Titres en action: BCE, Total, LVMH, Japan Airlines…
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 26 avril 2021Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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BCE (BCE, 58,13 $) a présenté plus tôt cette année une offre d’achat à Shaw Communications (SJR-B, 34,64 $) qui lui a finalement préféré celle de Rogers Communications parce que la première ne voulait pas modifier sa proposition pour régler des problèmes de réglementation. Une circulaire faisant état d’une série d’offres d’achat présentées à Shaw par une «Partie A» a été publiée vendredi. Un porte-parole de BCE, Nathan Gibson a confirmé à La Presse Canadienne que l’entreprise était bien la Partie A. Il a ajouté que BCE avait finalement déterminé que l’acquisition de Shaw n’était pas au mieux des intérêts des parties prenantes. Selon cette circulaire, BCE, déjà propriétaire de Bell Canada, avait initialement offert à Shaw 37$ l’action, dépassant la première offre de Rogers qui s’élevait à 35$ l’action. Rogers a ensuite augmenté son offre de 5,50$ l’action, ce qui a incité BCE à modifier sa propre offre à 39,25 par action avant de finalement égaler celle de Rogers. La circulaire indique que Shaw a contacté BCE pour modifier sa proposition afin de résoudre des problèmes de réglementation non précisés, mais BCE a refusé et s’est finalement retirée du processus.
Le groupe français Total (TOT, 44,47 $US) a confirmé lundi la suspension de son gigantesque projet gazier dans le nord-est du Mozambique, interrompu début avril après une attaque djihadiste, affirmant avoir déclaré une situation de «force majeure». Cette notion juridique est invoquée lorsque des conditions exceptionnelles empêchent la poursuite d’un chantier, et l’exécution des contrats qui y sont liés. Le projet Mozambique LNG, mené par Total au sein d’un consortium, représente un investissement total de 20 milliards. «Total n’est pas en mesure d’exécuter ses obligations en raison de la grave détérioration de la situation sécuritaire» dans la région, ce qui «est entièrement hors du contrôle de Total», a expliqué à l’AFP une porte-parole du groupe. Il est encore «trop tôt» pour déterminer quel retard sera infligé au projet, qui était jusqu’à récemment censé être opérationnel en 2024, «mais il y aura des conséquences» sur le calendrier, a-t-elle confirmé.
Que faire des «belles endormies», surplus de cuir ou de tissus d’une maison de luxe? Le groupe LVMH (MC, 626,50 €) les met depuis lundi à disposition des professionnels de la mode, à prix cassés, via une plateforme numérique. «Nona Source» est ouverte à tous les créatifs de la mode, y compris des maisons concurrentes, sous réserve d’avoir un numéro SIRET. La plateforme propose d’acheter des chutes de tissus ou de cuir sélectionnées par des experts de la mode et certifiées «stocks dormants» des maisons appartenant à LVMH, au tiers du prix de gros, selon le groupe. Par exemple, on y trouve 693 m² de cuir d’agneau à 34 euros/m², un panneau de 70 cm x 70 cm de peau de serpent d’eau à 100 euros du m² ou encore 2 mètres de popeline au motif Vichy pour 14 euros. Pour le lancement, 100 000 mètres de 500 tissus différents et 1 000 mètres de cuir sont disponibles sur la plateforme.
La compagnie aérienne nippone Japan Airlines (9201.T, 2 302 yens) a légèrement allégé lundi ses prévisions de pertes pour son exercice 2020/21 clos fin mars, évoquant des ventes meilleures que prévu au quatrième trimestre et des économies sur ses coûts opérationnels. JAL prévoit désormais une perte nette annuelle de 287 milliards de yens (2,2 milliards d’euros), contre une estimation précédente de 300 milliards de yens. La compagnie a aussi un peu réduit sa prévision annuelle de perte d’exploitation (Ebit) à -398 milliards de yens contre une perspective précédente de -420 milliards de yens. Le groupe a par ailleurs relevé sa prévision de chiffre d’affaires, attendu désormais à 481 milliards de yens (3,7 milliards d’euros) sur la période, contre 460 milliards précédemment. Ce qui reviendrait toujours à une énorme chute de ses ventes par rapport à 2019/20 (-65,3%). La compagnie, dont les résultats 2020/21 sont attendus le 7 mai, souffre directement de la crise sanitaire, qui s’est de nouveau intensifiée dans le monde ces derniers mois, y compris au Japon, fermé à quasiment tous les visiteurs étrangers depuis le printemps dernier.
La première compagnie aérienne japonaise, ANA Holdings (9202.T, 2 506 yens), s’est fixé lundi un objectif de neutralité carbone pour 2050, imitant ainsi des annonces similaires du secteur aérien en Europe et en Amérique du Nord. ANA Holdings compte atteindre cet objectif en utilisant du kérosène synthétique durable (SAF), en introduisant dans sa flotte de nouveaux appareils moins gourmands en énergie ou encore en achetant des crédits carbone pour compenser l’impact environnemental de ses opérations, selon un communiqué. Il y a moins d’un an, la compagnie s’était fixé pour objectif de réduire de 50% ses émissions de CO2 d’ici 2050 par rapport à leurs niveaux de 2005. D’ici 2030, elle vise des émissions de CO2 inférieures ou égales aux siennes de 2 019/20 pour ses opérations aériennes. Le Japon s’est fixé depuis l’an dernier un objectif de neutralité carbone pour 2050, et a annoncé la semaine dernière vouloir réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 46% d’ici 2030.
Le géant suisse de l’alimentation Nestlé (NESN, 108,68 francs suisses) a confirmé lundi être en discussion pour racheter le fabricant américain de vitamines The Bountiful Company, dont la valeur pourrait tourner aux environs de 5 à 7 milliards de dollars (4,1 à 5,7 milliards d’euros). Le groupe suisse est «en discussion pour acquérir tout ou partie de The Bountiful Company», a-t-il indiqué dans un bref communiqué, suite à des rumeurs de presse, sans plus de détails. Selon le Wall Street Journal, qui cite des sources proches du dossier sans les nommer, le groupe suisse a engagé des discussions en vue d’un rachat de cette entreprise américaine que le fonds d’investissement américain KKR, qui détient une participation majoritaire, envisageait d’introduire en Bourse. Nestlé a multiplié les acquisitions dans la santé nutritionnelle. L’an passé, le groupe a racheté tour à tour le médicament Zenpep pour les troubles digestifs, pris une participation majoritaire dans l’entreprise américaine Vital Proteins et a bouclé le rachat d’Aimmune Therapeutics, propriétaire d’un traitement contre les allergies aux arachides.
Le groupe néerlandais Philips (PHG, 61,10 $US) a annoncé lundi une hausse de son résultat net pour le premier trimestre malgré une provision de 250 millions d’euros en vue d’éventuels risques liés à des produits de respiration et de sommeil. Sur les trois premiers mois de l’année, le bénéfice net est en hausse de 2,6% à 40 millions d’euros, alors que le groupe a développé ses activités de santé, revendant le mois dernier sa division électroménager. Entre janvier et mars, le chiffre d’affaires progresse de son côté de 3,6% à 3,8 milliards d’euros. Malgré les «incertitudes» créées par la pandémie en cours, Philips a par ailleurs revu à la hausse ses objectifs pour 2021, du fait d’une demande accrue pour ses produits de santé. Selon Philips, il existe un «risque potentiel pour les utilisateurs» concernant la mousse insonorisante utilisée pour ces produits, avec une altération possible en cas notamment d’humidité et de température élevées.