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Le gendarme des banques incite à plus de prudence

Dominique Beauchamp|Édition de la mi‑juin 2019

L'organisme de réglementation hausse pour la troisième fois le capital propre que les banques doivent constituer pour ...

L’organisme de réglementation hausse pour la troisième fois le capital propre que les banques doivent constituer pour se protéger contre les vulnérabilités. La réserve de stabilité passe de 1,75 % à 2 % des actifs pondérés en fonction du risque, ce qui se compare au taux initial de 1,50 % établi en juin 2018. Ce coefficient pourrait passer à 2,25 % en décembre 2019, estime Doug Young, de Desjardins Marchés des capitaux. Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) cite l’endettement élevé des consommateurs et le déséquilibre entre la valeur des actifs et la dette des entreprises dans sa décision. Le gendarme juge qu’il est prudent que les institutions se donnent un meilleur coussin financier avant que le vent économique ne tourne. La nouvelle mesure macroprudentielle n’est pas contraignante pour les banques puisque le ratio moyen de 11,5 % des fonds propres dépasse déjà les nouvelles exigences minimales de 10 % du BSIF. Sohrad Movahedi, de BMO Marchés des capitaux, n’entrevoit aucun impact dans la répartition du capital des banques. En revanche, Darko Mihelic, de RBC Marchés des Capitaux, croit que le BSIF signale clairement qu’il veut voir les institutions prioriser leurs fonds propres au lieu de racheter leurs actions ou de déployer leur capital. Les banques risquent de hausser davantage la barre de rendement minimal qu’elles exigent pour conclure des acquisitions, prévoit aussi l’analyste.