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En attente du marché baissier?

Les investigateurs financiers|22 novembre 2019

En attente du marché baissier?

(Photo: 123RF)

BLOGUE INVITÉ. La semaine dernière, les marchés boursiers nord-américains ont atteint des sommets sans précédent. Le S&P 500 a fermé le 15 novembre à 3 120,46 points. N’étant pas sans reste, le S&P/TSX a également atteint son plus haut niveau historique, clôturant à 17 028,47 points.

Avec ces nouveaux sommets, nombreux sont ceux prédisent une correction. Ils prétendent que, de par sa longueur, le marché haussier actuel doit nécessairement prendre fin. En fait, sommes-nous vraiment dans un marché haussier qui bat des records de longévité? Eh bien non!

Un marché baissier est défini par une baisse de l’indice de 20% ou plus par rapport aux récents sommets. Une telle chute a déjà été vécue à deux reprises au cours de la dernière décennie.

En 2011, du plus haut de la journée du 2 mai (1370,58 points) au plus bas de la journée du 4 octobre (1074,77 points), le S&P 500 a perdu 21,6%. La chute a coïncidé avec la crise de la dette européenne, alors que l’on craignait que les problèmes d’endettement des pays comme la Grèce ne se propagent à travers l’Europe et dans le reste du monde. Et comme si ce n’était pas assez, la cote de crédit du gouvernement fédéral américain a été abaissée le 5 août 2011. Heureusement, la crise a été contenue.

Plus récemment, de son sommet intrajournalier le 21 septembre 2018 (2940,91 points) jusqu’au creux du 26 décembre dernier (2346,58 points), le S&P 500 a perdu un total 20,2%. Les manchettes au cours de cette période ont été dominées par la crainte d’une hausse des taux d’intérêt, par les guerres commerciales et le ralentissement économique. Bien que les taux d’intérêt aient été abaissés, les tensions commerciales persistent et la croissance du PIB reste faible.

Ces deux périodes semblent maintenant être de lointains souvenirs. Nous soulignons ces deux baisses, non pas pour participer aux prédictions de marché, mais pour remettre en question ce discours du «marché haussier le plus long» que semble utiliser de nombreux prophètes de malheur.

Tout au long de cette volatilité, les entreprises dotées de modèles commerciaux solides et d’une gestion de qualité ont continué à être performantes. C’est ce qu’on cherche à trouver plutôt que d’attendre la prochaine correction.

Patrick Thénière, CIM, Associé Barrage Capital