BILAN. Quels sont les titres qui ont le plus marqué la semaine? Bombardier l'emporte, au contraire de Theratechnologies.
BILAN. Quels sont les titres d’entreprises qui ont le plus marqué l’actualité boursière de la dernière semaine*, tant par leur progression que par leur recul ?
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LES GAGNANTS
Bombardier (+9,14%)
Une série de bonnes nouvelles ont finalement joué en faveur d’une hausse de la valeur du titre de Bombardier cette semaine. Le rejet par l’Europe du projet de fusion d’Alstom et Siemens a été l’élément principal de cette remontée. N’eût été l’échec de cette fusion, sa division ferroviaire risquait, par sa petite taille, de se retrouver désavantagée devant ce regroupement. Par ailleurs, la vente de neuf CRJ 900 à Chorus Aviation, le dévoilement d’une nouvelle déclinaison de 50 sièges (baptisé CRJ 550) pour son CRJ 700, et l’annonce jeudi d’une série de remplacements et nominations à divers postes de haute direction ont permis au titre de consolider son avancée. Au terme de cette semaine riche en annonces, la valeur de l’action de Bombardier est passée de 1,97$ à 2,15$, pour un gain cumulatif de 0,18$ ou de 9,14%.
Domtar (+9,07%)
Le titre de la papetière québécoise aura connu une remontée intéressante cette semaine alors que l’entreprise présentait de bons résultats trimestriels et qu’une hausse prochaine du prix du papier blanc laisse présager des lendemains encore meilleurs. Au quatrième trimestre, la société rapporte un bénéfice de 1,63$ US par action, comparativement à une attente moyenne des analystes, fixée à 1,62$ US. Il n’en fallait guère plus pour quel’action de la québécoise avance de 5,53$, d’une valeur de 60,94$ à 66,47$, l’équivalent d’une hausse de 9,07%.
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Intact Financial Corporation (5,92%)
Les résultats du quatrième trimestre, présentés par la compagnie d’assurance la semaine dernière, ont été bien accueillis par les marchés. Le bénéfice par action de 1,93$, en hausse de 19% par rapport à l’an dernier, a excédé les attentes de manière considérable. Les analystes tablaient plutôt en moyenne sur un bénéfice par action de 1,75$. L’entreprise a également élevé sa cible dans le segment de l’assurance automobile et a annoncé une hausse de 9% de son dividende. En conséquence, le titre d’Intact aura grimpé de 6,20$ cette semaine, de 104,79$ à 110,99$, pour un total de 5,92%.
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LES PERDANTS
Theratechnologies (-7,84%)
Le titre de la biopharmaceutique Theratechnologies a reculé de manière marquée cette semaine. Aucun événement marquant ne semble expliquer cette baisse soudaine de valeur. Le 29 janvier, l’analyste Dewey Steadman, de Canaccord Genuity, faisait ressortir un déclin des ventes de certains de ses médicaments. L’Egrita, par exemple, a connu en décembre une baisse de 14,4% des revenus et de 15,8% de volume (par rapport à décembre 2017). L’analyste ne se montrait pas inquiet pour autant, conservant sa recommandation d’achat avec une cible de 15,00$ l’action.
Au-delà de ces dernières indications, le recul observé survient dans un contexte où le marché en général se montre moins friand de titres à plus grand risque de volatilité. L’analyste Endri Leno, de la Financière Banque nationale, fait remarquer par exemple que les entreprises du même secteur (biotech) inscrites au Nasdaq, ont reculé en moyenne de 3% cette semaine. Le cas de la québécoise ne serait donc pas unique. Quoi qu’il en soit, l’action de l’entreprise, dirigée par Luc Tanguay, aura perdu un total de 0,66$ cette semaine. Sa valeur a glissé de 8,42$ à 7,76$ l’action, pour une baisse totale de 7,84%.
Husky Energy (-4,92%)
Après avoir grimpé de manière importante il y a trois semaines, le titre de la pétrolière canadienne a reculé de 4,92% cette semaine. À l’époque l’entreprise était revenu sur ses intentions d’aller de l’avant dans son projet d’offre d’achat hostile de MEG Energy, un producteur canadien de sables bitumineux, ce qui a semblé rassuré les actionnaires. Cette semaine, l’entreprise a confirmé des retard dans la construction d’imposantes structures de béton (145 mètres de hauteur) attendus au Chantier maritime d’Argentia, sur les côtes de Terre-Neuve. Ce retard reportera d’un an (de 2021 à 2022) le début des nouvelles activités d’Husky Energie dans le secteur, repoussant d’autant la cueillette des bénéfices attendus de ce projet. Résultat : l’action de la pétrolière a perdu 0,77$ à la Bourse de Toronto cette semaine, passant d’une valeur de 15,64$ cette semaine à 14,87$.
BRP Inc (-3,50%)
L’action de la canadienne BRP, manufacturière de produits récréatifs (motoneige, motomarine, etc.) autrefois sous le parapluie de Bombardier, a vu la valeur de son action reculé de 3,50% cette semaine. Ce recul coïncide avec une amorce de suivi de la Financière TD, laquelle s’est montrée plutôt tiède à son égard. Tout en vantant le positionnement de l’entreprise et les investissements constants de cette dernière dans le développement de nouveaux produits, Brian Morrison, insiste sur le contexte macroéconomique dans lequel l’entreprise évolue actuellement. Il qualifie les produits commercialisés par BRP d’«achat important», «hautement discrétionnaires», et «sensible aux cycles économiques». De plus, il ajoute que les risques de hausse des taux d’intérêt aux États-Unis et/ou de ralentissement économique sont des éléments à ne pas négliger. Au final, la titre de BRPa perdu 1,33$, ou 3,50% de sa valeur, reculant cette semaine de 38,00$ à 36,67$ l’action.
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(*) Sauf avis contraire, la semaine boursière, telle qu’entendue dans cette chronique hebdomadaire, s’étend de la clôture des marchés nord-américains du vendredi à celle du jeudi précédent la publication. On parle donc ici de la semaine contenue entre la fin de la séance du vendredi 1erfévrier et la fin de séance du jeudi 7 février 2019.