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À surveiller: TFI International, Imperial Oil et Celestica

Jean Gagnon|29 avril 2024

À surveiller: TFI International, Imperial Oil et Celestica

Les résultats du 1er trimestre de TFI International ne semblent pas décourager Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de TFI International, Imperial Oil et Celestica ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

TFI International (TFII, 187,87$): une toile de fond plus intéressante s’annonce, croit l’analyste de la Financière Banque Nationale

Bien que le titre de ce leader du secteur du transport passe par une correction qui l’a vu perdre jusqu’à 15% depuis 2 semaines, ses résultats du 1er trimestre ne semblent pas décourager Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale.

C’est qu’il croit que ces résultats pourraient s’avérer être le creux pour ce qui est des bénéfices, alors qu’il croit qu’une toile de fond plus intéressante pour le transport du fret pourrait se matérialiser plus tard en 2024 et en 2025. Il estime que TFI verra ses marges s’améliorer durant cette période dans le segment du transport de lots brisés aux États-Unis, ainsi qu’à la suite de l’intégration de sa récente acquisition Daseke, l’un des principaux consolidateurs de transports à plateaux et spécialisés en Amérique du Nord, dont le siège social est situé au Texas.

De plus, le titre offre un potentiel de gains importants si la direction décide d’aller de l’avant à un moment donné à la fin de 2025 ou début de 2026 avec l’idée de séparer la société en deux entités qui se négocieraient séparément.

Pour ces raisons, l’analyste de la Financière Banque Nationale hausse sa cote pour le titre à «surperformance», tout en réduisant néanmoins quelque peu son cours cible qui passe de 222$ à 217$.

Les résultats du 1er trimestre de TFI ont été dans l’ensemble légèrement inférieurs aux prévisions de l’analyste ainsi que de celles du consensus. La direction révélait pour sa part que ses bénéfices par action pour l’ensemble de 2024 devraient se situer entre 6,75$ et 7,00$, alors que Cameron Doerksen prévoyait plutôt 7,52$ et que le consensus des analystes tablait quant à lui sur 7,31$.

 

 

Imperial Oil Limited (IMO, 96,56$): deux pas en avant, un par-derrière, résume l’analyste de Desjardins

Imperial Oil Limited (IMO, 96,56$): deux pas en avant, un par-derrière, résume l’analyste de Desjardins

 

Vendredi matin, la société pétrolière divulguait des résultats quelque peu décevants qui allaient avoir un effet légèrement négatif sur le cours de l’action, comme le prévoyait Chris MacCulloch, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins. Le titre qui profite d’une embellie de plus de 30% depuis le début de février a cédé un peu moins de 1% durant la séance de négociations qui a suivi.

À son 1er trimestre, la société a généré des flux de trésorerie par action de 2,83$, soit quelque peu inférieurs à la prévision du consensus des analystes qui se situait à 2,95$ et de celle de 2,90$ de l’analyste de Desjardins.

Ce résultat inférieur aux attentes est principalement attribuable à des prix du bitume quelque peu en deçà des prévisions, ainsi que des coûts d’opération un peu plus élevés, souligne l’analyste.

Fait à noter, les dépenses en capital ont atteint 496 millions de dollars (M$), nettement au-dessus des 375M$ prévus par l’analyste. Il semble selon lui que l’entreprise a surtout voulu profiter de conditions favorables pour ses activités sur le terrain et que cela n’implique pas nécessairement de changement dans son budget de dépenses en capital pour l’ensemble de l’année 2024, selon l’analyste.

Au chapitre des facteurs positifs, il rappelle que la direction avait haussé au trimestre précédent son dividende de 20% pour le porter à 0,60$ par trimestre. De plus, il note que la position d’encaisse d’Imperial Oil continue d’augmenter alors que l’on s’approche du moment où elle devrait renouveler son programme de rachat d’actions qui prend fin en juin.

L’analyste s’attend à se que la société fasse comme l’an passé, soit qu’elle épuise très rapidement son programme dès le 3e trimestre et qu’elle annonce un rachat d’actions public significatif dès le mois d’octobre. Il estime que la firme est en bonne position pour que ce rachat public totalise entre 1,5 et 2 milliards de dollars.

Dans l’attente de la conférence téléphonique de la direction, l’analyste de Desjardins recommandait aux investisseurs de conserver le titre, alors que son cours cible se situait à 92$.

 

 

Celestica (CLS, 43,46$US): une grande bénéficiaire de l’intelligence artificielle

Celestica (CLS, 43,46$US): une grande bénéficiaire de l’intelligence artificielle

À son 1er trimestre, le fournisseur de services intégrés et de solutions informatiques de Toronto, propulsé par la hausse frénétique des dépenses en intelligence artificielle (IA), a une fois de plus excédé les attentes, et ce, avec une facilité plus grande que lors des trimestres précédents, souligne Paul Treiber, analyste chez RBC Marchés des capitaux.

Les revenus du 1er trimestre ont atteint 2,21 milliards de dollars américains (G$US), soit une hausse de 20% par rapport à l’année précédente, ce qui s’avérait être 5,2% de plus que la prévision du consensus des analystes qui se situait à 2,1G$US. En début de trimestre, la direction avait prévu que ces revenus se situeraient entre 2,03G$US et 2,18G$US.

Quant aux bénéfices par action du trimestre, ils ont été de 0,86$US, soit 0,14$US de plus que la prévision du consensus qui était de 0,72$US.

S’il faut en croire les prévisions de la direction, la croissance des revenus et des bénéfices maintiendra son rythme accéléré. Pour l’ensemble de l’année 2024, celle-ci hausse ses prévisions de revenus, qui passe de 8,50G$US à 9,18G$US, alors que les attentes du consensus des analystes sont de 8,79G$US, souligne l’analyste.

La direction majore de plus sa prévision de bénéfice par action, qui passe de de 2,70$US à 3,30$US, alors que le consensus table sur 2,93$US.

L’analyste maintient évidemment sa cote pour le titre à «surperformance», et il hausse son cours cible sur un an qui passe de 47,00$US à 53,00$US. Son cours cible s’appuie sur un multiple de 15 fois les bénéfices prévus durant l’année de calendrier 2025.