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Bourse: les gagnants et perdants depuis le début de la pandémie

Denis Lalonde|Publié le 13 mai 2022

Bourse: les gagnants et perdants depuis le début de la pandémie

Les détaillants misant sur des boutiques physiques comme Kroger (KG, 54,22 $ US), Target (TGT, 217,27 $ US), Dollar Tree (DLTR, 159,19 $ US), Dollarama (DOL.TO, 70,54 $) et Loblaw (L.TO, 113,61 $) ont enregistré des rendements oscillant entre 66% et 89% depuis le 20 février 2020. (Photo: 123RF)

BALADO. Quelles sont les entreprises gagnantes et perdantes depuis les premiers instants de la chute des indices boursiers survenue au début de la pandémie, le 20 février 2020?

Steve Bélisle, gestionnaire de portefeuille chez Gestion de placements Manuvie, brosse un portrait plutôt surprenant de la situation pour six industries, soit le commerce de détail, les technologies de l’information, les pharmaceutiques, le transport, les ressources naturelles et les banques canadiennes.

«Dans le commerce de détail, dès le début de la pandémie, des titres comme Amazon (AMZN, 2 138,61 $ US), Shopify (SHOP.TO, 462,28 $) et PayPal (PYPL, 74,29 $ US) étaient identifiés comme étant ceux qui allaient le plus profiter du virage vers le commerce électronique. Or, Amazon est resté stable, tandis que les titres de Shopify et de PayPal ont subi des reculs respectifs de 36% et de 37% par rapport à leur niveau du 20 février», résume-t-il.

Steve Bélisle ajoute que les détaillants misant sur des boutiques physiques comme Kroger (KG, 54,22 $ US), Target (TGT, 217,27 $ US), Dollar Tree (DLTR, 159,19 $ US), Dollarama (DOL.TO, 70,54 $) et Loblaw (L.TO, 113,61 $) ont enregistré des rendements oscillant entre 66% et 89% pendant ce temps.

Du côté des titres technologiques, ceux de Zoom Video Communications (84,97 $ US) et Netflix (NFLX, 174,31 $ US) étaient aussi prisés au début de la pandémie, mais sont actuellement en baisse de 12% et de 55% respectivement par rapport à leur niveau du 20 février 2020. Pendant ce temps, des entreprises comme Microsoft (MSFT, 255,35 $ US) et Alphabet (GOOGL, 2 256,88 $ US) ont progressé d’environ 50%, alors que des fabricants de puces comme Nvidia (NVDA, 161,75 $) et Advanced Micro Devices (AMD, 87,06 $ US) obtenaient des rendements encore plus intéressants, dépassant parfois les 100%.

 

 

Dans l’industrie pharmaceutique, le gestionnaire de portefeuille souligne les performances de Pfizer (PFE, 50,39 $ US) et d’AstraZeneca (61,45 $ US), en hausse de 57% et de 45% respectivement.

Steve Bélisle juge moins surprenant que des titres de transporteurs aériens comme Air Canada (AC.TO, 20,02 $) soient à des niveaux inférieurs à ceux de février 2020 (-52%). Le titre de CAE (CAE.TO, 28,18 $), en baisse de 29% depuis un peu plus de deux ans, a aussi fait les frais de la pandémie. «La grande gagnante dans le secteur a été l’entreprise de transport routier TFI International (TFII.TO, 101,72 $), dont le titre a plus que doublé durant la période», dit-il.

Du côté des ressources naturelles, il juge surprenant que le secteur aurifère canadien n’ait pas profité de l’instabilité provoquée par la pandémie, mais il souligne la bonne tenue de certains titres énergétiques comme Canadian Natural Resources (CNQ.TO, 57,59 $) et Tourmaline Oil (TOU.TO, 66,85 $), de même que ceux du producteur d’engrais et de fertilisants Nutrien (NTR, 124,43$) et des producteurs de métaux Teck Resources (TECK-B.TO, 46,49 $) et First Quantum (FM.TO, 32,31 $).

En ce qui concerne les grandes banques canadiennes, Steve Bélisle juge leur rendement moyen de 30% depuis février 2020 très respectable, alors que l’indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto a généré un rendement de 23% durant la période.