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Titres en action: Banque Scotia, BMO, Exxon Mobil…

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 01 Décembre 2020

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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La Banque Scotia (BNS, 63,20 $) a essuyé des reculs de ses bénéfices nets et ajustés entre les exercices financiers 2019 et 2020, tant au quatrième trimestre que pour l’ensemble de l’année. Au dernier trimestre, le bénéfice net est passé en un an de 2 308 milliards $ à 1 899 milliards $, ou de 1,73 $ à 1,42 $ par action diluée. Le bénéfice ajusté a quant à lui reculé de 2,4 milliards $ à 1,938 milliard $, ou de 1,82 $ à 1,45 $ par action diluée. Lors de l’ensemble de l’exercice 2020, le bénéfice net de la Banque Scotia s’est élevé à 6 853 milliards $ alors qu’il avait été un an plus tôt de 8 798 milliards $. Brian Porter, président et chef de la direction de la Banque Scotia, a toutefois observé que les résultats se sont améliorés au quatrième trimestre afin que l’institution termine l’exercice sur une bonne note. Le bénéfice ajusté dégagé en 2020 par le Réseau canadien a subi les conséquences défavorables de la dotation élevée au compte de correction de valeur pour pertes sur créances attribuable à la crise de la COVID-19.   

 

BMO Groupe financier (BMO, 93,33 $) rapporte que le bénéfice net du quatrième trimestre de l’exercice en cours s’est élevé à 1 585 milliard $, ou 2,37 $ par action, en hausse de 33 % par rapport à la période correspondante de l’exercice précédent. Le bénéfice net ajusté a légèrement augmenté pendant la même période, à 1,61 milliard $.   Toutefois, le bénéfice net de l’ensemble de l’exercice 2020 s’est élevé à 5 097 milliards $ comparativement à 5 758 milliards $ pour l’exercice 2019. Le bénéfice net ajusté a aussi reculé pendant la période d’un an, de 6 249 milliards $ à 5 201 milliards $.  Darryl White, chef de la direction de BMO Groupe financier basé à Toronto, signale qu’en contexte de crise sanitaire cette année, les résultats pour l’exercice témoignent de la résilience et de la diversification des groupes qui forment l’institution.   Le bénéfice net et le bénéfice net ajusté de BMO Groupe financier ont été touchés par la hausse des dotations à la provision pour pertes sur créances, lesquelles ont augmenté de 179 millions $ en regard de l’exercice précédent.

 

La major pétrolière ExxonMobil (XOM, 38,67$US), touchée de plein fouet par la pandémie, a décidé lundi d’abandonner des projets jugés moins stratégiques et prévoit en conséquence d’inscrire une charge de dépréciation d’actifs de 17 à 20 milliards de dollars dans ses comptes du quatrième trimestre. La société américaine, qui vient de passer son troisième trimestre de suite dans le rouge, souhaite se concentrer sur les projets les plus rentables: ceux en cours de développement au large du Guyana et dans le bassin permien aux États-Unis, ainsi que ceux en cours d’exploration au Brésil ou dans sa division dédiée aux produits chimiques de haute performance. Parmi les actifs délaissés figurent des programmes d’exploitation de gaz aux États-Unis — dans les chaînes montagneuses des Appalaches et des Rocheuses, en Oklahoma, au Texas, en Louisiane et dans l’Arkansas –, dans l’ouest du Canada et en Argentine, détaille le groupe dans un communiqué. Certains d’entre eux pourraient être vendus. ExxonMobil est durement frappé par les mesures de restriction imposées pour freiner la propagation de la COVID-19, qui font ralentir l’activité économique et diminuer les trajets en avion, et par ricochet baisser les prix de l’énergie. Pour s’ajuster à la chute de ses revenus et continuer à verser des dividendes à ses actionnaires, la major a déjà bien taillé dans ses effectifs, estimant que le nombre de ses employés dans le monde allait reculer de 15% d’ici fin 2022 comparé à fin 2019. La société a aussi revu en nette baisse ses dépenses d’investissements: après les avoir réduites en 2020 de 33 à 23 milliards de dollars, elle s’attend maintenant à ne débourser que 16 à 19 milliards en 2021. Pour la suite, ExxonMobil a précisé lundi s’attendre à dépenser entre 20 et 25 milliards de dollars par an jusqu’en 2025.

 

Bank of America (BAC, 28,88$US) a indiqué lundi avoir formellement renoncé à prêter de l’argent pour des projets de forages pétroliers et gaziers dans l’Arctique, devenant ainsi la dernière grande banque américaine à suivre cette voie. Interrogé par l’AFP, un porte-parole de l’établissement a confirmé que Bank of America avait exclu de financer des nouveaux programmes de forage dans cette zone, une information rapportée dans un premier temps par l’agence Bloomberg. L’association de protection de l’environnement Sierra Club s’est félicitée de cette décision. «Goldman Sachs, Morgan Stanley, Chase, Wells Fargo, et Citi ont fait part cette année de politiques similaires», a rappelé l’ONG dans un communiqué. «Bank of America faisait face depuis plusieurs mois à une pression croissante de la part de communautés indigènes, de défenseurs de l’environnement, et d’actionnaires, pour leur emboîter le pas», a ajouté l’organisation. Cette décision intervient alors que le gouvernement de Donald Trump a lancé formellement mi-novembre une procédure visant à vendre des concessions pétrolières et gazières dans le refuge national de la faune de l’Arctique, en Alaska, où vivent plusieurs espèces protégées dont des ours polaires et des caribous. Cela signifie que la vente pourrait théoriquement intervenir avant le 20 janvier, date d’investiture du futur président américain Joe Biden. Plusieurs observateurs doutent toutefois de la possibilité de conclure le processus avant cette date.

 

Le premier groupe aérien russe, Aeroflot (AFLT, 71,88 RUB), a encore annoncé mardi d’importantes pertes au troisième trimestre, malgré une reprise du trafic domestique, la majorité des avions restant cloués au sol en raison des mesures contre la pandémie de coronavirus. Entre juillet et septembre, le groupe a enregistré des pertes nettes de 21,1 milliards de roubles, contre un bénéfice net de 29,1 milliards de roubles au troisième trimestre de 2019. Le chiffre d’affaires a pour sa part baissé de 60,1 % sur un an à 84,9 milliards de roubles, tandis que le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement du groupe a fondu de 72,6 % sur un an à 20,1 milliards de roubles. Aeroflot, membre de l’alliance SkyTeam dont fait également partie Air France-KLM, est de très loin le leader du secteur aérien russe.  L’ancien transporteur soviétique, presque centenaire, a effectué ces dernières années une mue importante, entrant dans le club des meilleures compagnies aériennes. Mais en raison de la crise sanitaire, qui immobilise des avions dans le monde entier, le groupe subit un effondrement du nombre de ses passagers transportés depuis mars. Au troisième trimestre, le groupe a transporté 10,1 millions de passagers, soit 45,3 % en moins sur un an. Si le trafic de passagers domestiques a retrouvé un niveau presque normal (-7,3 % de trafic sur un an), le trafic international a lui baissé de 92,5 %.