deuxième moitié de 2023, mais cette situation se reflète déjà dans les estimations du bénéfice par action de la Scotia.

S’il n’y a pas de doute que la Laurentienne exécute bien en fonction de l’atteinte de ses objectifs, Meny Grauman souligne que l’environnement macroéconomique devient de plus en plus difficile. Il ajoute voir plus de potentiel ailleurs au sein des plus grandes banques qui ont des sources de revenus plus diversifiées.

La Banque Scotia maintient sa prévision de performance égale au secteur d’activités pour le titre de la Banque Laurentienne, et conserve son cours cible de 38$.