Que faire avec les titres de Walmart, Air Canada et Bank of America? Voici quelques recommandations d'analystes.
Que faire avec les titres de Walmart, Air Canada et Bank of America? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Walmart (WMT., 102,20 $US) : optimisme prudent
La baisse du prix du carburant pourrait avoir un effet plus favorable sur Walmart que ne le laissent entendre les prévisions de la direction, croit Kelly Bania, de BMO Marchés des capitaux.
Pour son exercice 2020, le détaillant anticipe une augmentation des ventes comparables d’entre 2,5% et 3%. Cela représente un ralentissement par rapport au «fort» 3,6% enregistré au cours de l’exercice 2019.
L’analyste croit que cette prévision est prudente, entre autres, en raison de la baisse du prix du carburant qui crée un effet d’enrichissement pour les consommateurs. Les gains de productivité chez Walmart font également en sorte que ses clients ne sentent pas l’inflation des prix chez le détaillant, croit Mme Bania.
Pour les activités de commerce en ligne, l’analyste note que la perte devrait encore être plus importante cette année en raison des investissements qui y seront déployés. À long terme, elle juge que ces investissements finiront par donner des résultats.
Malgré les défis réglementaires en Inde, Walmart demeure optimiste au sujet de l’acquisition Flipkart à long terme.
BMO Marchés des capitaux maintient donc sa recommandation «surperformance». Sa cible est bonifiée de 110 $US à 115 $US.
Air Canada (AC., 33,15$) : de bonnes nouvelles en attendant le 28 février
Il reste encore de la place pour les bonnes surprises pour le transporteur aérien montréalais, croit Turan Quettawala, de Banque Scotia.
«L’action devrait continuer de bien faire grâce à un contexte macro-économique qui demeure favorable, commente-t-il. Il reste de la place pour une augmentation des multiples tandis que les marges pourraient augmenter grâce à l’acquisition d’Aéroplan et aux fondamentaux favorables dans la compagnie.»
L’analyste note aussi que le bilan de l’entreprise pourrait apporter de belles surprises en raison de l’argent obtenu du programme de fidélité et d’une réduction de la dette. Seule ombre aux tableaux, les attentes pour le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) commencent à être élevées, estime-t-il.
M. Quettawala attend d’avoir plus d’informations dans le cadre de la journée des investisseurs le 28 février prochain. L’analyste espère obtenir plus de détails sur le programme Aéroplan. Il anticipe qu’il ajoutera près de 300 M$ au BAIIA et améliorera les marges de 190 points de base.
Il anticipe aussi que la direction fasse état d’une amélioration des marges en raison de la baisse des prix du carburant. La réduction des dépenses d’investissement (à partir de 2020) devrait également être favorable aux flux de trésorerie.
L’analyste maintient sa recommandation «surperformance» et sa cible de 42$.
Bank of America (BAC., 29,23 $US): un rachat d’actions
L’institution financière américaine vient d’annoncer l’approbation d’un programme de rachat d’actions d’une valeur de 2,5 G$US pour l’année 2019. Susan Roth Katzke, de Credit Suisse, estime qu’il «n’y a rien que du positif» de cette annonce.
L’autorisation est plus importante que l’année dernière à 20,6 G$US. Elle estime que le rachat d’actions aura un impact favorable sur le bénéfice par action d’environ 0,02 $US. L’analyste laisse toutefois ses prévisions inchangées. Elle profite de cette annonce pour se montrer plus prudente en raison de l’incertitude économique.
Mme Roth Katzke anticipe un bénéfice par action de 2,85 $US en 2019 et de 3,20 $US en 2020.
Dans l’ensemble, elle aime toujours le titre. Elle note que la société a bien su optimiser son modèle de banque universel. «Une croissance interne des revenus, des leviers d’exploitation prévisible, un coût du crédit gérable et une gestion efficace du capital devraient permettre de créer de la valeur plus tôt que tard tandis que le marché prendra compte de ses facteurs», résume-t-elle.
Credit Suisse maintient sa recommandation «surperformance» et sa cible de 35 $US.