Quels sont les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'actualité boursière de la dernière semaine?
BILAN. Quels sont les titres d’entreprises qui ont le plus marqué l’actualité boursière de la dernière semaine*, tant par leur progression que par leur recul ?
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LES GAGNANTS
Semafo (+13,33%)
Le titre de la minière a bondi cette semaine après que la direction eut donné plus de détails sur les perspectives d’exploitation de ses mines de Boungou et Bantou North, au Burkina Faso. Lors d’une journée d’information aux investisseurs, l’entreprise a dit prévoir des dépenses d’exploration de 41M$US d’ici 2021 pour Bantou North, a accru ses prévisions d’extractions, et a présenté ses objectifs de production jusqu’en 2024. L’analyste de la Financière Banque Nationale a maintenu sa cible inchangée à 5,50$, rappelant que ces activités se situent dans une des 14 provinces en état d’urgence du pays et, qu’en dépit du maintien de ses activités, les dépenses liées à la sécurité des lieux et du personnel constituaient un coût à ne pas ignorer. L’action de Semafo a avancé de 0,54$ cette semaine, passant de 4,05$ à 4,59$, pour une progression de 13,33%.
Transat A.T. (+10,28%)
L’action du voyagiste québécois a cru de plus de 10% cette semaine ponctuée encore une fois de développements entourant sa possible vente. Tandis qu’Air Canada poursuit ses négociations exclusives avec Transat, le Groupe Mach a présenté une nouvelle offre d’achat de 14$ par action en espèces. À la mi-mai, l’offre d’Air Canada s’élevait à 13$ l’action. Pour l’heure, cette dernière dispose d’une entente de négociations exclusives avec Transat et pourrait, si elle le souhaitait, égaler l’offre du Groupe Mach. Il n’en fallait pas plus pour que l’action de Transat A.T. voit sa valeur progresser de 1,23$, passant de 11,97$ à 13,20$, représentant un bond de 10,28%.
Lightspeed POS (+4,50%)
Le titre de l’entreprise de Montréal, nouvellement cotée à la Bourse de Toronto, a connu une remontée de plus de 4% cette semaine. La perte d’exploitation de 4,1M$ au quatrième trimestre, et de 6 à 7M$ pour le premier trimestre de 2020, n’ont pas semblé inquiéter l’analyste de la Financière Banque Nationale. Ce dernier a souligné que l’entreprise amorce une phase de croissance rapide et que les pertes plus élevées qu’anticipées étaient surtout liées à des dépenses accrues en marketing, notamment à l’international. Richard Tse s’est dit satisfait de la hausse de 10% de ses clients, de celle de 34% de ses revenus récurrents en 2019, et du fait que 40% de ses clients s’abonnent au nouveau module Payments, lancé en janvier. Convaincu du potentiel de croissance de Lighspeed, l’analyste a renouvelé sa recommandation d’achat et accru son cours cible de 25$ à 30$. Au total, son action aura progressé de 1,22$, passant de 27,10$ à 28,32$, pour un gain de 4,50%.
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LES PERDANTS
Reitmans Canada (-30,94%)
Le titre de la société montréalaise Reitmans a vu son titre dégringoler de plus de 30% cette semaine, après avoir divulgué des résultats inférieurs aux attentes. Au premier trimestre de 2020, ses ventes comparables (incluant ses ventes en ligne) ont reculé de 5,7%, l’achalandage mesuré en magasin a diminué de 5,4%, et ses marges brutes ont chuté de 14,5M$ ou 12,5% par rapport au premier trimestre de 2019. L’entreprise a présenté une perte nette de 12,6M$, quatre fois supérieure au même trimestre de l’an dernier; et une perte d’exploitation de 4,7M$, en chute de 11,6M$ comparativement au bénéfice de 6,9M$ du trimestre correspondant en 2019. Devant de tels résultats, l’action de Reitmans a subi un recul de 0,95$, passant de 3,07$ à 2,12$ l’action, pour une dégringolade totalisant 30,94%.
Prometic Science de la Vie (-25,00%)
L’action de la biopharmaceutique, Prometic Science de la Vie, a connu une autre dure semaine. Actuellement sous examen de l’Autorité des marchés financiers (AMF), les manœuvres de l’entreprise inquiètent. Le 15 avril, quatre mois après le départ soudain de son président-fondateur, Pierre Laurin, Prometic a annoncé un plan de recapitalisation qui incluait la conversion en actions de quelque 230M$ de dette envers son plus important créancier (Thomvest) et une importante émission d’actions au prix unitaire de 1,5 cent. Cette restructuration a donné le contrôle de près de 80 % des actions à la famille Thomson (Thomvest), diluant massivement au passage les plus petits actionnaires. Devant ce qui paraît devenir un véritable capharnaüm, l’analyste Douglas Miehm, de RBC Marché des Capitaux, affirme avoir perdu confiance en la direction, a abaissé sa recommandation de «surperformance» à «performance de secteur», et a réduit sa cible de 0,70$ à 0,03$ l’action. Résultat: l’action de l’entreprise de Laval a chuté de 25%, passant de 0,04$ à 0,03$ l’action.
Groupe Stingray (-6,98%)
Bien que le distributeur de services musicaux a divulgué des résultats du quatrième trimestre conformes aux attentes, le cours de l’action a poursuivi sa chute des deux derniers mois. Le titre est sous pression depuis l’acquisition de Newfoundland Capital, un joueur majeur de l’industrie radiophonique au Canada, fait remarquer l’analyste de BMO Marchés de capitaux. Compte tenu de sa croissance relative, de ses flux de trésorerie et son évaluation boursière actuelle, l’analyste a maintenu sa recommandation de «surperformance», mais a abaissé son cours cible de 11,00$ à 9,00$. En réaction l’action de Stingray a perdu 0,42$, passant de 6,02$ à 5,60$ l’action, pour un déclin de 6,98% sur la semaine.
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(*) La semaine boursière, telle qu’entendue dans cette chronique hebdomadaire, s’étend normalement de la clôture des marchés nord-américains du vendredi à celle du jeudi précédent la publication. On parle donc ici de la semaine contenue entre la fin de séance boursière du vendredi 31 mai et celle du jeudi 6 juin 2019.