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Titres en action: Aurora, Nissan, Luckin Coffee, Merck

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 29 juin 2020

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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Aurora Cannabis (ACB, 17,06$) a indiqué lundi que son cofondateur Terry Booth avait pris sa retraite du conseil d’administration de l’entreprise. M. Booth avait déjà démissionné de son poste de chef de la direction en février, mais était resté membre du conseil d’administration du producteur de cannabis. Michael Singer, président exécutif et chef de la direction par intérim d’Aurora, a expliqué que M. Booth avait aidé à préparer le terrain pour que l’entreprise devienne un leader de son secteur au Canada et dans le monde. Cette décision intervient alors que Steve Dobler, un autre cofondateur de l’entreprise, se prépare à prendre sa retraite en tant que président et administrateur de l’entreprise à la fin du mois. Aurora a annoncé en février qu’elle devait inscrire des charges de dépréciation totalisant 1 milliard $ et mettre à pied 500 employés dans le cadre d’une refonte de ses plans de dépenses. En mai, la société a annoncé son entrée sur le marché américain avec l’acquisition de Reliva, une société de cannabidiol extrait du chanvre.

 

Les dirigeants du constructeur automobile japonais Nissan (NSANY, 7,53$US) ont été copieusement critiqués lundi par de petits actionnaires lors de l’assemblée générale du groupe, tant sur sa gouvernance, sa crédibilité après l’affaire Ghosn que sur son avenir incertain dans la crise. «Il me semble que Renault contrôle Nissan (…), je pense que cela pèse sur les performances de Nissan. Les Français excellent peut-être dans les arts, mais en technologie ils sont faibles!» a lancé un petit porteur. Renault détient 43% de Nissan, tandis que le groupe japonais possède 15% du constructeur français, mais sans droits de vote. Le président de Renault et de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, Jean-Dominique Senard, ainsi qu’un administrateur de Renault, Pierre Fleuriot, siègent par ailleurs au sein du conseil d’administration de Nissan. «Nissan manque de crédibilité et n’inspire pas confiance» depuis l’éviction fracassante de Carlos Ghosn fin 2018 sur des accusations de malversations financières, a reproché un autre. M. Ghosn a fui au Liban fin 2019 pour échapper à la justice japonaise.

 

Le chinois Luckin Coffee (LK, 1,38$US), rival affiché en Chine du géant américain Starbucks, a annoncé samedi son retrait de la Bourse de New York où il est coté, après une affaire retentissante de fraude. Le groupe a révélé début avril qu’un de ses dirigeants était accusé d’avoir falsifié le chiffre des ventes en 2019 à hauteur de 2,2 milliards de yuans. Cette révélation avait fait l’effet d’une bombe: l’action de la société cotée au Nasdaq à New York avait dans la foulée chuté de plus de 70%. Et les échanges avaient été suspendus plusieurs semaines. «À compter du 29 juin, Luckin Coffee suspendra ses activités sur le Nasdaq et demandera le retrait de la cote», a annoncé le groupe dans un communiqué. Mi-mai, le Nasdaq avait prié Luckin Coffee de quitter la Bourse de New York en raison notamment de «préoccupations d’intérêt public soulevées par les transactions truquées révélées par la société». Mais la chaîne de boissons chaudes souhaitait jusqu’à présent faire appel de cette décision. Luckin Coffee «présente une nouvelle fois ses excuses pour les conséquences déplorables de l’incident», ajoute le communiqué en référence au scandale.

 

Une cinquantaine d’utilisateurs de la nouvelle formule du Levothyrox ont fait parvenir lundi au laboratoire pharmaceutique Merck (MRK.F, 103,70 euros) une assignation à comparaître devant le Tribunal judiciaire de Toulouse, demandant des indemnisations pour préjudices corporels et défaut d’information, a indiqué leur avocate. La semaine dernière, plus de 3 000 consommateurs de ce médicament avaient obtenu en appel à Lyon la reconnaissance d’un manque d’information du fabricant allemand Merck, avec une indemnisation de 1 000 euros au titre de préjudice moral. «Pour ma part, je veux englober l’ensemble des préjudices et voir si la juridiction toulousaine nous suit», a affirmé à l’AFP Me Stella Bisseuil, qui représente des consommateurs n’étant pas partie prenante de la procédure jugée à Lyon. «Les victimes que je représente ont eu pendant plusieurs mois de graves effets secondaires, certains ont subi beaucoup d’examens, ont dû arrêter de travailler, etc. C’est l’indemnisation de ces préjudices corporels que je demande, et il n’y a pas encore de jurisprudence là-dessus», dit-elle.