Que faire avec les titres de Waste Management, Apple et Transat? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de Waste Management, Apple et Transat? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Waste Management (WM., 107,34 $US) : une belle entreprise
Il y a plusieurs raisons d’aimer le gestionnaire de déchets, mais son action est évaluée au bon prix, croit Derek Spronck, de RBC Marchés des capitaux, qui entame le suivi de Waste Management. Il publie donc sa première note sur la compagnie avec une recommandation «performance de secteur» et une cible de 113 $US.
Waste Management est un joueur à part dans son industrie, reconnaît l’analyste. Sa taille lui confère un avantage non négligeable. Elle fait en sorte qu’elle est plus diversifiée et lui procure une plus grande notoriété de sa marque. Sa taille l’aide aussi à faire des investissements technologiques (qu’elle peut rentabiliser à plus grande échelle) et à envisager des acquisitions de grandes tailles.
La société génère également de généreux flux de trésorerie. Elle devrait générer près de 2,2 G$US en liquidités en 2020 ou 5,15 $US par action.
La nature défensive de l’entreprise et ses flux de trésorerie en font un investissement attrayant. Par contre, il juge que la société est justement évaluée. En appliquant un multiple de 12 fois la valeur d’entreprise sur le bénéfice avant intérêt, impôt et amortissement (BAIIA) de 2020, il pense qu’il ne reste plus qu’un potentiel d’appréciation de 7% sur un horizon de 12 mois.
Une amélioration des conditions dans le marché du recyclage pourrait cependant changer la donne, admet M. Spronck. Les règles plus sévères de la Chine quant à l’entrée des matières recyclables étrangères sur son territoire ont entraîné une pression négative sur les prix. L’analyste pense que «le pire est passé» . La direction s’attend à des améliorations en 2019 tandis qu’elle tente de réduire les coûts d’exploitation et de réduire la contamination des matières recyclables. Il estime que chaque changement de 10$US au prix de la tonne de matière recyclable a un impact de 0,06 $US au bénéfice par action.
Apple (AAPL., 200,67 $US) : une guérison lente
Ça prendra du temps avant que le marché du iPhone se redresse complètement, prévient Matthew Carbal, de Credit Suisse.
Les résultats d’Apple ont dépassé les attentes après un trimestre difficile. Les revenus et les bénéfices sont supérieurs aux attentes.
Le rythme du déclin des ventes de iPhone a ralenti, ce qui fait dire à l’analyste que la stratégie de diminution de prix dans les pays émergents semble porter fruit. Il pense cependant qu’Apple doit compenser avec des vents de face structurels en Chine où le marché est saturé et la concurrence est vigoureuse.
L’analyste reconnaît que l’attention accrue accordée aux services a du potentiel. «Par contre, nous ne pensons pas que c’est suffisant pour faire bouger l’aiguille en ce qui a trait aux prévisions».
M. Carbal, qui prévoit un déclin des ventes de iPhone de 10% en 2019, pense qu’il sera difficile pour le marché de s’ajuster à l’idée qu’Apple n’est plus une entreprise centrée sur les appareils.
Il ajoute que le titre s’échange à près de 15 fois les prévisions 2020. Il préfère donc rester sur les lignes de côté. «Nous préférons attendre un meilleur point d’entrée.»
Credit Suisse émet une recommandation «neutre» et une cible de 209 $US.
Transat (TRZ., 8,29$) : rien n’est signé
Rien n’est signé encore quant à une possible vente de Transat, prévient Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale. La société a annoncé hier qu’elle avait reçu plus des démonstrations d’intérêt non sollicitées de la part de plus d’un parti.
«Nous recommandons la prudence, écrit l’analyste. Les discussions sont encore à un stade préliminaire et il est très possible que cela n’aboutisse sur aucune vente.» Il maintient donc sa recommandation surperformance, mais bonifie sa cible, qui passe de 6$ à 8,50$.
Parmi les acquéreurs logiques, il croit qu’un autre transporteur aérien ou un voyagiste pourrait être intéressé par l’acquisition. Un acquéreur avec des motifs financiers pourrait trouver l’encaisse de 355 M$ attrayante, mais l’analyste rappelle que la compagnie a des engagements contractuels de location d’avion qui représente une dépense future de 2,5 G$.
Malgré l’incertitude, M. Doerksen pense qu’une mise en vente de Transat serait la meilleure option pour les actionnaires compte tenu du risque entourant la stratégie hôtelière de l’entreprise.