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Bourse: les gagnants et perdants de la semaine

Martin Jolicoeur|Publié le 22 février 2019

BILAN. Quels sont les titres qui ont le plus marqué l'actualité boursière de la dernière semaine?

BILAN. Quels sont les titres d’entreprises qui ont le plus marqué l’actualité boursière de la dernière semaine*, tant par leur progression que par leur recul ?  

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LES GAGNANTS

Semafo (+11,29%)

L’action de Semafo s’est envolée cette semaine après que l’entreprise eut annoncé une hausse de 42% de la concentration des ressources aurifères inférées à son gisement de Nabanga, à 125 km de sa mine Boungou, au Burkina Faso. Forte de cette nouvelle, accueillie positivement par la Scotiabank, l’entreprise prévoit présenter évaluation économique préliminaire d’ici le troisième trimestre de son exercice 2019 afin de mesurer la viabilité économique du projet. Le titre de Semafo se négociait à 3,55$ au terme de cette semaine, en hausse de 0,36$ par rapport à sa valeur de 3,19$ à la fermeture du 15 février, pour une progression hebdomadaire de 11,29%.

Bombardier (+11,20%)

Pour une troisième semaine d’affilée, l’action de Bombardier nage en territoire positif, avec un gain de 11,20% par rapport à son cours de fermeture de la semaine précédente. Le marché a semblé suivre la réévaluation à la hausse du titre, à la suite de la présentation des résultats du 14 février dernier, supérieurs aux attentes. Rappelons que malgré une baisse des revenus (-7%), le manufacturier montréalais a su dégager un bénéfice ajusté de 149M$, ou de 5 cents US par action au quatrième trimestre et surpris les analystes avec un flux de trésorerie dépassant le milliard de dollars (1, 041 G$ US). Pour ajouter à l’engouement,Reuters a rapporté mercredi qu’un membre de la direction a déclaré que des livraisons de son nouveau Global 7500 étaient prévues pour la première moitié de 2019, et que de 10 à 15 autres livraisons étaient attendues par la suite, avant la fin de 2019.Le titre de Bombardier aura progressé de 0,28$, passant de 2,50$ à 2,78$.

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Osisko Gold (+8,81%)

La minière québécoise a présenté un bénéfice de 0,08$ par action au dernier gtrimestre de son exercice 2018, soit bien au-delà des attentes des analystes. Ces derniers tablaient en moyenne sur un bénéfice de 0,02$ par action. Il n’en fallait guère plus pour que Andrew Kaip, analyste pour le compte de BMO Marché des capitaux, accole au titre une évaluation de «surperformance» et hausse sa cible d’un an de 13$ à 17$ l’action. En fin de course, l’action d’Osisko Gold avait gagné 1,19$, passant d’une valeur de 13,51$ à 14,70$ l’action, pour un gain équivalent à 8,81%.

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LES PERDANTS 

Uni-Select (-31,54%)

L’action d’Uni-Selecta plongé de façon magistrale cette semaine après la divulgation de résultats du quatrième trimestre sous les attentes des analystes. Le distributeur de pièces pour l’industrie automobile et autres véhicules motorisés a annoncé un bénéfice par action de 0,13$US, soit 27% (ou 0,05$US) de moins que les prévisions du marché de 0,18$US par action. Les prévisions de l’entreprise pour 2019 ont également été jugées décevantes. L’analyste Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, ne recommande plus l’achat du titre depuis, a abaissé son cours-cible de 34%, de 29$ à 20$, et estime que le recrutement d’un nouveau PDG diminue les chances que l’entreprise soit entièrement mise aux enchères. Il n’en fallait pas plus pour que le titre de la québécoise perde 6,08$, fondant de 19,28$ à 13,20$, pour une dégringolade totale de 31,54%.

Savaria Corp (-11,59%)

Le manufacturier québécois d’équipements d pour personnes à mobilité réduite a prévenu cette semaine que ses résultats annuels rateront la cible. Il semble que l’intégration et la réorganisation manufacturière de la multinationale suisse Garaventa s’avère plus laborieuse que prévu et que sa filiale américaine Span doit composer avec une hausse importante de coûts. Ainsi, si les revenus de 283M$ sont conformes aux attentes, le bénéfice d’exploitation de 40M$ n’atteint pas la fourchette «de 44 à 45 M$» fournie aux analystes en septembre. Savaria a aussi réduit son aperçu pour 2019 par mesure de prudence. En outre, les revenus rateront de 10 à 15 M$ les 400M$ envisagés il y a cinq mois, et son bénéfice d’exploitation sera 6% inférieurs aux orientations fournies par la direction l’automne dernier. Pour ces raisons, le titre de Savaria a vu sa valeur reculer de 1,71$, de 14,76$ à 13,05$ par action, pour une perte cumulative de 11,59%.

Lassonde Industries (-11,22%)

Frappé aux États-Unis par divers vents contraires, le producteur de jus de Rougemont a prévenu cette semaine que ses résultats du quatrième trimestre, attendus le 29 mars, seront nettement inférieurs aux attentes. Le 15 février, en soirée, Lassonde a dévoilé des ventes préliminaires de 425M$ et un bénéfice d’exploitation de 38M$, en baisse de 21% par rapport à la même date l’an dernier. Le producteur s’efforce de diminuer la proportion de contrats de jus de marque maison moins rentables, mais la hausse des coûts de transport, de main-d’œuvre et de résine aurait contrecarré ses hausses des prix de vente. L’analyste Frederic Tremblay, de Desjardins Marché des capitaux, ne recommande plus l’achat du titre. Il a réduit ses prévisions de bénéfices par action pour 2018 de 12% à 9,63$, celles de 2019 de 21% à 10,10$ et enfin celles de 2020 de 17% à 12,09$. Son cours-cible est aussi passé de 250 à 195$. En conséquence, l’action de la québécoise a vu sa valeur reculer de 11,22%, ou de 22,57$ par action, pour clôturer jeudi à un cours 178,50$.

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(*) Sauf avis contraire, la semaine boursière, telle qu’entendue dans cette chronique hebdomadaire, s’étend de la clôture des marchés nord-américains du vendredi à celle du jeudi précédent la publication. On parle donc ici de la semaine contenue entre la fin de la séance du vendredi 15 février et la fin de séance du jeudi 21 février 2019.