Empire Co. hausse ses ventes comparables de 3,8%, son bénéfice de 31% et son dividende de 9%.
Le propriétaire des épiciers IGA et Sobeys a bénéficié de divers facteurs favorables pour surpasser les prévisions au quatrième trimestre mais les analystes sont satisfaits.
L’action d’Empire Co. (EMP.A, 32,21$)gagne d’ailleurs presque 3% en Bourse à mi-séance, ce qui propulse son gain à plus de 11% depuis le début de l’année.
L’inflation alimentaire soulève la croissance des ventes par épicerie comparable de tous les marchands. L’inflation des aliments consommés à la maison a grimpé de 4% en mai, pour un douzième mois consécutif, a récemment révélé Statistique Canada.
Empire en profite: ses ventes comparables ont bondi de 4,2% au quatrième trimestre, excluant l’essence à la pompe et les médicaments sous ordonnance, indique Patricia Baker, de Banque Scotia.
Empire regagne aussi des parts de marché si l’on se fie à l’augmentation a hausse du volume des ventes (tonnage), depuis quatre trimestres, précise l’analyste.
« La hausse de 1,6% des ventes comparables, sans l’effet de l’inflation, constitue sa meilleure performance en neuf ans. »
Cela se compare à la hausse de 1,8% pour Metro (MRU, 49$) et au déclin 1% pour Loblaw (L, 66,87$), pour le trimestre équivalent, précise Jim Durran, de Barclays.
«(Ensemble) ces deux indicateurs (la hausse du tonnage et des ventes comparables sans l’effet de l’inflation) valident que la stratégie pour regagner des parts de marché fonctionne», renchérit-il.
Le projet de rationalisation Sunrise a aussi procuré les économies de 200 millions de dollars attendues en 2019.
Empire porte d’ailleurs à plus de 550M$ les ultimes économies annuelles que procurera ce programme.
Le bénéfice d’exploitation trimestriel de 300M$ (en hausse de 24,8%) répond aux attentes de Mme Baker. Le bond de 6,2% des dépenses générales a contrecarré en partie l’amélioration de 20% du bénéfice d’exploitation des épiceries.
La hausse des dépenses s’explique en partie par l’inclusion pour un premier trimestre complet de la chaîne Farm Boy dont les frais d’exploitation sont plus élevés que les épiceries conventionnelles d’Empire.
Les dépenses de rémunération et de marketing ont aussi augmenté.
«En plus d’améliorer son exploitation, Empire pose de bons gestes pour améliorer sa position pour l’avenir, incluant l’achat de Farm Boy, le partenariat avec le spécialiste des centres de distribution robotisés Ocado et l’expansion de l’enseigne à bas prix FreshCo dans l’Ouest», soutient Mme Baker.
La marge brute des magasins aurait augmenté d’un pourcent ou lieu de 0,70% si ce n’avait été de la plus grande proportion des ventes provenant de ses enseignes à bas prix, explique-t-elle.
«Bien que le bénéfice d’exploitation ait raté la cible, Empire a produit les résultats là où ça compte pour les investisseurs, soit les ventes comparables et les économies de Sunrise», résume M. Durran, dans une note préliminaire.
Avant la téléconférence, cet analyste ne touche pas à son cours cible de 35$.
Le bénéfice net de 0,46$ par action a bondi de 31% et dépasse le consensus de 0,42$, mais il a profité à la hauteur de 0,04$ par action d’un gain à la vente de 26 propriétés à sa société-soeur Crombie Reit (CRR.UN, 15,06$) et de plus faibles frais d’intérêt que prévu.
La société de portefeuille de la famille Sobeys a profité de ses bons résultats pour relever son dividende de 9% et annoncer le rachat potentiel de 100M$ de ses actions.
Mme Baker maintient aussi son cours cible à 33,50$ pour l’instant.
Relisez Trois épiciers, Trois stratégies, publié dans l’édition du 15 juin du journal Les Affaires