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Les 10 fonds communs canadiens les plus performants en 2023

Morningstar|Publié le 26 Décembre 2023

Les 10 fonds communs canadiens les plus performants en 2023

Les investisseurs ne doivent cependant pas oublier que les cryptomonnaies, en tant que catégorie d'actifs, sont fragiles. (Photo: 123RF)

Pour les investisseurs dans le marché mondial, 2023 aura été une année volatile.

L’indice Morningstar Canada a augmenté en 2023 d’environ 7,64% du 1er janvier au 11 décembre, faisant vraiment moins bien que l’indice Morningstar Marchés mondiaux, qui a augmenté de 16,85%.

Alors que l’on a beaucoup parlé de la série de performances des «Sept mercenaires» qui ont été à l’origine de la plupart des gains du marché cette année, le véritable gagnant a été le bitcoin, qui est passé de 16 613 $US au début de l’année à plus de 41 000 $US (au 11 décembre). L’ethereum a lui aussi connu une année volatile, passant de 1200 $US à 2185 $US. En conséquence, la plupart des fonds les plus performants de l’année ont été investis dans le bitcoin ou l’ethereum. En voici la liste:

Les investisseurs ne doivent cependant pas oublier que les cryptomonnaies, en tant que catégorie d’actifs, sont fragiles. «Les rendements spectaculaires des cryptoactifs en 2023 ne doivent pas être considérés dans un contexte restreint. Rappelons qu’un investisseur qui a pris une position sur le bitcoin au sommet du marché (malheureusement, beaucoup l’ont fait) jusqu’à la fin de l’année 2021 a toujours subi une perte significative malgré la reprise des cryptomonnaies cette année. Les investisseurs qui ont un horizon temporel plus court ou une tolérance au risque généralement plus faible ont tout intérêt à faire preuve d’une extrême prudence face à des catégories d’actifs aussi volatiles, au risque de ne pas pouvoir atteindre leurs objectifs financiers», souligne Ian Tam, directeur de la recherche sur les placements à Morningstar Canada.

 

Les plus performants 

«La plupart des fonds traditionnels de cette liste sont axés sur la technologie, ce qui n’est pas surprenant puisqu’il s’agit du secteur le plus performant depuis le début de l’année et qu’il n’a connu de réelle faiblesse qu’au troisième trimestre. Les investisseurs doivent être prudents lorsqu’ils interprètent les résultats du bitcoin. Cette catégorie d’actifs est connue pour être très volatile, mais elle s’est bien comportée cette année, surtout depuis le début du trimestre», a indiqué Danielle LeClair, directrice de la recherche sur les gestionnaires à Morningstar Canada.

Parmi les fonds de la liste qui ne sont PAS investis dans les cryptomonnaies, deux obtiennent une Cote de médaillé Morningstar: le BMO ARK Fonds Innovation, qui obtient une Cote de médaillé Neutre de Morningstar, et le BMO Fonds actions du Nasdaq 100 série F, qui obtient une Cote de Bronze.

Selon l’équipe de recherche sur les gestionnaires de Morningstar, le portefeuille du BMO ARK Fonds Innovation maintient un avantage de coût par rapport à ses concurrents, en se situant dans le quintile des frais les moins élevés parmi ses pairs. Son équipe de gestion obtient une cote inférieure à la moyenne pour le pilier Personnel. La stratégie mérite une cote inférieure à la moyenne pour le pilier Processus.

«Il manque à la gestionnaire de portefeuille Cathie Wood une approche solide pour comprendre ou atténuer les risques du portefeuille, car elle se fie plutôt à son instinct, qui ne s’est pas avéré efficace. La société, qui n’a pas de personnel chargé de la gestion des risques et dont les mécanismes de contrôle des risques ne sont que vaguement définis, aborde le sujet presque exclusivement par le biais de sa recherche ascendante sur les actions. Mais cela lui donne peu de visibilité sur l’exposition globale du portefeuille au risque, qui peut faire ou défaire les rendements d’un fonds dans un environnement boursier ou un autre. L’entreprise est mal positionnée pour se préparer et réagir. Les participations importantes de la société dans de nombreuses entreprises de son portefeuille amplifient la difficulté de les vendre sans faire pression sur le cours de leurs actions, ce qui constitue un autre risque de baisse unique de cette stratégie», indique l’analyste Robby Greengold.

En ce qui concerne le BMO Fonds actions du Nasdaq 100, l’équipe de recherche sur les gestionnaires de Morningstar indique que le portefeuille conserve un avantage de coût considérable par rapport à ses concurrents, son prix se situant dans le plus bas quintile de frais parmi ses pairs. L’équipe de gestion de la stratégie obtient une cote moyenne pour le pilier People. La stratégie mérite une cote inférieure à la moyenne pour le pilier Processus. L’organisation mère de la stratégie lui vaut une cote Moyenne au titre du pilier Parente.

«Les entreprises qui constituent l’essentiel de ce portefeuille bénéficient de valorisations élevées qui reflètent leur potentiel. Elles ont tendance à privilégier la croissance en réinvestissant la majeure partie de leurs bénéfices dans la recherche et le développement. Ainsi, bien qu’il ne s’agisse pas d’un fonds de croissance de par sa conception, le portefeuille s’appuie sur une tendance à la croissance qui reflète l’indice Russell 1000 Growth. Un portefeuille de 100 actions et une pondération selon la capitalisation boursière font de ce produit un portefeuille axé sur les actions à grande capitalisation et surpondéré en conséquence. De mai 2018 à avril 2023, la taille moyenne de ses avoirs a été supérieure de près de 50% à celle de l’indice Russell 1000 Growth. Et sur cette période, les 10 avoirs les plus importants ont représenté 49% à 59% du portefeuille. Le fait d’investir massivement dans les valeurs les plus fortes du marché a porté ses fruits au cours des 15 dernières années, mais une large diversification est plus intéressante à long terme», affirme l’analyste Ryan Jackson.

 

Pourquoi les frais des fonds communs, ça compte 

Les frais des fonds sont exprimés sur une base annuelle, mais généralement facturés tous les mois ou tous les trimestres. Pour la plupart des fonds, les frais sont facturés indépendamment de la performance du gestionnaire de placements. En supposant que le coût global de détention d’un fonds soit de 2%, si, au cours d’une année, un fonds rapporte 6%, vous recevrez environ 4% pour cette année-là. En revanche, si le fonds perd 6%, vous perdrez 8% après déduction des frais.

«Bien qu’ils n’aient peut-être pas d’impact financier sur une seule année, les effets des frais sont substantiels sur le long terme. D’un point de vue financier, un investissement de 1000 $ dans l’indice en 1998 se traduit par une valeur de portefeuille de 4500 $ après 20 ans s’il n’y a pas de frais, mais de seulement 3000 $ si des frais de 2% sont prélevés. En matière de pourcentage, après 10 ans, l’impact d’une commission de 2% se traduit par une différence de 18% de richesse en moins par rapport un placement sans frais. Après 20 ans, cet écart atteint 33%», explique M. Tam.

En somme, il faut que vous fassiez preuve de diligence dans le contrôle des frais qui vous sont facturés, car les frais que vous payez sont préjudiciables au montant du patrimoine que vous finirez par détenir.

Par Ruth Saldanha