Titres en action: BCE, McDonald’s Unilever, Nokia…
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 29 avril 2021Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Les bénéfices du géant des télécommunications BCE (BCE, 57,69 $) ont reculé au premier trimestre de l’exercice en cours par rapport à ceux affichés un an plus tôt. La compagnie rapporte jeudi que son bénéfice net est passé pendant cette période de 733 millions $ à 687 millions $, alors que son bénéfice net ajusté a baissé de 714 millions $ à 704 millions $. Le bénéfice net par action ordinaire (BPA) a reculé de 5,3%, de 0,75$ à 0,71$. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires a subi un recul de 5,6%, à 642 millions $. Néanmoins, le chef des affaires financières de BCE et de Bell Canada, Glen Leblanc, estime que les résultats du premier trimestre de Bell témoignent d’un début d’exercice prometteur et rendent compte d’une nette amélioration des trajectoires de performance et d’une progression trimestrielle constante dans tous les secteurs d’activité de la compagnie. Les revenus de la société ont totalisé 5,71 milliards $ au premier trimestre de cette année comparativement à 5,64 milliards $ un an plus tôt.
Les ventes du géant de la restauration rapide McDonald’s (MCD, 232,41 $US), tirées par une forte hausse des commandes pour ses sandwichs et frites aux États-Unis, ont dépassé au premier trimestre le niveau d’avant la pandémie. Le groupe américain a vu ses ventes à nombre de magasins comparables, une mesure importante dans le commerce, progresser de 7,5%. Elles dépassent «le niveau du premier trimestre 2019», a souligné le directeur général de la chaîne de restaurant, Chris Kempczinski, dans un communiqué. Son bénéfice net a bondi de 39% à 1,54 milliard de dollars. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il s’est affiché à 2,05 dollars, contre 1,81 dollar attendu par les analystes.
Le géant de l’agroalimentaire et des produits d’hygiène Unilever (UL, 59,79 $US) a publié de solides ventes au premier trimestre, profitant d’une forte activité en Asie et d’une demande soutenue pour l’alimentaire en raison des confinements. Son chiffre d’affaires a légèrement reculé de 0,9% sur un an au premier trimestre, à 12,3 milliards d’euros, à cause notamment d’un effet de change négatif. Mais hors cet effet de change, la croissance sous-jacente est de 5,7%. Le directeur général Alan Jope parle de «bon début» 2021 et table sur une croissance sous-jacente de 3 à 5% pour l’année, d’après un communiqué. Le groupe aux plus de 400 marques, connu pour les savons Dove, les déodorants Axe, les soupes Knorr ou les glaces Magnum, a enregistré une hausse des ventes à données comparables dans ses trois grandes branches. La croissance a toutefois été plus vive dans l’alimentaire et les produits d’entretien pour la maison, tandis qu’elle a été plus faible dans les cosmétiques.
L’équipementier de télécommunications finlandais Nokia (NOK, 4,20 $US) a annoncé jeudi avoir renoué avec les bénéfices au premier trimestre, porté par la 5G et des ventes en hausse, permettant au titre de prendre plus de 18% en Bourse. «Nous avons connu un début d’année robuste, avec un chiffre d’affaires, une marge opérationnelle et un flux de trésorerie solides», a déclaré dans le rapport le PDG Pekka Lundmark, à la tête du groupe depuis août. Le chiffre d’affaires a progressé de 3,3%, à 5 milliards d’euros, notamment grâce à la «forte croissance de la 5G» dans le secteur des réseaux mobiles. Le consensus des analystes compilé par le fournisseur de données financières Factset tablait sur un chiffre d’affaires de 4,76 milliards. Le bénéfice net trimestriel s’est, lui, affiché à 261 millions d’euros, contre une perte de 117 millions un an auparavant. Engagé dans une chasse aux coûts, Nokia redresse progressivement sa rentabilité.
Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell (RDS-B, 36,92 $US) a annoncé jeudi être revenu dans le vert au premier trimestre avec un bénéfice net de 5,7 milliards de dollars, porté par la remontée des cours du pétrole. Il avait essuyé une perte de 24 millions de dollars à la même période de 2020 au début de la crise sanitaire, et de 21,7 milliards pour l’ensemble de l’exercice écoulé, rappelle le groupe anglo-néerlandais dans un communiqué. Shell a bénéficié comme l’ensemble du secteur du net rebond des prix pétroliers depuis leur effondrement en mars et avril 2020, quand le baril américain était brièvement tombé en territoire négatif, du jamais vu. Les cours tournent désormais autour de 65 dollars, profitant des espoirs de reprise économique avec la vaccination et de la levée progressive des restrictions, ainsi que des efforts des pays de l’OPEP et de leurs partenaires pour réduire la production. Shell précise que son profit a été dopé en outre par des gains de 1,4 milliard de dollars grâce à des cessions d’actifs. En parallèle, le groupe a passé une charge de 200 millions de dollars liée à une vague de froid au Texas, qui a perturbé ses activités dans la région.
Après une année 2020 difficile, Total (TOT, 45,87 $US) a pleinement profité de la remontée des cours des hydrocarbures au premier trimestre, avec des résultats en très forte hausse et même supérieurs au niveau d’avant crise. Le géant pétrolier et gazier a vu son bénéfice net bondir à 3,3 milliards de dollars au premier trimestre, a-t-il annoncé jeudi. C’est 100 fois plus que les seulement 34 millions de dollars de bénéfices engrangés un an plus tôt, quand le marché était déprimé par la crise de la COVID-19. Au premier trimestre, le géant français fait même mieux qu’au premier trimestre de 2019 (3,1 milliards), avant la crise. Le résultat net ajusté, qui exclut des éléments exceptionnels, atteint pour sa part 3 milliards de dollars, en hausse de 69% sur un an.
Airbus (AIR, 101,38 €) a gagné de l’argent pour le deuxième trimestre consécutif mais considère que «le marché demeure incertain» face à une crise du secteur aéronautique due à la COVID-19 qui n’est «pas terminée». L’avionneur européen a annoncé jeudi de «bons résultats» au premier trimestre avec un bénéfice net de 362 millions d’euros, contre une perte nette de 481 millions un an plus tôt. Progrès de la vaccination et «signes encourageants» de reprise du trafic aérien en Amérique du Nord ou en Chine d’un côté, mais renforcement non coordonné des restrictions de circulation en Europe et explosion de l’épidémie en Inde de l’autre: «le premier trimestre montre que notre secteur n’a pas encore surmonté la crise et que le contexte de marché demeure incertain», estime le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury, cité dans le communiqué. Si l’avionneur européen a livré 125 avions commerciaux sur le trimestre, trois de plus que l’an passé, il reste donc prudent et maintient ses prévisions inchangées pour 2021. Il prévoit toujours un nombre de livraisons d’avions au moins équivalent à celui de l’an passé (566 appareils) et continue de tabler sur un bénéfice opérationnel ajusté de deux milliards d’euros.
Le géant sud-coréen Samsung Electronics (005930.KS, 81 700 won) a annoncé jeudi une hausse de 46,3% de son bénéfice net au premier trimestre, notamment due aux ventes solides de ses téléphones. Samsung Electronics est le fleuron du groupe Samsung qui est de loin le plus grand des conglomérats familiaux — les «chaebols» — qui dominent la 12e économie du monde. La bonne santé du groupe est cruciale pour celle de l’économie sud-coréenne puisqu’il représente à lui seul 20% du produit intérieur brut (PIB) national. Le résultat net pour la période comprise entre janvier et mars a été de 7 100 milliards de won (6,4 milliards de dollars), a précisé dans un communiqué le groupe de téléphonie mobile, premier fabricant mondial de téléphones et de puces mémoire. Le bénéfice opérationnel a augmenté de 45,4% à 9 400 milliards de won, tandis que les ventes ont enregistré une hausse de 18,2% à 65 400 milliards de won.