Les marchés boursiers américains ont effectué un rebond de près de 8% depuis leur creux de la fin du mois d'octobre. (Photo: 123RF)
BALADO. La remontée rapide d’environ 8% des marchés boursiers américains depuis le 27 octobre montre, selon François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille à Giverny Capital, qu’il faut rester présent à la Bourse en tout temps.
«Le rebond est lié au fait que la hausse des taux d’intérêt pourrait être ralentie parce que l’inflation revient petit à petit à la normale. On s’approche de l’objectif de la Réserve fédérale américaine de ramener l’inflation à 2%», dit-il, ajoutant que la situation depuis un mois montre que les investisseurs doivent être prudents lorsqu’ils tentent de prédire la direction des marchés boursiers à court terme.
«Beaucoup de gens étaient négatifs en octobre et parfois, les indices peuvent remonter rapidement et ceux qui ne sont pas investis lors des meilleures journées de l’année ratent une grosse partie des rendements», dit-il, soulignant la remontée de près de 5% de l’indice américain de titres de petites capitalisations Russell 2000 le 14 novembre.
Giverny Capital a publié sa plus récente lettre trimestrielle le 8 novembre et on peut y lire que les titres bancaires américains sont encore attrayants en ce moment, selon le gestionnaire de portefeuille, dont l’entreprise possède des actions de M&T Bank (MTB, 123,47$US), Bank OZK (40,73$US) et Bank of America (BAC, 29,54$US).
La lettre souligne également la bonne performance financière de Meta Platforms (META, 334,19$US) et Alphabet (GOOGL, 136,93$US), deux des «sept magnifiques» qui ont tiré les performances boursières américaines vers le haut depuis le début de l’année.
Commentant l’actualité, François Rochon souligne les perspectives de croissance de l’industrie de l’intelligence artificielle, avec Nvidia (NVDA, 494,80$US) comme leader, institant toutefois sur le fait que l’évaluation actuelle du titre escomptait déjà plusieurs années de croissance à venir.
Il a également sur son radar le secteur des produits pharmaceutiques qui permettent de perdre du poids, dont Ozempic, commercialisé par la société Novo Nordisk (NVO, 99,53$US). «Le produit a beaucoup de potentiel et l’entreprise est fabuleuse. Je mettrais Novo Nordisk dans les meilleures entreprises au monde, et ce depuis des décennies», dit-il, précisant encore une fois que la valorisation du titre est très élevée d’un point de vue historique, tout comme celle d’Eli Lilly (LLY, 588,75$US), dont le traitement contre l’obésité Zepbound a récemment été approuvé par la Food and Drug Administration américaine.