« L’année commence comme la précédente avait fini, avec une volatilité exacerbée », résume une analyste chez PVM.
Les cours du pétrole repartaient à la hausse jeudi, après avoir perdu du terrain vers 10H40 en cours d’échanges européens dans un marché peinant à trouver une direction, tiraillé entre les craintes sur la croissance de la demande d’un côté, et les baisses de production de l’OPEP de l’autre.
Vers 11H30 le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 54,98 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de février était à 46,46 dollars.
« L’année commence comme la précédente avait fini, avec une volatilité exacerbée », a résumé Tamas Varga, analyste de PVM.
Du côté de la demande, les investisseurs se sont inquiétés mercredi de voir l’activité manufacturière chinoise se rétracter fin 2018, ce qui laisse présager d’une demande terne du premier importateur mondial d’or noir.
Mais l’offre pourrait également être moins élevée que prévu, puisque l’Arabie saoudite a exporté 7,25 millions de barils de brut par jour (mbj) en décembre, moins que lors des deux mois précédents, selon des données compilées par l’agence Bloomberg à partir du suivi de navires pétroliers par satellite.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires ont promis début décembre de limiter leurs extractions pour mettre un terme à la chute des prix, qui ont cédé environ 40 % depuis début octobre.
« Nous voyons (ces baisses de production) et le déclin de l’offre venue d’Iran et du Venezuela comme un soutien aux prix », ont estimé les analystes de UBS, qui rappellent que la demande est restée soutenue aux États-Unis en octobre.
Les investisseurs doivent également prendre en compte la production des États-Unis, qui est devenue le premier producteur mondial avec l’essor de son industrie du pétrole de schiste.
Dans ce contexte, les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) seront scrutées lors de leur publication vendredi.
Pour la semaine achevée le 28 décembre, les analystes tablent sur une baisse de 2,3 millions de barils des stocks de brut, sur une hausse de 2,7 millions de barils des stocks d’essence et sur une hausse des stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) de un million de barils, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.