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Titres en action: Bausch + Lomb, Moderna, AstraZeneca, Philips

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 08 juin 2022

Titres en action: Bausch + Lomb, Moderna, AstraZeneca, Philips

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

(Repassez nous lire de temps à autre 
pour ne pas manquer de mise à jour)

Bausch + Lomb affiche un profit en baisse malgré une hausse des revenus

Bausch + Lomb (BLCO, 15,28 $US) a affiché mercredi un bénéfice du premier trimestre en baisse par rapport à la même période l’an dernier, mais ses revenus ont progressé. La société, qui est essaimée de Bausch Health Companies, a réalisé un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 20 millions de dollars américains, soit 6 cents US par action, pour le trimestre clos le 31 mars.  

En comparaison, Bausch + Lomb avait engrangé un profit de 27 M$ US, ou 8 cents US par action, au cours de la même période un an plus tôt. Les revenus se sont élevés à 889 M$ US, comparativement à 881 M$ US au premier trimestre précédent. 

L’action de Bausch + Lomb a commencé à être négociée le mois dernier à la Bourse de Toronto et à la Bourse de New York. 

 

Moderna annonce de bons résultats pour son vaccin modifié contre Omicron

L’entreprise de biotechnologie américaine Moderna (MRNA, 145,34 $US) a annoncé mercredi de bons résultats préliminaires pour la version modifiée de son vaccin visant spécifiquement le variant Omicron. Une dose de rappel de 50 microgrammes a induit «une réponse d’anticorps (…) supérieure contre le variant Omicron, un mois après son administration, comparé au vaccin originel», a déclaré Moderna dans un communiqué.

Cette nouvelle formule, baptisée mRNA-1273.214, est un vaccin dit «bivalent», c’est-à-dire qu’il vise à la fois la souche initiale du virus — comme le vaccin administré jusqu’ici dans le monde — mais aussi en plus le variant Omicron. Avec cette dose, les anticorps contre Omicron ont été multipliés par 8 par rapport au niveau de départ, selon la compagnie.

«Nous anticipons une protection prolongée contre les variants préoccupants avec mRNA-1273.214, ce qui en fait notre candidat principal pour un rappel à l’automne 2022», a déclaré Stéphane Bancel, le patron de Moderna. «Nous soumettons nos données préliminaires et analyses aux régulateurs, avec l’espoir que notre rappel bivalent contenant Omicron sera disponible à la fin de l’été», a-t-il précisé. Les effets secondaires de cette dose étaient comparables avec le vaccin originel, et elle a été bien tolérée par les 437 participants à ces essais, a précisé la compagnie, qui prévoit d’étudier à nouveau la réponse immunitaire 91 jours après l’injection. 

L’Agence américaine des médicaments (FDA) prévoit de réunir fin juin un comité afin d’étudier la question d’une version actualisée du vaccin, en vue d’une vaste campagne de rappel à l’automne prochain. Les experts seront chargés de se demander si la souche du virus utilisée pour élaborer les actuels vaccins «doit être modifiée, et si oui, quelle(s) souche(s) devrai (en) t être sélectionnée(s) pour l’automne 2022», selon la FDA.

 

AstraZeneca publie de nouvelles données positives sur son médicament contre la COVID

Le géant pharmaceutique britannique AstraZeneca (AZN, 65,58 $) a publié mercredi de nouvelles données positives sur un test de phase 3 pour son médicament contre la COVID-19 Evusheld. Ces résultats publiés dans la revue The Lancet Respiratory Medicine montrent qu’Evusheld «apporte une protection statistique notable contre l’évolution vers une forme sévère de COVID-19 ou vers la mort comparé à l’utilisation d’un placebo», écrit AstraZeneca dans un communiqué.

Cet essai «montre le bénéfice d’un traitement en ambulatoire avec Evusheld des cas de COVID-19 légers à modérés», d’après le groupe. Lors de cet essai intitulé TACKLE, «90% des participants avaient un risque de progression de leur COVID-19 vers une forme sévère à cause de comorbidités ou de leur âge», note le laboratoire. 

L’essai a été mené sur 95 sites aux États-Unis, en Amérique latine, en Europe et au Japon auprès de 903 participants. «Malgré le succès des vaccins, beaucoup de gens, notamment les personnes âgées ou celles souffrant de comorbidités ou immunodéprimées, risquent encore des formes graves de COVID-19», a commenté Hugh Montgomery, professeur en soins intensifs à University College London et l’un des responsables du test.

Evusheld bénéficie d’une autorisation de commercialisation dans l’Union européenne et d’une autorisation conditionnelle en Grande-Bretagne pour les traitements de prévention. Anticorps monoclonal, ce médicament est également autorisé dans certains cas précis aux États-Unis et des demandes d’autorisation dans la prévention ou le traitement de la COVID-19 sont à l’étude dans plusieurs autres pays.

 

Respirateurs Philips: les patients français accusent le groupe d’être aux abonnés absents

Le groupe Philips (PHG,. 25,38 $US), qui a dû rappeler de nombreux appareils respiratoires à cause de potentiels risques pour la santé, est resté muet face aux interrogations des patients concernés, généralement atteints d’apnée du sommeil, a regretté mercredi l’un de leurs représentants. «Philips est resté absolument sourd et muet», a regretté Christian Trouchot, représentant les principales associations de patients lors d’une journée d’audition à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) sur l’affaire des respirateurs Philips.

Le groupe néerlandais a annoncé à l’été dernier qu’il rappelait dans le monde plusieurs modèles d’appareils destinés à aider les patients à mieux respirer, notamment utilisés contre l’apnée du sommeil. Ces appareils, qui sont utilisés par quelque 350 000 patients en France et 1,5 million dans toute l’Europe, contiennent une mousse insonorisante. C’est celle-ci qui est en cause: le groupe a remarqué que des particules sortaient de certains appareils et pouvaient donc être inhalées ou ingérées par le patient.

Cela peut provoquer des irritations, comme des maux de tête. Le groupe a aussi évoqué un risque «potentiel» de cancers à long terme.

Or, depuis, Philips tarde à remplacer les appareils défectueux. Les autorités sanitaires françaises ont exigé que trois quarts d’entre eux soient remplacés ou réparés d’ici à la mi-2022, un taux qui ne sera probablement pas atteint. Dans ce contexte, les patients sont tiraillés entre les risques — incertains — représentés par leur respirateur et ceux — bien connus — de mettre en danger leur santé en cessant de l’utiliser. Ils n’ont guère obtenu de réponses de Philips, selon Christian Trouchot.

Également interrogés par l’ANSM, les représentants de Philips ont mis l’accent sur le fait que cette campagne de rappel avait été engagée par pure précaution et avait été suivie par des tests plus approfondis pour savoir à quel point ces appareils dégagent des particules potentiellement menaçantes.