Les résultats inférieurs aux attentes de Bombardier au deuxième trimestre, entraînent une chute du titre de 18%.
Les résultats inférieurs aux attentes de Bombardier (BBD.B) au deuxième trimestre, causés principalement par des pertes dans sa division Transport, entraînent une chute du titre de 18% à l’ouverture du marché. L’entreprise n’a pas seulement manqué ses cibles, mais a été forcée de revoir à la baisse ses prévisions pour l’année prochaine.
La division Transport de l’entreprise agit en fardeau tandis que les autres divisions performent plutôt bien. Bombardier Avions d’Affaires affiche des revenus 1,4 G$ (une augmentation de 6% par rapport à la même période l’année dernière), et un excédent brut d’exploitation en hausse de 3% (à 146 M$ US), et peut compter sur une addition de 1 G$ US à son carnet de commandes, qui s’établit maintenant à 15,3 G$ US.
Avec des revenus consolidés de 2,2 milliards de dollars américains (en hausse de 1% de 2018), et un bénéfice avant intérêts et impôts (BAII) ajustés de 111 millions de dollars américains (en dessous du consensus des analystes de 2,6%), les résultats du deuxième trimestre poussent l’entreprise à revoir, pour la deuxième fois cette année, ses objectifs de croissance. Ceci est « largement dû à des pressions de coûts additionnels sur des projets de grande échelle entrepris au Royaume-Unis, en Allemagne et en Suisse », explique Fadi Chamoun, de BMO Capital Markets.
L’entreprise déçoit les investisseurs en enregistrant un flux de trésorerie disponible négatif de – 429 M$ US, plus bas que prévu de près de 35 M$ US. Et ce n’est pas près de s’arranger. Bombardier a revu à la baisse son BAII prévu à de 1 G$ US – 1,5 G$ US à 700-800 M$ US pour l’exercice 2019, ses liquidités disponibles prévues de «plus ou moins 250 M$US» à une perte 500 M$ US, ainsi que son revenu prévu de 17 G$ US à 16,5 – 17 G$ US.
Le facteur principal de ces baisses est la volonté du géant de l’aéronautique d’investir 250 à 300 M$ US pour affronter les défis auxquels fait face la division Transport, et s’assurer que les délais de livraison soient respectés. « Nous faisons les investissements nécessaires pour nous assurer d’avoir les bonnes ressources et la bonne capacité », a souligné le président et chef de la direction de Bombardier, Alain Bellemare.
Les résultats décevants ont exercé une pression sur le titre de l’entreprise qui a chuté de presque 18% à l’ouverture des marchés. L’action a repris graduellement au cours de la journée, mais était encore en perte d’environ 16% en fin d’après-midi (le prix fluctuant autour de 1,89$).
« Nous anticipons une réaction négative (des investisseurs) en raison des résultats inférieurs aux attentes et de la révision à la baisse des prévisions pour 2019 », a commenté l’analyste Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, dans une note.