Titres en action: Banque Laurentienne, Irving Oil, Hitachi…
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 29 mai 2020Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
(Repassez nous lire de temps à autres
pour ne pas manquer de mise à jour)
En plus de voir ses bénéfices plonger au deuxième trimestre alors que ses provisions pour pertes sur créances ont bondi en raison de la pandémie de la COVID−19, la Banque Laurentienne (LB, 31,30$) a décidé de sabrer son dividende de 40%, une décision plutôt inhabituelle pour une institution financière canadienne. Le président et chef de la direction de la banque québécoise, François Desjardins, a estimé, vendredi, que le temps était venu de «faire preuve de prudence». Au cours du mois de mai, la Laurentienne a également éliminé environ 100 emplois. Ainsi, le dividende par action payable le 1er août sera ramené à 40 cents, en recul de 27 cents. Pour la période de trois mois terminée le 30 avril, la Laurentienne a vu son bénéfice net plonger de 79%, à 8,9 millions $, ou 13 cents par action, alors que ses revenus sont demeurés stables, à 240,1 millions $. Les provisions pour pertes sur créances se sont établies à 54,9 millions $ au deuxième trimestre, alors qu’elles avaient été de 9,2 millions $ il y a un an. Abstraction faite des éléments non récurrents, la Laurentienne a affiché un bénéfice ajusté de 11,9 millions $ ou 20 cents par action, en baisse de 76 % par rapport au deuxième trimestre l’an dernier. Les analystes anticipaient un profit ajusté de 38 cents par action, selon la firme de données financières Refinitif.
Irving Oil a annoncé jeudi avoir signé une entente pour racheter l’entreprise North Atlantic Refining, dont les activités comprennent la raffinerie de Come By Chance, à Terre−Neuve−et−Labrador, des mains de la firme d’investissement américaine Silverpeak. Les détails financiers de l’entente, qui porte en outre sur un réseau de stations−service et sur des actifs de marketing, n’ont pas été dévoilés. North Atlantic fournit de l’essence aux entreprises et aux consommateurs de Terre−Neuve. La raffinerie a une capacité de 130 000 barils par jour, mais sa production a été interrompue le 30 mars en raison de la pandémie de COVID−19. La vente est assujettie à l’approbation des autorités réglementaires et à d’autres conditions.
Le conglomérat japonais Hitachi (HTHIY, 66,52$US) a vu ses résultats fondre en 2019/20, à cause de la crise du coronavirus mais aussi de charges exceptionnelles, et a livré vendredi des prévisions en demi-teinte pour 2020/21. Son bénéfice net annuel a chuté de 61% sur un an, à 87,5 milliards de yens, près de deux fois moins que la dernière prévision du groupe, qui n’a pas été révisée avec la crise. Ce résultat a été plombé par l’impact du coronavirus, mais aussi par une charge massive liée au règlement fin 2019 d’un contentieux avec son compatriote Mitsubishi Heavy Industries (MHI) concernant un projet de centrale thermique en Afrique du Sud. Ainsi le déclin du chiffre d’affaires de Hitachi a été nettement plus limité (-8%), à 8.767,2 milliards de yens et plus conforme à ses attentes. Très diversifié, le groupe est cependant présent dans plusieurs secteurs très fragilisés par la crise du coronavirus, notamment la construction (engins de chantier), les transports (matériel ferroviaire) et l’industrie (machines-outils).
Le fonds activiste Amber, qui estime que le vote contre ses résolutions lors de l’assemblée générale de Lagardère (MMB.PA,12,99 euros) en 2018 était entaché de fraude, va pouvoir continuer à chercher des éléments de preuve dans les documents du groupe, selon l’ordonnance d’un juge obtenue vendredi par l’AFP. Lagardère avait demandé au tribunal de commerce de Paris de rétracter une ordonnance rendue le 18 octobre 2018 permettant à Amber d’obtenir le séquestre de documents (notamment e-mails) concernant des supposées négociations de la gérance du groupe avec son premier actionnaire, le fonds souverain du Qatar, détenteur de 20% des droits de vote, qui avait changé au dernier moment son vote lors de l’assemblée générale de 2018. Après avoir entendu les arguments de Lagardère, le juge Hervé de Bonduwe a accepté dans son ordonnance du 26 mai de restreindre le champ des documents communicables, mais a maintenu la mesure, considérant notamment que la démarche d’Amber, «susceptible de révéler des quasi-délits civils, sinon des délits pénaux» constituait un «motif légitime».