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À surveiller: Transcontinental, Lion Électrique et Cineplex

Charles Poulin|Publié le 15 Décembre 2022

À surveiller: Transcontinental, Lion Électrique et Cineplex

Le mois a démarré lentement, n’atteignant qu’entre 55% et 60% de ce qui avait été vu en 2019, et les yeux seront tous fixés sur les résultats d'Avatar. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres Transcontinental, Lion Électrique et Cineplex? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes. 

 

Transcontinental (TCL.A, 16,79$): des raisons d’être optimiste

Banque Royale Marchés des capitaux estime qu’il y a des raisons d’être optimiste envers le titre de Transcontinental en 2023, notamment à cause d’une hausse des revenus du secteur de l’emballage et une diminution progressive des coûts.

Malgré l’incertitude de l’arrière-scène macroéconomique ainsi qu’un environnement opérationnel difficile, l’institution financière indique continuer de voir une réévaluation à la hausse potentielle du titre en raison de la dynamique observée dans les activités d’emballage (dont les ventes comptent pour près de 60% du total), en plus du tiers des ventes du secteur médias et impression qui sont en augmentation d’au moins 10%.

Le titre de Transcontinental s’échange à 5,5 fois le ratio valeur d’entreprise/bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) des 12 prochains mois. L’analyste Drew McReynolds rappelle que la moyenne pour ses compétiteurs est plutôt de 7,3 fois.

La direction prévoit d’ailleurs une croissance annuelle des volumes et du BAIIA du secteur emballage ainsi qu’une montée des ventes de l’impression, même si le BAIIA sera à la baisse en raison de la chute des volumes et de l’augmentation des coûts.

La Banque Royale indique qu’il y a des raisons d’être optimiste malgré une visibilité plus limitée en 2023. Cet optimisme est relié à la hausse des volumes du côté de l’emballage, comme prévu au premier trimestre par la direction, dans une phase de récession si les consommateurs décidaient de passer plus de temps à la maison. L’institution financière pointe également vers le potentiel d’une baisse de coûts de matière première, de l’inflation, des problèmes de chaînes d’approvisionnement, et de rareté de main-d’œuvre.

En tenant compte des résultats du quatrième trimestre de 2022 et les prévisions pour 2023, la Banque Royale maintient son cours cible de 23 $ pour le titre de Transcontinental.

 

 

Lion Électrique (LEV, 3,18$): une émission qui risque de faire baisser le cours du titre

Lion Électrique (LEV, 3,18$): une émission qui risque de faire baisser le cours du titre

Lion Électrique devrait lever environ 50 M$ US grâce à l’émission de 19,7 millions d’unités d’un placement public commercialisé, ce qui fait craindre une dilution du titre à Desjardins.

Le fabricant québécois de véhicules urbains de poids moyen et lourd à 100% électriques veut ainsi renforcer sa position financière et poursuivre sa stratégie de croissance, explique l’analyste Benoit Poirier.

Les unités seront offertes au prix de 2,54 $ US chacune et seront composées d’une action ordinaire du capital d’entreprise ainsi que d’un bon de souscription d’action ordinaire. Chaque bon de souscription entier conférera au porteur le droit d’acquérir une action ordinaire de Lion à un prix de 2,80 $ US pour une période de cinq ans après la clôture du placement.

Environ la moitié des unités (25 M$ US) seront achetées par Power Sustainable Capital, qui est actuellement le plus gros actionnaire de Lion Électrique avec près de 35% des actions en circulation.

Benoit Poirier prévoit des frais de 5%, ce qui porterait le total réel des fonds générés à 47,5 M$ US. En prenant cette somme pour évaluer la dilution, l’analyste indique que Desjardins réduit son cours cible d’environ 9%, soit de 8 $US à 7 $ US. Il y a possibilité de dilution supplémentaire si les bons de souscription sont utilisés lorsque le prix du titre grimpera, ajoute-t-il.

L’analyste estime également que d’autres levées de fonds seront menées par la direction dans le futur.

Desjardins recommande encore l’achat du titre. L’institution financière justifie sa vision positive de l’entreprise avec les projets d’expansion actuels ainsi que le succès remporté dans le domaine des autobus scolaires électriques.

 

 

Cineplex (CGX-T, 9,83$): Avatar sauvera-t-il Noël? 

Cineplex (CGX-T, 9,83$): Avatar sauvera-t-il Noël? 

Le film Avatar The Way of Water sauvera-t-il le Noël de Cineplex? Le box-office nord-américain a été au ralenti ces derniers mois, et le long métrage pourrait aider l’entreprise à remonter la pente au quatrième trimestre.

L’analyste Maher Yagi, de la Banque Scotia, rappelle qu’Avatar doit prendre l’affiche le 16 décembre. Il estime que le film sera la clé d’un bilan positif ou négatif au quatrième trimestre. L’institution financière a d’ailleurs réduit ses prévisions en raison des deux premiers mois du trimestre, moins bons que prévu pour l’industrie en général.

La Banque Scotia rappelle qu’elle avait prévu des ventes de 70% à 80% de ce qu’ils étaient avant la pandémie pour novembre, mais qu’ils n’ont été que de 65%, notamment grâce au succès du long métrage Black Panther : Wakanda Forever. Cela demeure tout de même une légère amélioration comparée aux 60% obtenus en octobre.

L’espoir est que les revenus augmentent à 80% des totaux prépandémiques en décembre, indique Maher Yagi. Le hic, c’est que le mois a démarré lentement, n’atteignant qu’entre 55% et 60% de ce qui avait été vu en 2019. Les yeux seront ainsi tous fixés sur Avatar, dont le premier film, sorti en 2009, est celui qui a généré le plus de revenus de toute l’histoire avec 2,8 G$ US. Les attentes sont donc très grandes.

La Banque Scotia réduit ses prévisions avec, comme attente, que l’achalandage n’atteigne que 68% de celui de 2019 ainsi que des ventes à 79%. Cela signifie des ventes de 378 M$ au quatrième trimestre (le consensus est de 414 M$), et un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 90 M$ (consensus de 98 M$).

L’institution financière abaisse son cours cible pour le titre de Cineplex de 14,75$ à 14,25$.