Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Les investisseurs souffrent d’une surabondance de choix

Morningstar|Publié le 12 octobre 2023

Les investisseurs souffrent d’une surabondance de choix

Les investisseurs peuvent se sentir assiégés par les innombrables sources d’information et outils à leur disposition. (Photo: 123RF)

Les investisseurs ont plus de possibilités que jamais dans le domaine de l’investissement, les informations étant à portée de main et les outils permettant de mettre en œuvre de nouvelles idées étant accessibles en quelques clics.

D’une certaine manière, les investisseurs peuvent se sentir assiégés par les innombrables sources d’information et outils à leur disposition, qui se disputent tous leur attention (et leur argent).

Si les gens parviennent à passer au crible les informations qui leur sont fournies par des sources telles que les organes de presse, les amis et la famille, les robots-conseils et autres, ils doivent encore déchiffrer le jargon du secteur et examiner une gamme de produits d’investissement de plus en plus complexe.

Dans l’ensemble, les innombrables outils et sources d’information à la disposition des investisseurs peuvent compliquer leurs décisions au lieu de les simplifier.

 

Comment l’abondance de choix affecte-t-elle le comportement ?

Tous ces facteurs peuvent inciter certains investisseurs à devenir la proie d’une surabondance de choix, un biais causé par le fait d’être submergé par un trop grand nombre d’options. En raison de ce biais, les investisseurs peuvent tomber dans quelques pièges décisionnels :

– Inertie : ils choisissent d’éviter de prendre une décision et de ne rien faire ;

– Diversification naïve : ils choisissent un peu de tout. Dans les décisions de portefeuille, cela peut inciter les investisseurs à répartir leurs actifs entre toutes les options d’investissement à leur disposition, sans tenir compte de la répartition d’actifs visée ou du coût ;

– Opter pour des investissements qui attirent l’attention : ils choisissent des investissements qu’ils ont récemment vus dans les journaux télévisés ou sur d’autres réseaux médiatiques ;

– En matière de finances, ces raccourcis peuvent se transformer en erreurs désastreuses, conduisant certains investisseurs à remettre à plus tard des décisions financières importantes ou à dépenser trop d’argent pour des options d’investissement.

 

Guider les investisseurs dans cette pléthore de choix

Comment les conseillers peuvent-ils aider les investisseurs à faire face à tout ce bruit ? Pour cela, nous pouvons nous tourner vers des stratégies de décision fondées sur la recherche.

– Commencez par limiter les options disponibles

Si un client doit choisir un nouvel investissement, donnez-lui quelques options parmi lesquelles il pourra choisir au lieu de lui présenter la gamme complète des produits disponibles. S’il souhaite s’informer sur des sujets financiers pendant son temps libre, guidez-le vers quelques sites web ou blogues de confiance. Cette technique consiste à réduire la myriade d’options qui s’offrent aux investisseurs et à leur fournir un ensemble de choix personnalisés et vérifiés.

– Mettez sur pied un processus décisionnel

Si un client évite toujours de vous contacter pour vous faire part de sa décision, aidez-le à fixer un rendez-vous dans son agenda pour qu’il prenne sa décision. Si le client est à l’aise avec la technologie et dispose d’un calendrier en ligne, allez plus loin et incluez une description de la décision dans l’invitation, ainsi que toutes les ressources applicables (et vérifiées) que le client peut utiliser pour prendre une décision en connaissance de cause.

– Ramenez le tout à ses objectifs

Parfois, lorsque nous sommes confrontés à des options séduisantes et à des outils sophistiqués, nous oublions la raison pour laquelle nous avons entamé le processus en premier lieu. Si un client est tenté de prendre un raccourci en choisissant l’investissement qui attire l’attention, c’est peut-être le moment de lui rappeler ses objectifs et la manière dont cet investissement y répond ou non.

Peut-être que la nouvelle option d’investissement est populaire, mais aussi volatile — et qu’elle n’est pas un bon moyen de les aider à atteindre leur objectif de retraite anticipée, qui n’est prévu que dans six ans. En aidant les investisseurs à prendre conscience de ce décalage, on peut les inciter à réfléchir, à reconsidérer leur choix et, en fin de compte, à prendre des décisions plus adaptées à leur situation particulière.