Titres en action: Atco, Groupe MTY, Google, Philip Morris…
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 09 juillet 2021Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Atco Energy Solutions (ACO.X, 44,12$) a annoncé vendredi qu’elle construirait sa première installation de gaz naturel renouvelable en Alberta. L’installation sera construite au nord de Vegreville, en Alberta, et devrait être opérationnelle d’ici la fin de 2022. Elle captera les émissions de méthane provenant du fumier et d’autres déchets organiques pour produire du carburant. Selon Atco, l’installation produira suffisamment de gaz naturel pour chauffer 2500 foyers par an et réduira les émissions de carbone de 20 000 tonnes par an. La société de biocarburants Future Fuel, établie à Vegreville, en Alberta, s’associera à Atco pour développer le projet. Atco affirme que le projet l’aidera à atteindre ses objectifs de durabilité. Outre le gaz naturel renouvelable, elle investit également dans l’hydrogène et s’est notamment associée à Suncor Énergie (SU, 29 $) pour un projet potentiel d’hydrogène qui sera construit près de Fort Saskatchewan, en Alberta. Atco calcule que ce projet pourrait produire plus de 300 000 tonnes d’hydrogène par an et réduire les émissions de carbone de l’Alberta de plus de deux millions de tonnes par an. Le projet n’est toujours qu’à l’étape de la conception.
Groupe d’alimentation MTY (MTY, 54,26$) a annoncé qu’il recommencerait à verser un dividende, car il a déclaré un bénéfice de 23 millions $ au cours de son dernier trimestre, comparativement à une perte de 99,1 millions $ il y a un an, au début de la pandémie. Le franchiseur et exploitant de restaurants, qui avait suspendu son dividende l’année dernière lorsque la pandémie a forcé les restaurants à fermer, a déclaré qu’il verserait un dividende trimestriel de 18,5 cents par action le mois prochain. Le paiement aux actionnaires intervient alors que MTY a déclaré que son bénéfice pour les trois mois clos le 31 mai s’élevait à 93 cents par action diluée, comparativement à une perte de 4,01$ par action diluée il y a un an. Les revenus du deuxième trimestre de la société ont totalisé 135,9 millions $, contre 97,8 millions $ au même trimestre l’an dernier. MTY indique qu’à la fin du trimestre, 359 emplacements étaient encore temporairement fermés en raison de la pandémie, dont 283 au Canada, 54 aux États−Unis et 22 à l’international. L’entreprise précise que 258 emplacements sont toujours temporairement fermés en date de vendredi. MTY est la société derrière plus de 80 marques de restaurants, y compris des marques bien connues des aires de restauration comme Thai Express et Tiki−Ming.
L’Autorité de la concurrence française rendra mardi matin sa décision très attendue sur le respect ou non par Google, filiale d’Alphabet (GOOGL, 2 500,88$US) de son obligation de négocier des droits voisins, a-t-elle indiqué vendredi. En avril 2020, l’Autorité de la concurrence saisie par les éditeurs de presse a enjoint à Google d’entamer des négociations «de bonne foi» avec les éditeurs sur la question des droits voisins. Institués par une récente législation européenne, mais contestés par Google, les droits voisins du droits d’auteur en matière de presse en ligne doivent permettre une rémunération des éditeurs de presse pour la reprise de certains de leurs contenus par les grandes plateformes. À la suite de cette injonction, Google a ouvert des discussions avec les éditeurs. Mais ceux-ci ont saisi à nouveau l’Autorité en septembre 2020, en estimant que Google ne respectait pas pleinement ses obligations. C’est sur ce point précis que l’Autorité de la concurrence devra trancher mardi. Une amende pourrait éventuellement être infligée au géant américain. Après cette première décision, l’Autorité devra se prononcer sur la question de fond d’un éventuel abus de position dominante de Google dans ce dossier des droits voisins. Cette décision pourrait survenir «d’ici la fin de l’année», a indiqué jeudi sa présidente Isabelle De Silva.
Le géant américain du tabac Philip Morris (PM, 98,37$US) a annoncé vendredi un accord pour racheter pour un milliard de livres Vectura, société britannique spécialisée dans les inhalateurs médicaux destinés à soigner les maladies notamment liées… au tabagisme. Le groupe explique qu’il se développe «dans les produits hors du tabac et de la nicotine dans le cadre d’une évolution naturelle vers la santé et le bien-être», d’après un communiqué publié sur le site de la Bourse de Londres. Il rappelle avoir annoncé en février l’objectif de générer au moins un milliard de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2025 dans les produits sans nicotine, et «a identifié les inhalateurs de médicaments comme une priorité». Le géant du tabac revendique son but de «remettre en cause son activité traditionnelle, la fabrication et vente de cigarettes, et d’accélérer la fin du tabagisme». «C’est un peu comme si le braconnier se retrouvait protecteur des animaux dans cette transaction», commente Russ Mould, analyste d’AJ Bell. Philip Morris «semble vouloir utiliser son expertise de l’inhalation dans un but positif», poursuit-il. Il relève cependant que les actionnaires de Vectura pourraient certes être «attirés par l’offre au comptant mais repoussés par des considérations éthiques ou sociales et se retrouver chez un fabricant de cigarettes au lieu de rester une entreprise qui travaille pour la santé des gens». Les dirigeants de Philip Morris ont répété que les ventes de tabac pourraient s’interrompre d’ici «10 à 15 ans» dans certains pays comme au Japon. Le groupe ne prévoit pas la disparition du tabac mais plaide pour l’essor d’alternatives potentiellement moins dangereuses pour la santé comme le tabac à chauffer, qui à la différence d’une cigarette traditionnelle, se consomme sans combustion et sans papier.
Le groupe de gaz industriels et médicaux Air Liquide (AI.PA, 148,46 euros) va investir «environ 100 millions d’euros» dans une nouvelle unité de production en Chine, avec l’entreprise chinoise de sidérurgie Jiangsu Shagang Group, a-t-il annoncé dans un communiqué vendredi. Ce montant sera consacré à la construction d’une unité de séparation des gaz de l’air (ASU) à Zhangjiagang City, dans la province de Jiangsu, dans l’est du pays, où le groupe exploite déjà deux autres usines. Cette nouvelle unité, dont le démarrage est prévu pour 2023, pourra produire jusqu’à 3.800 tonnes par jour d’oxygène, portant la capacité totale de production d’oxygène sur le site à plus de 8 000 tonnes par jour. «Il s’agit de la plus grande ASU au monde destinée à l’industrie sidérurgique, ainsi que de la plus grande ASU d’Air Liquide en Chine», a affirmé le groupe dans son communiqué. Cette nouvelle ASU devrait notamment permettre d’approvisionner en oxygène les hôpitaux locaux. Elle sera «conçue pour utiliser de l’énergie bas-carbone», afin de «réduire l’empreinte carbone» du groupe sur le site. L’unité de séparation des gaz de l’air produira également du krypton et du xénon, deux gaz rares utilisés notamment pour l’imagerie médicale, les lasers, ou encore pour la production de semi-conducteurs, en pénurie depuis plusieurs mois à cause de la pandémie de coronavirus. Le contrat, signé pour une durée de 20 ans, «renforce le partenariat de long terme établi en 2007 entre Air Liquide et Shagang Group», selon François Abrial, membre du comité exécutif du groupe Air Liquide, en charge de la région Asie-Pacifique.