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À surveiller: Transat, CBS et Couche-Tard

lesaffaires.com|Publié le 14 août 2019

Que faire avec les titres de Transat, CBS et Couche-Tard? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de Transat, CBS et Couche-Tard? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Air Transat (TRZ, 16,84$) : L’offre d’Air Canada jugée raisonnable

Air Canada (AC) a accepté d’augmenter le prix de son offre pour Air Transat, à 18$ par action, plutôt que 13$. Cette augmentation représente parfaitement la création de valeur totale que représente cette occasion pour Air Canada, pense Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux.

Depuis l’annonce du rachat d’Air Transat par Air Canada, plusieurs modifications ont été apportées aux termes de la transaction. AC a augmenté la pénalité en cas de rupture de contrat à 40 millions de dollars (équivalent à 1$ par action). TRZ, de son côté, a augmenté les conditions qualifiant une offre supérieure qui doit être d’au moins 19$ par action.

Ces changements surviennent alors que Letko Brosseau, qui détient 19,3% des actions de TRZ, a accepté de voter pour la proposition d’acquisition de AC, ce qui rajoute à la probabilité de finalisation de l’achat.

«Nous pensons qu’à ce prix, le seul joueur possible est Onex, déclare M. Poirier. Mais son offre acquisition de WestJet l’empêchera de faire une offre à temps, donc avant l’assemblée des actionnaires qui se tiendra le 23 août prochain.»

L’analyste, qui augmente son cours cible de 14$ à 18$, juge que «bien qu’il y ait des risques de réglementation qui entourent la finalisation de la transaction, les investisseurs seront récompensés de façon juste par l’offre améliorée de AC». Il pense aussi que la probabilité d’une autre offre est très faible, et recommande aux investisseurs de soumettre leurs actions à l’offre d’Air Canada.

Avec Siham Lebiad

CBS (CBS, 48,70 $US) : les choses changent

Les éléments qui rendaient optimiste Daniel Salmon, de BMO Marchés des capitaux, ne sont plus valides après l’annonce de la fusion avec Viacom, selon l’analyste. Il fait passer sa recommandation d’«acheter» à «conserver». La cible passe de 60$US à 51$US.

Les actions catégories A et B de Viacom seront convertis en 0,59625 action de CBS catégorie A et B, respectivement. La nouvelle société se nommera ViacomCBS. Les actionnaires de CBS en détiendront 61% et ceux de Viacom 39%.

M. Salmon aimait l’exploitant de la chaîne généraliste du même nom en raison de sa transition vers des revenus non publicitaires, les revenus tirés des droits de diffusions à l’étranger et la moindre exposition à la vague de débranchement du câble. «Ce n’est tout simplement plus le cas (après la fusion), précise-t-il. Nous sommes curieux de voir quelle sera la stratégie de production de contenus pour des tiers désormais. Pour les 12 prochains mois, nous pensons toutefois que l’attention sera portée sur les investissements à plus court terme dans le contenu.»

Pour arriver à sa cible de 51 $US, l’analyste y attribue un ratio cours/bénéfice de 7,5 fois. C’est un multiple un peu plus élevé que la moyenne de l’industrie (excluant Netflix, dont l’évaluation est sans commune mesure), ce qui est justifié, selon l’analyste, car la nouvelle entité profite d’une plus grande échelle.

Avec Stéphane Rolland

Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 82,37$) : nouvelles mesures comptables.

L’application des nouvelles mesures comptables pourrait gruger 0,06$ au bénéfice par action de 2019, rapporte Michael Van Aelst, de Valeurs mobilières TD.

L’analyste a assisté à une séance d’information organisée par l’exploitant de dépanneurs pour expliquer les impacts des normes comptables IFR 16.

Pour 2019, les changements pourraient faire augmenter le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 400 M$ à 430 M$. En contrepartie, les dépréciations et amortissements pourraient cependant atteindre 375 M$ de plus et les intérêts pourraient augmenter de 75 M$, ce qui réduirait le bénéfice net d’environ 30 M$.

L’analyste rappelle que même s’il a abaissé sa recommandation à «conserver», il n’anticipe pas une correction du titre en raison des acquisitions et des ventes comparables «vigoureuses». Il note cependant que les choses pourraient s’avérer plus difficiles à partir de l’exercice 2020. «L’action semble bien évaluée, mais nous pourrions changer notre recommandation après un recul notable du titre», résume l’analyste.

Sa cible est à 90$.

Avec Stéphane Rolland