Linda Hasenfratz a été nommée PDG de Linamar en 2002 et présidente exécutive du conseil d'administration en janvier 2022. (Photo: courtoisie)
CINQ FEMMES AU SOMMET. Les bris dans la chaîne d’approvisionnement ont mis pas mal de sable dans l’engrenage de l’équipementier automobile ontarien Linamar, et les dégâts causés pourraient encore l’affecter longtemps.
Autant sa Division de la mobilité que celle de l’industrie ont souffert du manque de puces électroniques et de la hausse des coûts des matières premières et de transport, laissent entrevoir ses résultats préliminaires dévoilés en janvier.
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Krista Friesen, de Marchés des capitaux CIBC, n’est pas surprise outre mesure: «Ces défis font un carnage dans presque toutes les industries», rappelle-t-elle. Bien que la demande soit forte pour ces deux branches, souligne l’analyste, Linamar ne parvient pas à livrer la marchandise.
Ça affecte non seulement ses revenus, mais aussi ses marges de profits, car sa production lui coûte plus cher, note Mark Neville, de la Banque Scotia. Dans un tel contexte, il révise à la baisse ses attentes à l’égard des bénéfices de la première moitié de 2022 pour les deux principales divisions de la société qui avait pourtant «remarquablement bien» géré son approvisionnement au trimestre précédent.
Ayant déjà réduit ses prévisions pour les marges générées par la Division de la mobilité de Linamar, l’analyste diminue davantage cette fois-ci celles pour la Division de l’industrie. La direction a indiqué que cette dernière division a été si affectée par la pénurie de main-d’œuvre et les bris de la chaîne d’approvisionnement qu’elle a «intensément» plombé sa capacité à livrer la marchandise, rapporte Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux. Selon lui, l’utilisation de ce terme souligne à grands traits les importants défis auxquels sera confrontée Linamar.
Le bénéfice par action que la Banque Scotia anticipe passe pour l’exercice 2022 de 6,96$ à 6,44$, et de 8,40$ à 8,31$ en 2023.
Malgré tout, la société a une position d’encaisse fort enviable.
Pour traverser cette période d’incertitudes, la PDG de l’organisation remplacera son père et fondateur de l’entreprise, Frank Hasenfratz, à la tête du conseil d’administration. Celui-ci s’est éteint au début de l’année.