Polaris continue de perdre des parts de marché dans les segments des véhicules hors route, des motoneiges et des pontons, ce qui est favorable à BRP. (Photo: 123RF)
Les indicateurs sont au vert pour BRP. Le fabricant québécois de produits récréatifs a présenté ce matin de solides résultats pour son premier trimestre de l’année fiscale 2024, notamment en raison du succès de ses produits quatre saisons.
Pour l’exercice qui s’est terminé le 30 avril, les revenus de BRP se sont élevés à 2,43 milliards de dollars (G$), une hausse de 34% par rapport à la même période l’année dernière. Quant au bénéfice net, il se situe à 154,5 millions de dollars (M$), en hausse de 27,7%.
Le bénéfice normalisé par action s’est quant à lui établi à 2,38$. Les analystes s’attendaient en moyenne à 2,32$.
«Je suis satisfait de la façon dont nous avons commencé l’année fiscale 2024. Nous sommes conscients qu’il y a encore des incertitudes d’un point de vue macro, mais nos résultats prouvent la force d’un portfolio diversifié. Pour le reste de l’année, nous pensons que la demande pour nos produits restera forte», a commenté José Boisjoli, président et chef de la direction de l’entreprise.
Les ventes de l’entreprise située à Valcourt ont décliné en février. Une légère augmentation a par la suite été observée en mars, pour ensuite prendre leur envol en avril.
«Notre solide capacité de production continue de créer une forte demande. […] Avec l’arrivée tardive du printemps, le momentum a atteint son sommet en avril. [Pour le trimestre], nos ventes ont augmenté de 3% en Amérique du Nord, de 14% au Moyen-Orient et de 25% en Amérique du Sud. Elles ont baissé de 15% en Asie-Pacifique, comme pour le reste de l’industrie», a indiqué M. Boisjoli.
La catégorie des produits quatre saisons comme les véhicules côte à côte, les véhicules tout-terrain et les véhicules à trois roues ont tiré les revenus vers le haut. Pour cette catégorie, ils se sont établis à 1,33G$, en hausse de 43%.
«Nos véhicules Canam ont connu le meilleur premier trimestre de leur histoire», dit José Boisjoli.
Les produits saisonniers ne sont pas en reste avec des ventes de 691M$, en hausse de 69%. À cet effet, la popularité des motomarines, notamment à l’étranger, semble bénéficier au portefeuille de BRP. Les ventes sont en hausse de 30%, plus que le reste de l’industrie. Et les ventes en Amérique du Sud et au Moyen-Orient ont respectivement grimpé de 40% et 50%.
«Pour donner une idée de la progression [de cette catégorie], notre modèle See Doo Switch a déjà atteint le deuxième rang aux États-Unis dans la catégorie des pontons au cours des trois derniers mois», exprime le grand patron de l’entreprise.
Une ombre au tableau: le département des bateaux, qui a vu ses ventes diminuer de 3% pour s’établir à 199M$. Des problèmes d’approvisionnement expliquent en partie ce résultat a expliqué José Boisjoli, qui se dit néanmoins confiant pour la suite des choses.
«La catégorie des bateaux semble avoir souffert de l’arrivée tardive du printemps. […] Nous ne sommes pas satisfaits des résultats de cette catégorie pour le trimestre, mais nous sommes en bonne position pour livrer de bons résultats pour toute l’année.»
«L’amélioration des chaînes d’approvisionnement nous a aidés dans notre capacité de production. […] Notre inventaire de produits est beaucoup plus élevé que l’année dernière, ce qui nous place en bonne position pour répondre à la demande des consommateurs, a quant à lui commenté Sébastien Martel, chef de la direction financière de BRP. Pour l’année, notre objectif demeure une hausse de 9 à 12% de nos revenus, à 10,033 G$.»
Accueil favorable des analystes
Ces résultats présentés en matinée ont satisfait les analystes qui suivent le titre de BRP. Benoit Poirier, de chez Desjardins, les a qualifiés de «robustes». «Les revenus de 2,43G$ sont au-dessus du consensus de 2,34G$ et de nos prévisions qui étaient à 2,4G$», dit-il.
«Les inventaires des détaillants ont augmenté de 216% et sont maintenant 4% au-dessus des niveaux du premier trimestre de 2021, poursuit M. Poirier. Cela ne doit pas être une surprise pour les investisseurs puisque le premier trimestre était prévu être le dernier de son réapprovisionnement. En ce moment, BRP a plus de produits qu’avant la pandémie».
«À première vue, nous sommes satisfaits de ce premier trimestre et de la tendance de la vente au détail malgré certaines incertitudes macroéconomiques et des conditions météorologiques défavorables pendant cette période», termine l’analyste.