Les stations d'essence de l'Ouest seraient les plus attrayantes, mais Couche-Tard n'est pas en tête des prétendants.
Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 70,40$) jettera certainement un coup d’œil aux stations d’essence et dépanneurs dont Husky Energy (HSE, 15,24) veut se départir.
L’exploitant de dépanneurs serait surtout intéressé aux 306 stations d’essence de l’Ouest canadien, croit Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux.
Au total, le réseau de Husky compte 402 établissements dont 296 sont dotés de petits dépanneurs.
Donc, si Husky préfère céder toutes ses activités au détail en bloc, il est peu probable que Couche-Tard soit en tête de la liste des prétendants.
Husky n’a pas indiqué si elle veut vendre tout le lot comme Chevron Canada vient de le faire ou en tranches régionales comme l’avait fait Esso Canada, en 2016.
Parkland Fuel (PKI, 35,42$), Brookfield Business Partners (BBU.UN, 44,56$), Shell Canada et des grossistes sont aussi sur les rangs des acheteurs potentiels, mentionne l’analyste.
Couche-Tard est d’abord un exploitant de dépanneurs tandis que Husky est avant tout un marchand d’essence, prévient aussi M. Howlett.
Autre hic: la plupart des dépanneurs de Husky sont de petite taille, moins de 1000 pieds carrés alors que les dépanneurs nouveau genre occupent habituellement de 3000 à 5000 pieds carrés.
«Les stations d’essence de l’Ouest donneraient plus de masse critique à Couche-Tard dans ce marché, mais il lui faudrait pouvoir raser les dépanneurs de Husky pour ériger de nouveaux commerces élargis», explique aussi M. Howlett.
Une telle transaction serait aussi financièrement mineure pour Couche-Tard puisque Husky dégage un bénéfice d’exploitation de 50 à 100 millions de dollars de toutes ses activités commerciales par rapport au bénéfice d’exploitation annuel de 3,2 milliards américains pour la société de Laval.
Bon début d’année
Depuis le début de 2019, Couche-Tard poursuit sur la lancée amorcée en mai 2018.
Son action a en effet gagné 6,6% entre les 2 et 8 janvier, en partie parce que certains investisseurs se positionnent plus prudemment en ce début d’année.
Son action s’est offert un nouveau sommet annuel de 71,32$, en cours de séance le 9 janvier, soit 39% de plus que le plancher annuel de mai 2018.
Aussi, des marges encore élevées sur l’essence à la pompe, au troisième trimestre en cours, ajouteront environ 350 millions de dollars américains. Ces marges hors normes ne dureront pas, mais les flux accéléreront le remboursement des dettes, estime M. Howlett.