Elle de se réorganiser avec moins de points de vente pour sauver des dizaines de milliers d’emplois.
La chaîne de magasins Sears, une des icônes de la distribution américaine, a obtenu un sursis mercredi après que le milliardaire, qui a déjà tenté de sauver l’enseigne, s’est vu donner une nouvelle chance.
Selon des informations de presse, Edward Lampert, le financier qui a dirigé l’enseigne et déposé son bilan l’année dernière afin de la restructurer, a remporté le projet d’achat des actifs restants.
L’accord avec le fonds spéculatif ESL de Lampert pourrait maintenir jusqu’à 50 000 employés et 425 magasins ouverts, mais nécessite l’approbation d’un tribunal des faillites.
M. Lampert, qui a démissionné de ses fonctions de PDG mais qui reste le président de Sears, aurait remporté l’enchère après avoir augmenté son offre à 5,3 milliards de dollars contre 4,4 milliards de dollars après plusieurs semaines de négociations.
En octobre, M. Lambert avait déclaré le groupe en faillite affirmant vouloir lui donner « la souplesse nécessaire pour renforcer son bilan » et accélérer sa transformation stratégique.
Sears a annoncé son intention de se réorganiser avec moins de points de vente pour sauver des dizaines de milliers d’emplois.
Mais l’analyste du secteur, Neil Saunders de GlobalData Retail s’est montré sceptique quant à ce plan, compte tenu des défis auxquels fait face le marché.
« Bien qu’il ne fasse aucun doute qu’un Sears resserré sera plus viable que l’entité élargie qui a du mal à générer des profits, nous restons extrêmement pessimistes quant à l’avenir de la chaîne », a-t-il déclaré dans une note.
« À notre avis, Sears quitte ce processus de liquidation avec presque autant de problèmes que lorsqu’il y est entré. Globalement, ses cartes en main n’ont pas changé et elles ne sont pas gagnantes », a ajouté l’expert.
Fondé en 1886 en tant que catalogue de vente par correspondance, le groupe a été un pionnier de l’industrie des grands magasins. L’enseigne est devenue la première chaîne de magasins de l’après-guerre aux États-Unis après avoir fait son entrée en 1924 dans le très sélectif Dow Jones, l’indice vedette de Wall Street.
Toutefois, au cours des dernières décennies, la société a connu des difficultés dans un environnement de commerce de détail en mutation rapide, pénalisée par la concurrence des grandes surfaces puis par la montée fulgurante d’Amazon et d’autres acteurs du commerce électronique.
La société a sombré dans un endettement dépassant 5 milliards de dollars et a fermé 190 magasins l’année dernière.